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Une nouvelle campagne du «qui tue qui ?» contre l'Algérie est lancée
L'affaire des moines de Tibhirine déterrée
Publié dans La Tribune le 21 - 09 - 2011

Pourquoi maintenant ? C'est la première pour ne pas dire l'unique question qu'il faut se poser sur l'affaire des moines de Tibhirine, revisitée lundi dernier par Canal + qui a diffusé un nouveau document de Jean-Baptiste Rivoire. Un document qui, selon son auteur, apporte de nouvelles révélations accusant les services secrets algériens. Autrement dit, il s'agit d'un retour au «qui tue qui ?». Une polémique tellement souhaitée par les cercles français et tous leurs relais médiatiques au moment même où Alger a pris une position déplaisante à la France dans la crise libyenne et où les appels à la révolte ne semblent pas accrocher les Algériens. Il n'est, cependant, pas fortuit de se demander toujours pour quelle raison il y a autant de campagnes contre l'Algérie, mais de reconnaître que le pays aurait pu se prémunir en ayant une meilleure communication et en donnant sa version des faits d'un pan de l'Histoire algérienne et son vécu durant les années de terrorisme. Pour revenir au journaliste français Jean-Baptiste Rivoire, ce dernier a cité les «témoignages» de deux nouvelles personnes du DRS algérien dont il n'a donné malheureusement que les prénoms. Il s'agit donc de témoignages difficiles à corroborer. Jean-Baptiste Rivoire, qui a tenté, comme il l'a fait avec le grand reporter Didier Contant, de faire endosser aux services algériens, donc à l'Algérie, l'assassinat des moines, malgré le communiqué numéro 44 du GIA qui avait revendiqué le massacre, n'a pas cité tout au long des 58 minutes de son reportage, l'émissaire du GIA, Abdellah. Ce dernier qui a remis une lettre contenant les revendications du GIA et une cassette vidéo prouvant l'enlèvement des moines, a été reçu à l'ambassade de France et accompagné, à la fin de la rencontre, en voiture. Il n'a, également, pas évoqué l'émissaire dépêché par les autorités françaises pour rencontrer Djamel Zitouni dans son fief et négocier la libération des trappistes à l'insu des services secrets algériens. Simplement dit : la France avait, à l'insu des autorités algériennes, reçu, à l'époque, un «émissaire» du GIA au siège de l'ambassade à Alger, et négocié avec Djamel Zitouni. Pourtant, dans une interview publiée le 18 septembre dernier par le journal régional français Le Progrès, Rivoire a déclaré que «les responsables des ravisseurs ont appris, fin avril 1996, que la France avait envoyé un de ses agents pour essayer de négocier avec Djamel Zitouni». Un détail aux yeux de Rivoire ? C'était loin d'être le cas sûrement pour Didier Contant qui, lui, s'est comporté en vrai reporter en enquêtant et en recueillant en Algérie des témoignages crédibles, concluant que l'organisation de Djamel Zitouni avait tué les religieux. Didier Contant avait été retrouvé mort quelque temps après la campagne montée contre lui par Jean-Baptiste Rivoire pour interdire la publication de son travail. Sa compagne, Rina Sherman, a poursuivi en justice celui qui, «indirectement», avait poussé Didier Contant au suicide et Jean-Baptiste Rivoire a été condamné par la justice française. Jean-Baptiste Rivoire semble tellement convaincu de l'implication du DRS algérien qu'il revient à la charge. Et il n'est pas le seul. Juste avant lui, le général français à la retraite, Buckwalter, ex-attaché militaire à l'ambassade française à Alger, a accusé l'armée algérienne de «bavure» dans l'assassinat des moines. Il n'y a pas lieu de répondre à Buckwalter puisque un autre Français s'en est chargé. Il s'agit de M. Yves Bonnet, ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Dans une interview publiée hier dans le quotidien El Moudjahid, M. Bonnet a clairement dit: «Donc, je peux témoigner que les affabulations et les élucubrations d'un ancien général des services français sont purement et simplement mensongères. C'est le mot qu'il faut dire, et je n'hésiterais pas à le prononcer. […] Cette affaire des moines de Tibhirine prouve la grande facilité avec laquelle, en France, on se précipite sur la thèse qui discrédite nos amis algériens et surtout quand il s'agit de l'armée algérienne ou des services de sécurité algériens. C'est dans la logique du «qui tue qui ?», ce qui n'est pas normal. Pourquoi les Algériens n'auraient pas le droit de se défendre comme tout le monde ?». M. Bonnet a également fait une révélation à mettre en exergue : «(…) Grâce à Smail Lamari, j'ai pu, d'une part, aller à Tibhirine, d'autre part rencontrer enfin à Blida et à Médéa les responsables du DRS, et surtout prendre connaissance des dossiers. (…)» L'Algérie a donc levé le sceau du secret sur le dossier Tibhirine ; qu'en est-il de la partie française ? Faut-il rappeler que réagissant au témoignage du général François Buchwalter, le président français avait déclaré en juillet 2009 : «Les relations entre les grands pays s'établissent sur la vérité et non pas sur le mensonge. Naturellement, je lèverai le secret-défense sur tout document que nous demandera la justice. Il n'y a pas d'autres façons de faire la vérité.» L'Algérie a rendu public tout ce qui concerne cette affaire, à commencer par les révélations qui relatent, en détail, les contacts établis par les autorités françaises, par le biais de son ambassade à Alger, avec le GIA, prouvées par le biais de quatre documents portant le cachet du GIA et une feuille, retrouvés sur le corps d'un terroriste abattu. Sur cette feuille était inscrit le nom et le numéro de téléphone du contact du GIA à l'ambassade de France. Les responsables français, à l'époque, avaient préféré négocier avec l'organisation terroriste, sans en informer leurs homologues algériens. Quelle part de responsabilité doivent-ils donc endosser ? Aux médias français d'y répondre et au président Sarkozy de leur fournir les dossiers. L'Algérie, quant à elle, a bel et bien refermé la page du «qui tue qui ?» et ses enfants qui refusent toute déstabilisation en ont donné la preuve le 17 septembre dernier. Quant aux relations algéro-françaises qui n'ont jamais connu d'embellie, elles ne risquent, en fin de compte, que de continuer à battre de l'aile.
H. Y.

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