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Les mouvements de grève compromettent le cursus scolaire des élèves
Les parents d'élèves inquiets, les syndicats autonomes peu soucieux
Publié dans La Tribune le 01 - 05 - 2012


Photo : Riad
Par Younès Djama
Et une grève de plus dans le secteur de l'éducation (débrayage du 29 avril à l'appel de l'Unpef, Ndlr), portant l'estocade (la énième) à des élèves, tous paliers confondus, en mal de préparation en prévision des prochains examens. Des enseignants avouent, plutôt à contre-cœur, qu'ils n'ont prodigué qu'une infime partie des programmes prévus en raison des innombrables arrêts de cours sur fond de grèves. Les parents d'élèves s'en inquiètent mais pas les syndicats. En effet, le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) par la voix de son secrétaire général, Meziane Mariane, estime que les mouvements de grèves passés et «en cours», n'inspirent pas d'inquiétude notant que cette année 2012 ne déroge nullement aux années scolaires précédentes. Surtout pas pour les candidats au Bac. «Le bac de 2012 ne déroge pas à la règle, en ce sens que chaque année, il y a des mouvements sociaux qui accusent des retards mais qui sont rattrapés par les enseignants ; cette année il y a eu 10 jours de grève, ajoutez à cela les perturbations atmosphériques. Mais tout ce temps perdu est presque rattrapé, je pense qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer mais vu que les programmes sont chargés, il y a néanmoins nécessité de revoir et le contenu et le volume horaire alloués, afin de les rendre mieux adaptés à la situation pédagogique quitte à revoir le temps alloué aux objectifs. Au lieu d'atteindre certains objectifs au bout de trois ans, on peut les atteindre au bout de 4 ans». Notre interlocuteur se veut encore plus rassurant. «L'année n'est pas aussi dramatique que les précédentes, la commission d'évaluation des programmes va se réunir ces jours-ci et là, objectivement, on peut se prononcer mais, déjà, je crois qu'il faut supprimer le seuil des cours à préciser aux terminales, laisser les élèves réviser la totalité des cours». Les élèves ont-ils eu suffisamment de cours cette année, avec tous les arrêts observés ? Pour le coordinateur du Snapest, la réponse pourrait être apportée par la Commission d'évaluation. Le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, minimise pour sa part les inquiétudes des parents d'élèves et préfère parler plutôt de surenchères. Pour lui, la limitation des programmes enseignés profiterait aussi bien à la tutelle qu'aux élèves «pour le motif que les sujets seront faciles et qu'ils porteront sur un minimum de connaissances. La seule victime dans une telle situation c'est bien la science, autrement dit, la connaissance et la compétence de nos futurs cadres». Il estime que «les inquiétudes des bureaucrates qui se prononcent au nom des parents d'élèves ne sont que des surenchères pour plaire à la tutelle et s'opposer aux syndicats qui luttent pour leurs droits légitimes». Selon lui, le taux d'avancement des programmes est de 60% pour les classes d'examens et de 45% pour les autres niveaux, une situation due essentiellement aux différents mouvements de protestation des travailleurs du secteur suivis par celui des élèves, ensuite les conditions climatiques. « Tout ça doublé de la surcharge des programmes et des classes. «En ce qui concerne le CLA, nous considérons que cette année scolaire n'est qu'une suite et une continuité de la mobilisation du secteur de l'éducation qui a commencé depuis 2003 et qui a permis d'arracher quelques acquis qui peuvent se résumer en les points suivants : régime indemnitaire, ouverture de la révision du statut particulier sur lequel la bataille continue, gestion des œuvres sociales même si le CLA a perdu la bataille de la formule de gestion lors des élections(gestion décentralisée)». Concernant les répercussions sur la préparation des élèves au BAC, le représentant du CLA estime qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter dès lors que «c'est une situation habituelle voire intégrée dans le système éducatif dans lequel l'échec s'exprime en général la 1ere année universitaire et lors de l'affectation des nouveaux bacheliers». Au-delà de la légitimité ou pas, des revendications sans cesse réitérées par les syndicats autonomes de l'éducation, les parents d'élèves sont désemparés, la succession des grèves ne fait qu'aggraver le retard pédagogique, estimant que «quels que soient les motifs de ces grèves qui se font au détriment de nos enfants, on doit faire preuve de sagesse et de compréhension, afin de faire aboutir les revendications des uns et les attentes des autres dans un climat de sérénité». Leur cri sera-t-il entendu ? Pas si sûr, car en dépit des acquis non négligeables arrachés de haute lutte, il est vrai, par les différents syndicats autonomes, ces derniers ne comptent pas lâcher prise. Récemment, le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) prévenait malgré un satisfecit assumé, que la lutte syndicale se poursuit «pour le transfert, voire l'ouverture régulière et conséquente de postes budgétaires de promotion aux différents grades». Le bureau national invite les pouvoirs publics à promulguer le statut amendé du décret exécutif portant statut particulier des corps de l'éducation nationale et ce dans le plus bref délai. En plus clair, le recours à la grève n'est nullement exclu. Si dans son communiqué-bilan, le Cnapest se félicite des acquis arrachés, généreusement énumérés, il n'en reste pas moins qu'il fait l'impasse sur les répercussions préjudiciables de ces actions radicales à répétition, sur le rendement des élèves et, partant, de leur avenir. Ainsi, souligne le Cnapest dans un communiqué, après l'aboutissement «heureux» de la revendication relative à la révision du régime indemnitaire qui a permis, entre autres, de mettre en valeur la fonction de l'enseignant, en reconsidérant son rang et sa place au sein de la société, «est venue l'étape décisive et longuement attendue de la levée du monopole hégémonique et clientéliste sur la gestion de l'argent des œuvres sociales par la consécration du principe d'une gestion démocratique et transparente». Cet élan revendicatif et cette dynamique, ajoute la même source, accompagné d'un intense travail de réparation, de propositions d'amendement, d'argumentation et de négociation «renforcé par la grève illimitée, largement suivie, à partir du 10/04/2012», ont été couronnés par la révision du statut particulier des corps de l'éducation nationale qui permet un plan de carrière «digne, revalorisant et ouvrant aux professeurs de l'enseignement secondaire et technique des perspectives d'évolution dans le corps pédagogique, en plus du corps administratif». Il est clair que dans ce large éventail de «droits» acquis, le syndicat ne fait guère mention des élèves et du parcours chaotique de leur cursus scolaire. Entre temps, les parents d'élèves espèrent pouvoir assurer à leurs enfants une bonne fin de scolarité, dans les meilleures conditions possibles. «Au seuil des examens, il est en effet nécessaire de faire passer l'intérêt des élèves avant tout». Le président de l'Union nationale des associations de parents d'élèves (Unape), Khaled Ahmed, a beau appeler à la sagesse. Il a beau clamer à qui veut l'entendre que les syndicats n'ont «plus aucun motif» pour déclencher de nouveaux mouvements de protestation après toutes les garanties données par le gouvernement quant à leurs revendications, réglées en grande partie. Les syndicats autonomes en tiendront-ils compte ?


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