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L'éclatement de la zone euro, le scénario se précise
La Grèce et l'Espagne menacées plus que jamais par la faillite
Publié dans La Tribune le 20 - 05 - 2012

Les choses s'accélèrent pour la zone euro. L'apparition du risque de la sortie de la Grèce a compliqué un peu plus la tâche aux dirigeants européens qui multiplient ces derniers jours les appels et les signaux en direction du peuple grec. Le sommet des grandes puissances industrialisées du G8 a certes plaidé samedi à Camp David dans son communiqué final pour «une zone euro forte et unie» et souhaité «voir la Grèce» y «rester... tout en respectant ses engagements.» Toutefois, les divergences n'ont pas tardé à voir le jour sur les risques qui planent aussi sur l'avenir de toute la zone. En fait, certains craignent une assistance à longue durée de la Grèce, ce qui compliquera davantage la tâche aux autres pays, alors que d'autres pensent que l'économie grecque est d'une petite taille, mais menace tout de même la zone. En fait, cet intérêt soudain du monde à la situation grecque est survenu juste après la complication de la crise qui s'est transformée en crise politique. Ce pays est entré dans une nouvelle période électorale après l'échec des partis à former un gouvernement à l'issue des législatives du 6 mai dernier. Les nouvelles législatives prévues en juin ont accentué les incertitudes et l'angoisse des créanciers, UE, BCE et FMI, qui doutent de la volonté des Grecs de poursuivre l'austérité budgétaire imposée depuis 2010, après la forte poussée des partis anti-rigueur, estiment les observateurs. Et à l'origine de ces inquiétudes, la montée du parti de gauche anti-austérité Syriza, arrivé deuxième derrière la droite de la Nouvelle-Démocratie, en quadruplant son score depuis les dernières législatives de 2009. Pour cela, l'on pense que la campagne électorale, qui devrait se jouer autour de l'enjeu de l'appartenance ou non à l'euro et de la poursuite des mesures d'austérité, pourrait se transformer en un duel entre la droite Nouvelle-Démocratie (ND) et le Syriza. La sortie de ce pays membre a relancé d'ailleurs le débat sur la survie de la zone face aux foyers de crise qui se multiplient davantage. «Une fois qu'un pays sera sorti (de la zone euro), rien n'interdit que cela se reproduise», résume Richard Whitman du centre de réflexion Chatham House, à Londres. «Une sortie de la Grèce aura des retombées importantes sur Athènes, mais elle en aura d'encore plus grandes sur les pays qui ont du mal à respecter leurs engagements» budgétaires, poursuit-il. En d'autres termes, ce scénario risque de forcer d'autres pays fragiles à choisir de quitter ou non l'euro. En plus d'être un terrible aveu d'échec pour les Européens aux prises depuis deux ans avec la crise de la dette, une sortie de la Grèce pourrait donc signer le début du «détricotage» de l'Union monétaire, treize ans après sa création, avouent les observateurs. Cela porterait un coup sérieux à l'ensemble du projet européen, qui prévoit à terme d'intégrer dans l'euro tous les pays de l'UE à l'exception du Royaume-Uni et du Danemark, qui s'y refusent.

L'Espagne aussi dans la tourmente
Tout comme les Grecs, les Espagnols ressentent, eux aussi, et de plein fouet les effets de la crise. L'agence de notation Moody's vient de sanctionner 16 banques espagnoles. Les abaissements vont d'un à trois crans, avec trois crans pour Santander et BBVA, les deux plus grandes banques du pays, qui tombent à «A3». La perspective est «négative» pour dix de ces banques, ce qui signifie que Moody's envisage d'abaisser leur note à l'avenir. Pour les six autres, la note reste sous examen, à savoir susceptible de tomber encore plus bas à très court terme. Les notes des principales banques espagnoles «s'étalent maintenant entre A3 et Ba3, avec une moyenne non pondérée entre Baa2 et Baa3», a relevé Moody's.«Cette moyenne est inférieure à celle de la plupart des systèmes bancaires d'Europe de l'Ouest, ce qui reflète les répercussions importantes sur les banques espagnoles à la fois d'une conjoncture nationale difficile et de la crise de la dette en zone euro, qui se poursuit», a expliqué l'agence dans son communiqué. «L'économie espagnole est retombée en récession au premier trimestre 2012, et Moody's ne prévoit pas que la conjoncture s'améliorera au cours de cette année. De plus, la crise de l'immobilier qui a commencé en 2008 se poursuit, et le chômage est monté à des niveaux très élevés», a ajouté l'agence. Quatre régions espagnoles ont vu également leurs notes abaissées pour avoir manqué leurs objectifs de réduction du déficit budgétaire en 2011, au moment où le gouvernement tente de convaincre les 17 régions du pays de redresser leurs finances publiques. Moody's, estime qu'il existe une «faible probabilité» que ces régions puissent atteindre leurs objectifs de réduction du déficit en 2012. Les régions sont responsables des lourds budgets de la santé et de l'éducation. Face à cette tourmente qui risque de balayer la zone euro, les dirigeants des pays du G8 ont plaidé samedi dernier pour une zone euro «forte et unie», avec la Grèce. Ils se sont engagés enfin à «encourager la croissance», tout en prenant des mesures contre les déficits, lors d'un sommet dominé par la crise de la dette européenne. Signe de leurs différences de stratégie, les dirigeants ont souligné dans le communiqué du sommet de Camp David (Maryland, Est) que les mesures à prendre «ne sont pas les mêmes pour chacun» d'entre eux. Une manière de satisfaire tout le monde.
S. B.


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