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Pour l'ANP, ça va, merci !
Publié dans La Tribune le 09 - 07 - 2012

Ce 5 juillet, anniversaire du cinquantenaire de l'Indépendance, le président de la République, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense, a promu quelques dizaines de colonels et de généraux aux grades supérieurs. L'ampleur de la charrette peut étonner, mais le mouvement est normal, presque routinier. Il procède d'un mouvement naturel, déterminé par l'âge des impétrants, l'inéluctable rajeunissement de la chaîne de commandement et l'irréversible processus de modernisation de l'ANP. Les promotions, c'est un truisme, y impliquent des départs récurrents à la retraite, sinon sa hiérarchie aurait ressemblé à l'armée mexicaine D'Emiliano Zapata. De ce point de vue, l'ordonnance 06-02 du 28 février 2006 relative au nouveau statut général des personnels militaires, détermine l'âge limite du maintien dans le grade et la durée maximale de service. Elle permet toutefois des dérogations d'âge, dont l'opportunité et la durée sont laissées à l'appréciation finale du chef de l'Etat. Bien que l'âge limite pour le grade de général de corps d'armée, niveau le plus élevé de l'armée, soit de 64 ans, ses trois titulaires, Ahmed Gaid Salah, Mohamed Médiene et Benabbes Ghezaeil ont largement dépassé ce seuil. Ahmed Gaid Salah est même un coriace octogénaire. Leur maintien dans leurs fonctions de chef d'état-major, de patron du DRS et de conseiller militaire du ministre de la Défense est, c'est selon, une anomalie structurelle ou une contradiction politique. Dans le sens où le sommet de la hiérarchie serait une sorte de gérousie où, comme jadis à Sparte, des gérontes, qui seraient finalement des princes éphores, auraient pour raison d'être finale la nécessité de contrebalancer l'autorité du roi. Comment expliquer alors l'extraordinaire longévité politique de ce trident militaire, sinon par ce que le président de la République a appelé lui-même le respect des «grands équilibres» politiques du pays, dont la définition relève d'une complexe alchimie. Mais, laissons de côté ce qui relève de l'hermético-alchimique algérien pour s'intéresser davantage à la chimie définissable, c'est-à-dire la base de la pyramide militaire. Car, grâce à elle, l'ANP est, cinquante ans après l'Indépendance, une armée moderne, dotée d'un corps de bataille rajeuni, fortement technicisé, compact, plus flexible et plus opérationnel. L'ANP, qui possède désormais deux femmes générales, est dotée de quatre corps d'armée et repose sur une organisation basée sur 5 régions militaires et trois façades maritimes. Cette organisation territoriale est appelée à évoluer prochainement, avec la création de deux sous-régions autonomes dans les quatrième et sixième régions. Géopolitique oblige, leur mission consiste à gérer les menaces et les désordres générés par la situation au Mali et la montée en puissance de la menace islamiste du trio infernal Aqmi-Mujao-Boko Haram. Mais, à quelque chose malheur terroriste serait bon. Formée pour faire face à des conflits classiques, l'ANP, submergée un temps par le terrorisme islamiste, a été contrainte d'adapter une partie de son dispositif. Elle l'a fait sous la contrainte de l'urgence et dans un contexte international marqué par la disparition de l'URSS, son allié militaire stratégique, et l'embargo sur les armes auquel le pays fut alors soumis. Elle a appris depuis à mieux maîtriser la recherche-destruction et à déployer des forces sur des théâtres d'opérations simultanés. Sa machine de guerre est désormais plus flexible dans l'utilisation des forces, notamment son aviation qui a acquis une capacité assez éprouvée de projection sur de plus grandes distances. Et même si les corps de terre et de mer n'ont pas encore leur propre aviation, comme c'est le cas d'armées plus évoluées, l'ANP a beaucoup progressé dans l'usage de forces interarmes. Un effort considérable de modernisation a été accompli depuis 2001.
Il a permis le reclassement de systèmes d'armement obsolètes et l'acquisition d'équipement récents, avec une attention particulière à l'aviation de combat, à la défense aérienne et à la marine. Grâce à un effort financier colossal, dont une quinzaine de milliards de dollars avec la seule Russie, l'ANP a acquis des avions de combat de génération 4 et 4+ pouvant affronter les Mirage et autres Rafales, F-16 et F-18. De même, des drones de reconnaissance, des MIG 25 d'écoutes et de reconnaissance, et des Beech américains pour la guerre électronique. Comme elle s'est dotée également de frégates européennes, de la catégorie Fremm, pour notamment la chasse aux navires furtifs, aux sous-marins et aux avions de combat. Le mouvement de modernisation, accéléré à partir de 2003, a permis aussi de notables améliorations dans les domaines de l'organisation, l'entrainement et la formation. L'accent est mis fortement sur la technologie et la maîtrise du matériel de pointe, avec l'appui quasi-exclusif sur les compétences algériennes. L'ANP, qui fabrique elle-même des armes légères, des véhicules de combat pour l'infanterie et des blindés légers, veut abandonner progressivement son statut de gros client à celui de producteur et de fournisseur, à l'image de l'Egypte et l'Afrique du Sud. La remise à niveau de son système de défense et sa modernisation très poussée ne préjuge cependant pas des capacités opérationnelles de l'ANP. Elles ne peuvent être éprouvées, c'est évident, qu'en cas de conflit classique majeur. L'armée algérienne, et c'est heureux, n'a jamais été en guerre, hormis ses interventions restreintes contre les FAR marocaines, en 1963, 1975 et 1976. Les conditions d'engagement, dans un contexte géopolitique spécifique et de rapport de force particulier, ne furent pas décisives pour ce faire alors une idée convaincante de son efficacité opérationnelle. En attendant, mis à part la menace terroriste à son flanc sud et sur son territoire, pour l'ANP, ça va bien, merci.
N. K.


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