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Le phare de Ras El Afia, «sentinelle» impassible de la corniche Jijelienne
Trônant à l'ouest de l'antique Igilgili
Publié dans La Tribune le 07 - 09 - 2012

S'il est un gardien qui veille sur la corniche jijelienne depuis la nuit des temps, ce ne peut-être que le grand phare de Ras El Afia, tant adulé par la population locale, les touristes et les estivants. Sentinelle immobile, trônant à l'ouest de l'antique Igilgili dans une attitude hiératique et imposante, cette bâtisse aux façades de couleur blanche fait partie des nombreux sites et curiosités de la côte du Saphir, en raison de sa position géographique, stratégique, de son implantation et surtout de ses missions essentielles. Ce phare, appelé aussi «Ras el Afia» (le cap de feu) veille stoïquement sur le littoral et guide les navires de passage dans la région. L'édifice a l'air d'un inamovible patriarche qui, avec ses signaux lumineux répétés selon une cadence de métronome, assure la sécurité à la navigation maritime. Edifié par un tailleur de pierres du nom de Charles Salva, aux environs de 1865 (d'autres sources parlent de 1907), cet édifice, a été construit pour signaler aux navires la présence de deux écueils dangereux, «la Salamandre», au nord du phare, et «le banc des Kabyles», beaucoup plus large à l'est. Le premier écueil porte le nom d'un bateau qui a sombré sur le récif, alors que le second doit son appellation, selon une légende locale, aux pèlerins qui partaient de Bougie (l'actuelle Béjaïa) vers Philippeville (Skikda) pour embarquer vers La Mecque. Le caboteur qui les transportait aurait été submergé à cet endroit par une lame de fond et a coulé à pic, rapporte cette légende assortie d'une croyance qui veut que par temps clair, il est possible de voir ces pèlerins assis en tailleur sur le récif, d'où son nom de banc des Kabyles. L'évocation du nom d'Igilgili et de ses merveilles naturelles défiant le temps fait songer, de prime abord, à ce grand phare dont on ne peut éviter le regard en circulant sur la route reliant Jijel à Béjaïa.

Incrustée comme un bijou
Communément appelée Ras el Afia, incrustée comme un gros bijou sur un promontoire faisant penser à un magnifique écrin naturel, à environ six kilomètres à l'ouest de la ville, cette balise lumineuse est une merveille qui exerce un irrésistible attrait sur les visiteurs, quelle que soit la période de l'année, qu'il pleuve où qu'il vente. Cette bâtisse de près d'un siècle et demi, gérée par l'Office national de Signalisation maritime (Onms, organisme sous tutelle du ministère des Travaux publics) dispose à son sommet d'une lanterne rouge qui balaie sans discontinuer l'horizon bleu. Peinte en blanc, elle est couronnée d'une tour octogonale que termine, à une hauteur de 43 mètres, une grande lanterne de couleur rouge protégeant la lampe et l'optique (une lentille de Fresnel) des intempéries. Un feu auxiliaire situé plus bas sert au guidage, et éventuellement de secours, pour assister les petits bateaux et embarcations longeant la côte pour les protéger des rochers à fleur d'eau qui foisonnent à proximité du phare.

Propreté impeccable
Ce bâtiment d'un autre âge est, dit-on, classé parmi la vingtaine de phares et de feux de jalonnement des côtes algériennes, destinés à préciser le tracé d'une route maritime très fréquentée en Méditerranée. À l'extérieur comme à l'intérieur de cette bâtisse à deux étages, le visiteur est, tout de suite frappé par une propreté impeccable. Il est, en effet, rare de voir un tel état des lieux maintenu jalousement propre, dans un établissement public. De la terrasse, l'on peut découvrir un panorama imprenable donnant sur la mer et la montagne verdoyante et, à l'Ouest, El-Aouana, ex-Cavallo, avec ses pitons en cascade se dessinant distinctement, tandis qu'au Sud, Mezghitane, le mont qui veille sur Jijel, impose sa masse compacte, donnant lieu à un spectacle rare et enchanteur, de nature à chasser le stress et la mélancolie des temps modernes. L'accès au sommet de la tourelle se fait en empruntant trente six (36) marches d'un escalier en colimaçon. Le dispositif optique, que protège la lanterne vitrée et colorée en rouge, est accessible par un petit escalier de neuf marches. Le jour, pour prémunir les équipements des rayonnements du soleil, le gardien des lieux recouvre d'une bâche le vitrage du phare dont les signaux sont visibles jusqu'à environ 21 miles nautiques (environ 42 km). Le livre d'or de ce phare, encore disponible, renferme une multitude d'observations faites par les visiteurs, des personnalités en séjour dans la région de Jijel, a-t-on constaté.

Une véritable attraction touristique
La plage située en contrebas de Ras El Afia, toujours pleine à craquer d'estivants entre juin et septembre, semble bénéficier de la mansuétude et de la munificence de ce fortin de lumière qui résiste, contre vents et marées, aux vicissitudes du temps, aux intempéries et au sel marin. Véritable joyau architectural, le grand phare qui fait toujours et encore la fierté de la région de Jijel peut devenir une excellente attraction touristique. Avec la vingtaine de phares et de feux de jalonnement existant depuis Remchi (Tlemcen) jusqu'à Annaba, celui de Jijel est considéré comme un patrimoine à préserver et à valoriser, du fait qu'il constitue un lieu de visite, de recherche scientifique et de villégiature. Pour Mabrouk H., un estivant venu de Ouargla, amoureux déclaré de la corniche jijelienne, «il serait judicieux d'accorder plus d'importance à ces ouvrages d'art qui jouent un rôle vital dans la navigation maritime. Certains pays ont même été jusqu'à instituer une taxe Jet ski pour financer, entre autres, des opérations d'entretien des murs de ces bâtisses et la protection d'espaces naturels, côtiers. La récente édition d'un timbre-poste consacré aux phares d'Algérie est déjà, en elle-même, un premier pas «éminemment positif», se réjouit ce vacancier.
A. Z./APS


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