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Moscou se démarque de Brahimi et Clinton des «djihadistes»
Aggravation des divergences sur la Syrie
Publié dans La Tribune le 05 - 11 - 2012

Cité par l'agence Reuters, M. Lakhdar Brahimi a appelé au Caire les grandes puissances mondiales à présenter au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution sur la base de l'accord dégagé en juin à Genève en faveur d'un gouvernement de transition en Syrie. La déclaration de Genève, conclue le 30 juin sous la médiation de Kofi Annan, alors émissaire international, prône l'instauration d'un gouvernement de transition en Syrie sans toutefois préciser le rôled'Assad dans ce processus. «Il est important que la déclaration de Genève devienne une résolution du Conseil de sécurité afin de disposer de l'autorité nécessaire à sa transformation en un projet politique applicable», a argumenté Lakhdar Brahimi qui a fait cette déclaration après une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el Arabi.Réponse immédiate du chef de la diplomatie russe, également présent au Caire : une telle résolution est inutile. Pour lui, la violence en Syrie est entretenue par le soutien de partenaires à l'ONU aux rebelles.Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé lors d'une conférence de presse au Caire qu'une résolution était inutile et a reproché à ses partenaires de l'ONU d'entretenir la violence en soutenant les rebelles. Alors que le diplomate algérien «encourage les membres du Conseil de sécurité à continuer les discussions pour parvenir à cette solution», Sergueï Lavrov déplore que «certainspays qui étaient présents à Genève ne dialoguent pas avec le gouvernement (syrien, ndlr) mais seulement avec l'opposition et l'encouragent à poursuivre la lutte jusqu'à la victoire et cela a des conséquences négatives». Le ministre russe avait auparavant réitéré un point défendu avec constance par la Russie. «Les deux parties en présence doivent être, selon lui, obligées à s'asseoir à la table de négociations.» Défendant une même position invariable, il estime qu'il n'est nul besoin d'une résolution qui «conduirait à plus d'instabilité en Syrie en créant les conditions d'une disparition du gouvernement syrien. «Ce serait la recette idéale pour poursuivre le bain de sang», a-t-il affirmé.

D'autres pistes
Le secrétaire général de la Ligue arabe s'est contenté, pour sa part, de rappeler que les divergences entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont le premier obstacle à une solution applicable dans le conflit. Nabil el Arabi n'a évidemment pas dit pourquoi la Russie et la Chine ont opposé leur veto à trois résolutions du Conseil de sécurité sur la Syrie, dans un intervalle de 18 mois. Lakhdar Brahimi a-t-il changé son fusil d'épaule et pris le risque de se mettre à dos un partenaire majeur et incontournable dans toute recherche de solution au conflit syrien ? Habitué des missions difficiles dont certaines couronnées de succès, l'émissaire de l'ONU ne peut pas être celui qui aggrave les divisions au sein de la communauté internationale et de l'ONU. En fait, dans sa démarche, il ne se contente jamais d'une seule piste. Après l'échec du cessez-le-feu qu'il avait laborieusement tenté d'instaurer à l'occasion de la célébration de l'Aïd, il met en avant une autre idée qu'il laisse mûrir. Si elle se transforme en projet, il la poursuit, sinon une autre piste aura été ouverte entre temps. L'essentiel, pour cet homme qui instrumentalise le temps, est que sa démarche ne soit pas meublée de «moments de silence». Il n' y a pas longtemps, ne s'était-il pas exposé aux critiques -dont certaines infantiles et stupides- de l'opposition armée syrienne pour avoir seulement rappelé deux évidences : la Syrie est en proie à une guerre civile et le risque d'un débordement régional est fortement présent. Les mêmes apprentis diplomates étaient allés jusqu'à s'indigner (très faussement) du fait qu'il ait aussi consulté les officiels syriens, dont le président Bachar el Assad.Est-il possible, dans le même ordre d'idées, qu'il ait échappé au diplomate chevronné que les défenseurs les plus acharnés d'un gouvernement de transition -ou provisoire- syrien sont le président français et son ministre des Affaires étrangères ? François Hollande et Laurent Fabius veulent à leur tour marquer leur opinion par ce qu'on appellerait un «succès de libération» à l'étranger. Sarkozy s'est auréolé du prestige libyen et eux veulent plus et mieux en ajoutant à une fin de régime en Syrie une cassure de l'axe de résistance le plus fort du Moyen-Orient, l'axe Damas-Téhéran-Hezbollah libanais. Avec en prime une suprématie conférée pour longtemps à Israël.Bien d'autres interrogations remontent à la surface avec la persistance du conflit. C'est le propre d'une guerre, a fortioricivile comme c'est le cas en Syrie, de révéler toutes les contradictions, internes et externes, d'une situation qui se complique en s'installant dans la durée. Dans le cas syrien, il est manifeste qu'on est en présence d'un blocage, surtout en l'absence, sur le théâtre des opérations, d'un avantage décisif pour l'un des belligérants.

Un nouveau discours
La position inébranlable de la Russie, et accessoirement de la Chine, a freiné les ardeurs guerrières des capitales occidentales, Washington, qui ont bien évalué les risques d'un surarmement des rebelles syriens, c'est-à-dire une implication militaire directe de Moscou. D'où la position plus prudente, ces derniers mois, de Barack Obama, réticent à une fourniture d'armements lourds aux opposants syriens. D'où, plus surprenant encore, le revirement de la chef de la diplomatie américaine qui s'inquiète -tardivement, il est vrai- d'une trop forte présence des djihadistes sur les champs de bataille syriens. Plus loin et plus fort encore, Madame Hillary Clinton trouve trop de défauts au Conseil national syrien (CNS) qu'elle avait pourtant porté à bout de bras dès sa naissance à Ankara en 2011. Elle lui reproche, en plus d'être dominé par les islamistes, de ne pas être assez représentatif de la pluralité de l'opposition syrienne. Et, pour enfoncer le clou, de comporter en son sein trop de «ringards» qui ont quitté leur pays il y a «10, 20 ou même 40 ans».Les dirigeants américains, avec le temps, semblent avoir pris toute la mesure de la gravité du conflit et surtout de l'ampleur que prendraient ses débordements régionaux. Le chef de l'Exécutif américain, instruit par les déboires afghans et irakiens, ne pouvait se permettre de jouer sa réélection sur la donne inconstante et imprévisible du conflit syrien. Il a également pris la mesure de la détermination de son homologue russe, le président Vladimir Poutine.S'il est réélu, comme le prédisent les sondages, et n'ayant rien à perdre avec un deuxième et ultime mandat, il pourrait alors résister aux lobbys et s'engager dans une voie moins guerrière au Moyen-Orient. Encore quelques mois d'attente, donc.
A. S.


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