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Zindeeq : errances d'un Palestinien peu ordinaire
Programmé à l'ouverture du Festival international du cinéma d'Alger
Publié dans La Tribune le 07 - 12 - 2012

Le long métrage de fiction Zindeeq, l'hérétique ou le libertin, c'est selon, du réalisateur palestinien Michel Khleïfi, a ouvert, jeudi soir, la compétition du Festival international du cinéma d'Alger (Fica 2012) dédié cette année au film engagé. Zindeeq est une fiction peu ordinaire où se croisent les itinéraires du réalisateur avec le personnage de son film pour se décroiser à maintes reprises. Le personnage du cinéaste, interprété par Mohamed Bakri, est un alter ego de Michel Khleïfi. Ce dernier assume d'emblée le côté personnel de son film en s'excusant. «J'ai créé un personnage, un double, mais qui n'est que partiellement moi. Comme lui, je suis réalisateur. Comme lui, je me pose la question fondamentale du traumatisme de 1948 dans tous mes films, en essayant d'en comprendre le comment et le
pourquoi.» Comme lui il est retourné aussi à Al Nassira, sa ville d'origine. Mais la ressemblance s'arrête là, confie le réalisateur à la presse, pour laisser place à la fiction. L'intrigue se passe, donc, à Al Nassira, où le cinéaste retourne pour assister aux funérailles d'un oncle. Déraciné, étranger dans cette Al Nassira qu'il ne reconnait plus, il refuse d'entrer avec la famille dans l'église à son arrivée à l'enterrement, affirmant, par la même occasion, son athéisme.Sa cavale commence dans ce cimetière qu'il parcourt sans savoir où trouver les tombes de ses ancêtres. Les souvenirs se bousculent dans sa tête et lui donnent de nouvelles idées pour son documentaire, en cours de tournage, sur la Nakba. L'enterrement tourne à la tragédie. Un meurtre. Et ce sont les cousins qui s'entretuent. Le héros du film est obligé de fuir, comme tous les hommes dans ces histoires de vendetta. A travers la fuite de son héros, Michel Khleïfi illustre l'errance des Palestiniens.Originaire d'Al Nassira, son héros se voit fermer les portes de tous les hôtels auxquelles il frappe. Epuisé, il erre dans la ville à la recherche d'un lit où il peut s'allonger et se reposer enfin. En vain. Toute la nuit, il cherchera désespérément un endroit où dormir alors qu'il revisite ses souvenirs et ceux de son peuple. Il tentera tant bien que mal d'affronter ses vieux démons.
Séducteur, le héros du film multiplie les rencontres mais reste obsédé par Racha, son assistante. La seule femme qui refusera de lui céder. La voix de sa conscience.A travers ses conquêtes féminines, Khleïfi, assimile le comportement misogyne de son double à celui du harcèlement que font subir les Israéliens aux Palestiniens.Dans ce film aux multiples facettes, se dresse une analogie entre le mythe de Don Juan et la situation politique des territoires occupés. Dans une déclaration à la presse française, à la sortie de son film en France en octobre dernier, Michel Khleïfi expliquera l'attitude de son héros. «Malgré sa modernité d'Européen, dont il exhibe le passeport d'ailleurs, il n'a pas changé vis-à-vis des femmes. C'est une référence à la structure patriarcale qui perdure dans notre société», souligne-t-il. Dans sa quête d'un endroit où se reposer, le héros du film finit par retourner à la maison de ses parents. Axant tout son film sur le poids des interrogations qui ne trouveront jamais de réponses, Michel Khleïfi prive son héros de l'explication tant attendue. Mais pourquoi donc ses parents sont-ils restés à Al Nassira en 1948 ? Pourquoi les Israéliens ne les ont-ils pas chassés? Pourquoi y sont-ils morts ? Sa mère, qui était adulte en 1948, précise le héros de Zindeeq à maintes reprises le long des 85 minutes que durera le film, n'a jamais voulu lui expliquer. Une fois de plus son fantôme, qui hante la maison parentale en ruines, refuse de lui confier ce pourquoi. Truffé de métaphores parfois claires et souvent fumeuses, Zindeeq tient en haleine son spectateur et le laisse perplexe. Chacun comprendra les allusions à sa manière. Chacun expliquera les symboliques comme il le veut. Mais tous ceux qui ont vu le film de Michel Khleïfi concèderont que la compétition officielle du Fica a commencé très fort.Le jury du long métrage de fiction, présidé par le critique de cinéma et écrivain Djamel Eddine Merdaci, aura, indéniablement, à faire des arbitrages douloureux. La compétition s'annonce d'ores et déjà très serrée.
G. H.


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