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Risque de récession de l'économie mondiale
Rapport de l'OIT
Publié dans La Tribune le 11 - 01 - 2013

La fragilité de la reprise de l'économie mondiale au cours du premier semestre 2011 a suscité de vives craintes quant au risque d'une nouvelle récession. Le présent document présente les prévisions les plus récentes concernant l'économie mondiale et les perspectives de l'emploi, passe en revue les changements survenus récemment sur la scène internationale et conclut par un examen des conséquences de la situation économique, actuelle et de son évolution prévisible pour les activités et les mandants de l'OIT.

Perspectives actuelles de l'économie mondiale
1. La reprise économique, mondiale devrait ralentir sensiblement au cours du deuxième semestre de 2011 et en 2012, et de façon beaucoup plus marquée dans les économies développées que dans les pays en développement. Les économies développées enregistreront dans le meilleur des cas une très faible croissance de leur production, tandis que le risque d'une récession à double creux s'accroît. Les économies en développement se ressentiront, quant à elles, du nouvel épisode de crise financière et économique qui touche les pays développés. Si l'épicentre des préoccupations actuelles est bien la zone euro, on constate que la croissance est plus faible aux Etats-Unis que ne l'avait donné à penser les prévisions initiales. L'économie japonaise a, également, souffert des conséquences du séisme et du tsunami désastreux qui ont touché la côte est du pays le 7 avril 2011.
2. La fragilité de la croissance dans les économies développées tient au fait que la demande privée des ménages et des entreprises n'a pas encore pris le relais des politiques budgétaires, expansionnistes lancées en 2008/09, dont certains pays ont commencé à interrompre la mise en œuvre en 2010 et 2011. La confiance des entreprises et des consommateurs reste très faible. Dans plusieurs pays développés, l'investissement dans l'économie réelle est freiné, entre autres par les perspectives d'une stagnation prolongée ou d'une chute du revenu des ménages, de chômage élevé, du maintien par le secteur bancaire d'une politique de désendettement qui est synonyme de resserrement du crédit, surtout pour les petites entreprises. On craint que, avec le risque d'un défaut d'un ou plusieurs pays de la zone euro sur leur dette souveraine, et, par contrecoup, d'une déstabilisation généralisée du système bancaire, international, toutes les conditions soient réunies pour l'éclatement d'une crise semblable à celle de septembre 2008. Les répercussions sur les ménages et le système bancaire de l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis, qui reste à l'origine d'un taux élevé de défaut de remboursement des crédits hypothécaires, freinent, également, sensiblement la reprise économique, au niveau national comme au plan international.
3. Ainsi, l'instabilité financière et la fragilité des économies développées ralentissent la reprise et accroissent le risque de récession à double creux.
Les faibles perspectives de croissance, conjuguées au problème des dettes souveraines, à la conscience de la
faiblesse des bilans des banques et au doute quant à l'efficacité d'une action coordonnée à l'échelle internationale pour résoudre ces problèmes risquent fort de déclencher entre le secteur financier et l'économie réelle une série de rétroactions extrêmement négatives.

Prévisions économiques, récentes
4. Si le rythme de croissance de l'activité économique et de l'emploi a varié selon les régions au cours des deux dernières années, ce sont les économies de marché en développement et émergentes qui ont soutenu la croissance de la production mondiale.
La croissance mondiale devrait être de l'ordre de 4% en 2011 et 2012, celle des économies développées ne devrait être, successivement que de 1,6% et 1,9%, les économies en développement et les économies de marché émergentes devant, quant à elles, afficher une croissance d'environ 6%, en repli par rapport à 2010.
5. Outre la léthargie causée par la chasse aux créances douteuses dans le secteur financier, ce ralentissement est en partie imputable à des chocs comme le séisme et le tsunami qui se sont produits au Japon et une nouvelle flambée des cours des matières premières et du pétrole dans les premiers mois de l'année. Dans le premier cas, la conséquence a été une perturbation importante, mais probablement temporaire, du commerce international et des chaînes d'approvisionnement. Quant à l'envolée continue des cours des matières premières et du pétrole, il est encore malaisé d'en évaluer l'impact. Le retrait des mesures de relance budgétaire, fréquemment relayées par des mesures d'assainissement concentrées sur la période initiale de mise en œuvre, a également contribué au ralentissement observé dans les économies développées. De plus, au premier semestre 2011, plusieurs grandes économies émergentes, craignant une hausse de l'inflation et l'apparition de bulles immobilières, se sont orientées vers une politique moins expansionniste.
6. Les prévisions publiées par le Fonds monétaire international (FMI), dans les Perspectives de l'économie mondiale, sont fondées sur l'hypothèse de la réussite des mesures prises pour éviter une aggravation de la crise de la dette souveraine en Europe, une nouvelle
récession aux Etats-Unis et/ou une détérioration de la situation macrofinancière des économies émergentes et développées.
Si ces risques devaient se concrétiser et se cumuler, la croissance mondiale pourrait, selon d'autres rapports du FMI, être largement inférieure à 3% en 2012; l'économie mondiale risquerait alors de s'enliser dans une aggravation de l'incertitude et de l'aversion pour
le risque, les dysfonctionnements des marchés financiers, un endettement insoutenable, la chute de la demande et la hausse du chômage.

Risques d'une nouvelle crise financière
7. Les tensions et la volatilité du secteur financier ont atteint le même niveau qu'en septembre 2008. Les craintes concernant l'insolvabilité de certaines économies de la zone euro ont été renforcées par la prise de conscience de la vulnérabilité des banques. Plusieurs banques européennes et d'autres, également, sont directement exposées aux risques de défaut sur les dettes souveraines et de hausse du coût de l'emprunt. Nombreuses sont celles qui se voient, désormais, contraintes d'emprunter à très court terme sur ce qu'il est convenu d'appeler le «marché de gros», soit celui où les entreprises déposent temporairement leur excédent de trésorerie, par opposition aux dépôts de «détail» des particuliers. L'assèchement de ce marché pourrait rapidement mettre les banques en difficulté, comme l'a montré récemment l'exemple d'un établissement de taille moyenne, la banque franco-belge Dexia.
8.La récession financière et économique de certaines économies développées pourrait avoir de graves répercussions sur le monde en développement. La volatilité financière mondiale, telle qu'on peut l'observer dans les principaux centres financiers, tend à se calquer sur le cycle économique : les capitaux affluent dans les pays émergents dans les périodes calmes, et en repartent précipitamment lorsque les choses se gâtent. Le ralentissement des activités commerciales peut également déclencher une série de réactions en chaîne
pernicieuses, dont la fragilisation du secteur financier et constitue, à ce titre, une véritable menace pour la croissance et la stabilité des pays en développement.
9. S'agissant de la soutenabilité de la dette souveraine, les perspectives dépendent des anticipations concernant le bilan financier des Etats, rapporté à l'importance de leur activité économique ainsi que de la réaction des marchés financiers à ces anticipations. Sous l'effet de la crise, de nombreux pays développés et en développement ont connu une forte augmentation de leur dette publique et du ratio déficit/PIB. La contraction de la production, l'augmentation du chômage et les mesures de sauvetage du secteur financier comptent parmi les principaux facteurs à l'origine de la flambée des dettes publiques. Dans la plupart des pays, le creusement du déficit est davantage imputable à la baisse des recettes fiscales qu'à l'augmentation des dépenses. Dans nombre d'économies développées, la faiblesse de la croissance a empêché les gouvernements d'atténuer l'ampleur relative des déséquilibres budgétaires, les marchés financiers développant, quant à eux, simultanément, une aversion de plus en plus forte pour le risque. Le risque d'une «déflation compétitive» existe puisque tous les gouvernements tentent de réduire leurs déficits pour rehausser leur image auprès des marchés financiers mais entrent, ainsi, dans une spirale de faible croissance, ce qui rend les déficits encore plus difficiles à maîtriser et accroît la
nervosité des marchés.
10. Echapper à ce scénario suppose une action collective de la part des gouvernements de la zone euro et de l'Union européenne, assurément mais, aussi, très probablement de la part du G20 et des institutions multilatérales, mondiales, notamment le FMI, dont il serait souhaitable qu'il collabore avec d'autres institutions, parmi lesquelles l'OIT.


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