D'aucun sait que le monde arabe fait face à des problèmes politiques, économiques et sociaux qui ont d'ailleurs ébranlé beaucoup de systèmes mis en place suite à des révoltes déclenchées par les citoyens qui aspirent à un changement et à l'amélioration de leurs conditions de vie. Selon un rapport publié mardi, par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Organisation internationale du travail (OIT), ces soulèvements populaires qui ont secoué le monde arabe «ont révélé des politiques de développement asymétriques, l'insuffisance de la justice sociale et une libéralisation économique très mal gérée qui ont entravé l'emploi et la croissance». Toujours selon ces deux organisations onusiennes, «les politiques appliquées dans les années 1990 et 2000 ont, certes, permis aux pays de la région de faire face aux problèmes de la dette et de l'inflation, de stimuler la croissance et de créer des emplois». Cependant, ajoute encore ce rapport repris par l'APS (Algérie Presse service), «la croissance est restée inférieure à celle des autres régions du monde, les nouveaux emplois étaient principalement créés dans les secteurs à faible productivité et les gouvernements se souciant peu des conséquences sociales de leurs politiques économiques». L'analyse du Pnud et de l'OIT fait état qu'«au cours des deux dernières décennies, le monde arabe a connu la plus faible croissance du revenu par habitant au monde avec une responsabilité très faible du gouvernement et aucune participation démocratique». Pour améliorer un tant soit peu cette situation, le rapport précise que «la croissance à venir dépend d'une bonne gouvernance qui doit impérativement être améliorée pour attirer davantage d'investissements et permettre des réformes structurelles et institutionnelles». Or, beaucoup de pays arabes souffrent justement d'un déficit dans la gouvernance ce qui bloque le développement et par la même assurer une vie décente pour les populations. Le document poursuit que «la région fait face à un défi plus important encore que les mauvaises perspectives de croissance», ajoutant que «l'agitation sociale, l'inflation et l'impact de la récession sur les secteurs privé et public dissuade les investisseurs et cela augmente la pression sur les gouvernements».