Une légère hausse de la production halieutique a été enregistrée en 2012 à Aïn Témouchent, a-t-on indiqué hier, à la Direction de la pêche et des ressources halieutiques (Dprh). Selon les statistiques de cette direction, la wilaya d'Aïn Témouchent a enregistré, durant l'exercice écoulé, une production de 11 100 tonnes de poissons contre 11 000 tonnes en 2011 et 10 836 tonnes en 2010. Tout en mettant en relief la prévalence du poisson bleu dans cette production (plus de 70 %), la Dprh rappelle la production de 19 149 tonnes de poissons en 2009. Cette situation résulte, selon la même source, de la multiplication de plusieurs facteurs dont l'environnement marin qui est pollué et l'utilisation d'explosifs et de filets de pêche interdits par la réglementation. «Cela contribue à la raréfaction de la ressource halieutique, d'où son prix élevé au niveau des marchés», a-t-on souligné, ajoutant que d'autres causes sont liées à la baisse de la production, dont notamment les difficultés d'acquisition de pièces détachées pour les embarcations en panne et le non respect du repos biologique. Il faut remonter à l'année 2007 pour atteindre la production la plus élevée de poissons à Aïn Témouchent, soit 31 061 tonnes, avec toutefois une baisse d'environ 10 000 tonnes en 2008 (21 364 t). En 2006, la wilaya d'Aïn Témouchent avait produit une quantité de 27 886 tonnes, a-t-on rappelé. A noter, par ailleurs, qu'avec une capacité d'accueil théorique de 452 embarcations, les ports de pêche de Beni Saf (267) et Bouzedjar (185) ne recensent la présence que de 321 unités de pêche pour un total de 4 261 marins inscrits. Cette flottille est représentée par deux thoniers, 85 chalutiers, 94 sardiniers et 132 petits métiers, ajoutés à 32 nouvelles unités de pêche, a-t-on indiqué. La wilaya d'Aïn Témouchent compte, par ailleurs, sur l'entrée en exploitation commerciale de la ferme aquacole «Aqua Sole» avec une production de 1 000 tonnes/an, ce qui améliorera la situation. Il s'agit concrètement de loups de mer, de dorades et de maigres. Le secteur de la pêche vient de bénéficier, à la faveur de l'exercice 2013, d'une étude pour la réalisation d'une poissonnerie de catégorie «1» au niveau du port de Bouzedjar. APS
