Dans le secteur des matériaux de construction le secteur public fait grise mine devant celui du privé. Un constat indéniable qui s'est, une nouvelle fois, vérifié lors de la 16e édition du Salon international du bâtiment des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec). Mise à part le ciment, un matériau où le secteur public dépasse de peu la production du secteur privé, c'est tout le contraire dans les produits rouge car pratiquement le secteur public a fini par disparaître au profit d'entreprises privées qui, d'ailleurs, ne cessent de croître en nombre et de produire de plus en plus. Dans la branche du plâtre : point d'EPE. Dans celle du marbre on peut avancer que l'Entreprise nationale du marbre (Enamarbre) continue à se maintenir en activité dans un créneau où la concurrence est des plus rude de par le fait que le marbre brute importé revient moins chère, aux transformateurs que celui local. Cette entreprise dont nous avons visité le stand au Salon Batimatec, sans pour autant rencontré un responsable sur place, est un véritable exemple en matière de compétitivité dans une branche où les clients transformateurs nationaux sont nombreux à lui tourner le dos. Une tendance qui certes engendre des pertes de part de marché à l'Enamarbre. Cela étant, cette dernière issue de la restructuration de l'ex société nationale de la recherche minière (Sonarem) en 1981 et devenue en 1991 une EPE/Spa au capital social de 345millions de dinars, tente, tant bien que mal, de renverser la vapeur en décidant de multiplier ses activités. C'est-à-dire de ne plus se contenter d'extraire du marbre de ses gisements et de le vendre à l'état brut. Elle est passée à d'autres activités, à savoir la taille des blocs extraits de la roche ; le concassage des débris de marbre et la commercialisation de cette roche noble. Il faut dire aussi que cette multiplication d'activités s'est maintenue à ce jour grâce à un plan de redressement dont a bénéficié l'Enamarbre. Un plan de redressement qui a consisté en l'effacement de dettes et d'un financement d'un montant de 2 100 millions de dinars, soit 29 millions de dollars, sur un échéancier de trois années, destiné essentiellement à l'acquisition d'équipements pour optimiser le rendement des carrières en exploitation et en développer de nouvelles. Selon un responsable auprès de l'Enamarbre, que nous avons pu joindre par téléphone faute de vis-à-vis sur place, la seule personne en charge de la l'animation de l'espace d'exposition n'étant pas habilité à fournir des informations à la presse, nous a un peu éclairé sur la situation actuelle de son entreprise. Il nous a indiqué que l'Enamarbre, qui produit 12 500 m3 de blocs de marbre marchands, 60 000 m² de dalles et 188 000 tonnes de dérivés de marbre a exporté pour 100 000 euros de marbre rouge en 2012. Par ailleurs il nous a confié les ambitions de son entreprise, entre autres, à relever le défi par le développement de la production qui atteint actuellement 5 000 m3 en blocs et 20 000 m² en dalles. Des quantités qui, selon notre source, devraient passer respectivement à 10 000 m3 et 50 000 m² à l'horizon 2016. « Des objectifs à notre portée dans la mesure où de nouveaux gisements vont entrée en production», nous a informé ce responsable. Et de citer en exemple les 28 000 mètres cubes qui seront produits à partir du gisement de Filfila (est de Skikda). Toujours dans le cadre des nouveaux gisements que va exploiter l'Enamarbre, on apprendra le projet de carrière de marbre d'El Kalaa et de Sid R'bahi dans la wilaya de Tlemcen. Autant dire enfin que le redéploiement de l'Enamarbre va sans aucun doute mettre en évidence toute la notoriété du marbre algérien et du coup lui rendre sa véritable place sur les marchés internationaux. Z. A.