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A chacun ses zéros
Le grand «souk» a commencé
Publié dans La Tribune le 22 - 06 - 2013


Par Mohamed Touileb

Le Mercato, le marché des transferts, ou la période la plus cruciale pour un club de football, dans le monde et en Algérie bien sûr, qui ne fait pas exception à une règle bien établie avec l'ouverture des «hostilités» bien avant que les rideaux ne tombent sur les différentes compétitions. Une période charnière qui pourrait déterminer a fortiori l'éventuel parcours de l'équipe en championnat. Une fois la saison footballistique terminée, l'opération séduction commence pour préparer le prochain exercice. Au commun des mortels, c'est souvent l'atout maître qui décide, qui séduit et qui fait décrocher le «jackpot», il n'est autre que le nerf du sport et, partant, particulièrement, du jeu à onze : l'argent. Des chiffres stratosphériques, voire exorbitants, et des chèques alignant pleins de zéro pour décrocher le «oui, je veux», pas de sa dulcinée mais de celui qu'on annonce comme la future star du club, le nom que tout le monde s'arrache.
C'est souvent les enchères ici comme ailleurs, au plus offrant.
Loin des discours diplomatiques, de l'amour des couleurs. Ce qui importe, c'est remplir son compte en banque. Si certains justifient les sommes exagérées (on parle là des championnats étrangers), d'autres ne font pas que gonfler leurs comptes bancaires mais aussi leur image et leur talent. Unijambistes pour la plupart, ils peuvent toucher des salaires mensuels avoisinant le demi-milliard de centimes
(5 000 000 DA). Un tel prix pour un spectacle à en vomir et un championnat au niveau médiocre. En plus d'être limités sur les plans techniques et physiques, certains joueurs qui évoluent, soit disant, dans le palier suprême du football algérien, la D1 Pro en l'occurrence, ne connaissent pas des fins de mois difficiles mais leurs prestations sont poussives sur les pelouses algériennes.
Loin de ces jugements, qui sont vérifiés et confirmés par la triste réalité de notre football, le marché doit obéir à la logique mondiale, même si le sport roi en Algérie est loin du niveau des autres championnats mondiaux et même ceux continentaux ou zonaux (le grand Maghreb par exemple). La qualité des joueurs proposés est, de l'avis des observateurs et étrangement de ceux-là même qui font affoler les enchères, surestimée, les transactions connaissant une flambée incroyable, notamment ces 2 dernières années. Avec l'arrivée des investisseurs, à l'instar de la famille Haddad à l'USM Alger, ou la Sonatrach qui a repris sont rival le MC Alger, la demande a augmenté. Tout le monde veut former sa «Dream Team» pour s'asseoir sur le trône du sport roi. C'est du moins l'objectif que tout le monde lorgne ou compte mener à bien.
Pour les compétitions continentales, elles ne sont pas à l'ordre du jour malgré les grosses sommes investies dans les transactions et pour la gestion du club pour un sport des plus capricieux.

Certains se renforcent, d'autres sont à bout de forces
Désormais, dans le monde de la balle ronde algérienne, on peut recenser deux classes distinctes de clubs. Selon le porte-monnaie on le devine. Ceux qui achètent pour se faire plaisir en faisant signer des « grands noms» pour des gros chèques effectivement et donc sans regarder sur les dépenses, et ceux qui achètent utile vu que la situation financière du club ne le permet pas. Au final, c'est pour aboutir quasiment aux mêmes résultats. Pour preuve, le dauphin de l'ES Sétif, l'USM El Harrach n'a pas fait de folies l'année passée lors de la pré-saison, idem pour cette année pour la saison qui va démarrer bientôt. Boualem Charef, l'entraîneur en chef des Jaune et Noir, fait même passer des tests pour des joueurs en provenance des divisions inférieures venus tenter leur chance. IRB Réghaïa, IRB Lakhdaria ou l'ES Ben Aknoun, «peut importe d'où tu viens», le plus important c'est d'avoir du talent et respirer le foot au lieu de courir derrière la liasse de billets. Certes, le foot ça rapporte, certes tout le monde aime en avoir plein les poches, mais le sport c'est des valeurs à respecter ou à véhiculer avant tout. Le club de la banlieue est d'Alger est devenu un véritable tremplin pour des jeunes qui voient en l'idée de faire partie de l'effectif un rêve et une porte vers de nouveaux horizons (passer un nouveau palier). A l'USMH, on mûrit, on joue les premiers rôles mais surtout c'est ceux qui méritent qui jouent, pas à n'importe quel prix mais la vérité est que ce club n'a pas les moyens financiers des «cadors» de la D1, de ceux qui tirent à tout bout de champ budgétairement parlant. Dernier exemple de produit raffiné et sculpté de cette équipe, Baghdad Bounedjah. L'ex- baroudeur de Charef vient de signer à l'Etoile Sportif du Sahel (ESS), l'un des clubs les plus prestigieux en Tunisie, pour 300 000 euros. Une nouvelle aventure pour l'Oranais qui devra désormais voler de ses propres ailes. Face aux offres alléchantes, le second du championnat 2012/2013 pourrait perdre d'autres éléments. Le problème de trésorerie compromet la situation de beaucoup d'autres sigles victimes d'«hémorragie d'effectif». Le Chabab Belouizdad a, lui aussi, vu filer certains de ses éléments, comme Boukria, Aksas (lors du Mercato hivernal au MCA), Kherbach et d'autres joueurs qu'il n'a pas les moyens de retenir.
Ceux qui envisagent de rester réclament leurs dus pour parapher un nouveau bail. La seule équipe qui a toujours la cote, reste
incontestablement la JS Kabylie de Moh Cherif Hannachi, dont l'activité débordante sur le marché est effective.
Le club de Tizi Ouzou reste tout de même une des destinations préférée des joueurs algériens de par son passé glorieux et son prestige. Rien que porter le maillot des Canaris semble être une motivation pour des jeunes joueurs comme Aouedj (MC Oran) ou Zerrara (JSM Béjaïa), qui viennent de rejoindre la maison. Pour les autres destinations privilégiées, on retrouve évidemment l'USMA siglée Etrhb, le MCA de la société qui fait vivre le pays et le CS Constantine racheté par la compagnie aérienne Tassili Airlines, elle même dépendant de notre géant pétrolier. Un trio qui rend le duel à distance déséquilibré

Certains font le chemin inverse pour … l'argent
L'Europe fait rêver. Le lieu idéal pour se «performer» et augmenter considérablement ses chances d'être appelé en équipe nationale ou de figurer un jour dans les plans du très exigeant Vahid Halilhodzic. Certains joueurs expatriés et dont le nom était lié à la sélection finissent par laisser tomber les championnats du Vieux Continent pour venir jouer en Algérie, pas pour l'EN mais pour le club et, accessoirement ou sûrement, l'argent et pourquoi pas se rouvrir les portes de la sélection.
Le défi sportif prend ainsi un sérieux coup. On peut ne pas le croire. Ce n'est un secret pour personne, la crise financière qui ronge l'Europe ces dernières années a fini par avoir raison de certains footballeurs, qui savent qu'ailleurs ils gagneront plus en s'investissant moins. Des joueurs comme Bellaïd, le nouveau défenseur central du MCA (20 000 euros par mois) ou Michael Fabre, gardien de but, qui avait même boudé les Verts l'an passé, et qui touchera le même salaire que l'ex-joueur de Bologne sur Mer en sont peut-être les meilleurs exemples. Des salaires nets d'impôts pour les anciens pensionnaires de la Ligue 2 française, qui ont fini par prendre les voiles et poser leurs bagages en Algérie dans le but de taper dans l'œil du sélectionneur. En tout cas ils ont déjà tapé dans le mille et touché le «gros lot». C'est, jusque-là, les deux seules grosses signatures d'un marché des transferts jusque-là des plus «calmes» en attendant un éventuel retour de Sid Ali Yahia- Chérif, dont la lettre de libération devrait couter dans les 60 000 euros. C'est du moins ce qu'exige son club Istre FC. Quant à l'ancien koubéen, c'est 5 mois de salaires à l'avance qu'il demanderait au Mouloudia pour signer.
Ça, c'est une autre histoire et une nouvelle mode. Demander des avances pour ne rien faire après. Ce n'est pas le flop Hadj Aïssa qui devrait empêcher les dirigeants du Doyen de se plier aux caprices de notre ailier de charme dont on ne connaît pas la vraie valeur marchande depuis qu'il s'est expatrié. Loin du «fair play» financier, de celui sur les terrains aussi, les opérations achats-ventes ne sont soumises à aucune règle. Entre endettement et insouciance, les réelles valeurs du sport n'ont plus de place. C'est la loi du plus fort. La FAF devrait introduire plus de discipline et de rationalité dans les finances des clubs de football en incitant les dirigeants à faire diminuer la pression exercée par les salaires et les transferts, et limiter l'inflation en encourageant les clubs à prendre part à la compétition en comptant uniquement sur leurs revenus, voire encourager les investissements sur le long terme dans le secteur de la jeunesse et des infrastructures. On en est pas là pour le moment.
M. T.


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