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Le consommateur otage d'une économie libérale sauvage
La FAC dénonce un défaut de régulation du marché
Publié dans La Tribune le 07 - 07 - 2013


Par Amina Hadjiat

Inflation, spéculation, surconsommation et pratiques commerciales douteuses. Tels sont les disfonctionnements de l'économie algérienne. Un phénomène qui prend de l'ampleur à l'approche de chaque mois de Ramadhan. Ces problèmes ont été débattus, hier, par les représentants de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), invitée au forum d'El Moudjahid.
Dans une économie de marché, les prix augmentent proportionnellement à la demande. Pendant le mois de Ramadhan, le consommateur achète plus que d'habitude. Conséquence : la demande est supérieure à l'offre et les prix flambent. «Le consommateur a perdu confiance en la disponibilité des produits sur les marchés», constate le secrétaire général de la FAC, Zebdi Mustapha.
Pour éviter le risque de pénurie et de payer plus cher en cette période, le consommateur a pris pour habitude de constituer des stocks, avant le Ramadhan. Il s'agit-là d'un cercle vicieux, puisqu'en achetant plus, le consommateur précipite la situation de pénurie et favorise davantage la hausse des prix. «Le consommateur doit se contrôler dans ses achats, éviter le gaspillage, acheter au jour le jour et selon ses moyens», exhorte M. Hariz Zaki, président de la FAC. Mais le marché, qui est sensé s'autoréguler par la loi de l'offre et de la demande, se retrouve bouleversé par la spéculation. Une pratique largement développée pendant le Ramadhan car les commerçants savent bien qu'il y a surconsommation. «Il y a des prix dont la hausse est inexplicable! La sardine a atteint 500DA/kg alors qu'une semaine auparavant, elle était vendue à 150DA», s'étonne le secrétaire général de la FAC. Certains commerçants ou intermédiaires poussent le vice jusqu'à raréfier les biens les plus consommés pour créer une situation de manque sur les marchés. Le prix du produit en question augmente, ce qui leur permet, ensuite, de vendre plus cher. Ces intermédiaires sont pour la plupart des opérateurs illégaux. Leur intervention dans la chaîne commerciale accroît les marges bénéficiaires qui se répercutent sur le prix de vente final. Pour justifier le comportement de surconsommation, M. Zebdi évoque l'inaction de l'Etat en matière de protection du consommateur. «Le client reproche aux pouvoirs publics de ne pas assurer leur mission de contrôle et de régulation du marché», affirme-t-il. Mais l'Etat ne peut intervenir sur la fixation des prix que lorsqu'il s'agit de produits qu'il subventionne. Le seul contrôle que puissent opérer les pouvoirs publics concerne l'affichage des prix, la qualité des produits et le respect des normes d'hygiène. Un contrôle difficile à opérer puisqu'il relève de brigades mixtes. Celles-ci sont très peu actives car «souffrant d'un problème de leadership», selon le président.
Les représentants de la FAC dénoncent, en outre, «une administration déconnectée de la réalité du marché. Un seul des ministres qui nous a reçu est celui des transports, mais il ne connaît même pas le prix d'un ticket de bus !», s'indigne M. Zebdi. Cependant, la Fédération algérienne des consommateurs préconise que l'Etat œuvre pour «une meilleure planification de façon à faire face à la demande, une régulation efficiente du marché à travers la redynamisation des différentes structures étatiques de distribution et la lutte contre les intermédiaires et la spéculation». L'autre mesure capable d'endiguer le phénomène de fluctuation des prix serait la favorisation de la grande distribution. «Nous sommes pour la généralisation des hypermarchés car ils permettent de rendre systématique l'affichage des prix, de favoriser la concurrence qui elle-même fait baisser les prix et réduire les déplacements de consommateurs», annonce le président de la FAC. Toujours selon M. Hariz, l'absence de la grande distribution est en partie due à des blocages au niveau local. «Les walis ne se soucient pas assez du développement de leurs circonscriptions», explique-t-il.
De son côté, M. Menouar Hacène, chargé de la communication auprès de la FAC, avoue que «l'association n'a quasiment aucune influence sur le patronat», ce qu'il regrette.
L'impuissance des associations de consommateurs se constate également au niveau légal. «Nous avons beaucoup de difficultés à nous constituer en partie civile pour défendre certains cas de pratiques commerciales non-règlementaires, car il y a dans ce domaine un vide juridique», raconte M. Zebdi. Il citera, néanmoins, un seul cas où la Fédération a pu le faire. Il s'agissait d'une affaire d'intoxication
alimentaire dans la wilaya de Laghouat.
A. H.


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