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A contre-courant d'Hippocrate
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2008

Suspendre les interventions chirurgicales durant les cinq jours de grève alors qu'elles étaient programmées, une action que personne n'aurait pu soupçonner de la part d'une corporation censée soulager la souffrance des citoyens. Des blocs opératoires où des chirurgiens devraient s'affairer à maintenir des malades en vie en accomplissant leur mission sont barrés du mot «grève». Un tel comportement est choquant. Il signifie la mort de patients auxquels la seule alternative reste la table d'opération. Combien seront-ils à rester en vie pendant que, dans les enceintes des hôpitaux, le corps médical se préoccupe de choses matérielles ? Le serment d'Hippocrate semble devenir une simple formalité qu'on accomplit sans conviction, parce qu'on ne peut s'y soustraire, et qu'on oublie aussitôt qu'on l'a prononcé. Rien ne vaut la vie d'un être humain, et s'en servir pour faire aboutir des revendications matérielles est indigne d'une corporation qui, dans son serment, a pourtant pris un engagement. «Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible.» Une phrase qui ne veut plus rien dire et pour cause. Une corporation qui renvoie les malades chez eux, des chirurgiens qui ferment les blocs opératoires pendant près d'une semaine au risque de voir leurs patients mourir, des médecins et des paramédicaux qui gèlent les activités des établissements publics de santé de proximité, cela dépasse tout entendement. On ne peut pas forcer la main aux pouvoirs publics en mettant en danger la vie de milliers, pour ne pas dire de millions de citoyens souffrant de différentes pathologies. Mettre en avant des revendications socio-professionnelles en prenant en otages des vies humaines, voilà une attitude qui ne peut s'allier aucune sympathie. Bien au contraire. Comment applaudir une action qui fait fi de la raison et du bon sens et qui sacrifie des existences sur l'autel de l'indifférence et de l'inconscience. Si rien ne vient changer le cours des choses, le débrayage se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine, avec une éventuelle reconduction en cas de non-résolution de la question. Le bras de fer semble perdurer, chacune des parties -syndicats du corps médical et pouvoirs publics- campe sur sa position dans une situation qui ne sert ni l'une ni l'autre, à partir du moment où toutes les deux semblent ignorer un point essentiel, la santé des citoyens. Car les pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité.
R. M.

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