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Solution des braves
Vers une issue honorable de l'affaire Mohamed Ziane Hasseni
Publié dans La Tribune le 31 - 12 - 2008

Fini le temps de l'attente angoissée pour Mohamed Ziane Hasseni et de l'entêtement pour le juge qui l'a mis en examen l'été dernier ? Oui, à en croire les informations au sujet de l'évolution de l'affaire du directeur du protocole et des cérémonies au ministère
algérien des Affaires étrangères. D'abord, les résultats des tests ADN subis par le diplomate algérien se seraient révélés négatifs. Le haut fonctionnaire et sa défense en auraient d'ailleurs été dûment informés par le juge parisien Baudoin Thouvenot, en charge jusqu'ici du dossier.
Ensuite, l'ex-capitaine du DRS Abboud Hichem, qui a déjà été auditionné trois fois par le même juge, en 2001 et 2002, a témoigné officiellement le 17 décembre dernier.
Son témoignage, apparemment décisif, a solidement conforté la thèse de l'homonymie imparfaite dont a été victime Mohamed Ziane Hasseni. L'ancien chef de cabinet du général Mohamed Betchine à la DGPS a affirmé de manière catégorique, sur la base de sa connaissance personnelle du diplomate et de Rachid Ziane Hassani, commanditaire présumé de l'assassinat de l'avocat français André-Ali Mécili, au mois d'avril 1987, que le premier n'est absolument pas le second. Et que, surtout, l'un et l'autre sont deux personnes bien distinctes, aux identités réellement différentes et aux carrières franchement dissemblables.
Défection du colonel Samraoui
Ce témoignage a d'autant plus sonné fort et juste que l'autre témoin clé dans l'affaire, n'a pas, lui, répondu à la convocation du magistrat français. L'ancien colonel du DRS Mohamed Samraoui, puisque c'est de lui qu'il est question, a prétexté un mandat d'arrêt international lancé contre lui par l'Algérie pour se dérober. Même si ses craintes à ce propos peuvent être réelles, son absence a bien un goût d'école buissonnière judiciaire. L'ancien bras droit du défunt général major Smaïn Lamari à la DSI du DRS avait demandé la protection de la police française avant un éventuel déplacement à Paris. Son absence a donc empêché une confrontation avec Abboud Hichem et avec Mohamed Ziane Hasseni qu'il avait affirmé avoir reconnu comme étant formellement Rachid Ziane Hasseni. Non sans émettre, il est vrai, quelques petits doutes à ce sujet et à développer de tardifs scrupules inhérents à une accusation sans fondement réel d'un homme qui pourrait finalement s'avérer innocent. Un nouveau témoignage de ce réfugié en Allemagne, où il fut résident du DRS et correspondant officiel du BND allemand, aurait été d'autant plus utile qu'il aurait été confronté à celui de Abboud Hichem. D'autant plus important qu'il aurait été également apprécié à l'aune de sa confrontation avec Mohamed Ziane Hasseni qu'il prétend bien connaître au point de l'identifier comme étant l'ancien capitaine des services algériens, Rachid Ziane Hassani. Pourtant, Mohamed Samraoui est un témoin déterminant, surdéterminant même, étant donné que son témoignage initial a constitué le fil rouge du dossier d'accusation. Il avait même fondé la première conviction intime du juge Baudoin Thouvenot, lequel, s'y basant, avait inculpé et mis en examen et sous contrôle judiciaire Mohamed Ziane Hasseni.
S'ajoute aussi au registre des bonnes nouvelles pour Mohamed Ziane Hasseni le fait que le juge Baudoin Thouvenot ne serait plus, dans les prochaines semaines, responsable du dossier d'instruction. Selon ces mêmes informations concordantes, il serait muté dans un autre département français et serait remplacé par une juge d'instruction, présente d'ailleurs lors de l'audition de décembre 2008 du témoin Abboud Hichem. Contrairement à des informations ayant circulé à ce sujet Alger, le juge ne serait pas formellement dessaisi du dossier. Il bénéficierait plutôt d'une mutation en bonne et due forme dans une autre juridiction parisienne, précisément en région Ile-de-France.
Lors de son audition par Baudoin Thouvenot, Abboud Hichem, extrêmement motivé pour contribuer à la manifestation de la vérité, a déclaré au juge qu'il n'y avait aucune ressemblance physique entre Hasseni et Hassani. Particulièrement affirmatif, il a indiqué au juge que la surcharge pondérale du diplomate, visible sur les photos et sur les images de la chaîne de télévision française FR3, ne pouvait pas l'induire en erreur. Ancien journaliste sportif, l'ex-officier des services algériens a affirmé au juge qu'il connaissait le premier depuis 1984. Il avait fait sa connaissance à la faveur d'un reportage réalisé pour le compte de l'hebdomadaire sportif El Hadef sur l'entreprise de BTP DNC, relevant à l'époque du ministère de l'Habitat. A cette date, Mohamed Ziane Hasseni était l'un des conseillers du ministre de tutelle, Abderrahmane Belayat. Les deux hommes, qui avaient alors beaucoup sympathisé, s'étaient revus ensuite, à plusieurs reprises, notamment pour assister à des rencontres de football. S'agissant de Rachid Hassani, cadre de la Gendarmerie nationale avant de rejoindre l'ex-Sécurité militaire, dirigée alors par le général Medjdoub Lakehal Ayat, Abboud Hichem le connaît bien. Très bien même. Et pour cause, le commanditaire présumé de l'assassinat de l'avocat Mécili est son propre cousin. Il est, comme lui, natif de la ville d'Oum El Bouaghi, dans l'Est algérien.
La relance de l'affaire, un hasard
Contrairement à ce que d'aucuns pouvaient penser, la réactivation du dossier de l'assassinat de l'ancien ami et conseiller de Hocine Aït Ahmed au FFS n'est pas imputable à Annie Mécili, la veuve éplorée de l'ancien avocat. Elle est due à un hasard. En fait à une interview choc, accordée par Abboud Hichem, en juillet 2003 à l'hebdomadaire français le Nouvel Observateur. Dans cet entretien, l'ex-capitaine évoquait l'affaire Mécili et accusait clairement l'ancien président Chadli Bendjedid et son directeur de cabinet de l'époque, le général Larbi Belkheir, d'avoir couvert et commandité la liquidation physique d'André-Ali Mécili.
A la suite de la diffusion de cette interview, disponible d'ailleurs sur le site de Abboud Hichem agirpourlalgerie.com, le juge Baudoin Thouvenot l'a convoqué pour qu'il s'explique sur les graves accusations proférées. Ce que le concerné fera d'ailleurs lors de deux auditions aux mois d'août 2001 et 2002, et qu'il répétera presque mot pour mot lors de son 4e témoignage devant le même juge, le 17 décembre 2008. Abboud Hichem a, par la même occasion, suggéré au juge d'interroger le colonel Mohamed Samraoui qui avait sa petite idée sur l'affaire. Convaincu, le magistrat ira en Allemagne recueillir en 2003 le témoignage de celui qui a déclaré au juge, et ensuite publiquement, qu'il a été témoin, à Skikda, l'été 1987, de la remise d'une somme de 800 000 francs français à Abdelmalek Amellou, l'assassin présumé d'André-Ali Mécili. A cette date, Mohamed Samraoui était le représentant des services algériens à la 5e Région militaire dont relevait la région de Skikda. Il était auparavant l'un des principaux responsables des services opérationnels de la SM, remplacée en mai 1987 par la DGPS. Il avait, selon ses propres dires, assisté à la remise de ce montant à Amellou par le capitaine Rachid Ziane Hassani. D'où, du fait, son témoignage selon lequel Rachid Ziane Hassani et Mohamed Ziane Hasseni ne feraient qu'un.
Si les motivations réelles du témoin Mohamed Samraoui demeurent obscures, ses affirmations, frappées quand même du sceau du doute au sujet de l'identification de Mohamed Ziane Hasseni, sont plus que jamais sujettes à caution, car vraiment bancales. Le juge Baudoin Thouvenot, sur la base de la défection, à Paris, de Samraoui, convoqué pour témoigner à nouveau dans un cadre de confrontation, précisément le jour du témoignage contradictoire d'Abboud Hichem, pourrait réviser sa conviction intime initiale. Il pourrait même s'en forger une nouvelle, se fondant aussi sur les résultats des tests ADN et graphologiques de Mohamed Ziane Hasseni. Et l'on verrait alors que, dans cette affaire, le dupe ne serait pas forcément l'accusé.
N. K.


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