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SS Sidi Aich : Crise financière aigüe, avenir compromis
Publié dans Le Buteur le 27 - 08 - 2011

Le président Hakim Amaouche était, il y a à peine quelques jours, au top du pessimisme et n'a pas caché du tout sa colère envers les responsables lors d'un entretien téléphonique qu'il nous accordé.
Selon le président des Diables Rouges, le club traverse une crise financière aigue au point où les chances d'un démarrage de la nouvelle saison semblent proches du néant. En effet, avec les caisses vides et les promesses vaines des pouvoirs publics, le club de Sidi Aich risque d'entamer la saison avec un moral à plat. Pourtant, en fin de saison écoulée, le président avait promis de faire bonne figure et concurrencer les ténors de cette division avec l'arrivée du sponsor espagnol dont il avait parlé, mais en vain, puisque rien à l'horizon depuis le début de l'été.

«Ils sont où les pouvoirs publics ?»
Le président Hakim Amaouche était, il y a à peine quelques jours, au top du pessimisme et n'a pas caché du tout sa colère envers les responsables lors d'un entretien téléphonique qu'il nous accordé. «Devant cette situation, j'ai du mal à garder toute ma lucidité. Voilà, je suis dégoûté», lance-t-il en guise de déclaration liminaire. Poursuivant son intervention, il lance un appel à toutes les âmes charitables, les entrepreneurs en particulier, pour venir en aide à cette équipe qui mérite vraiment mieux. «La balle est dans le camp des pouvoirs publics qui doivent se pencher sérieusement sur ce problème à l'effet de renflouer les caisses du club et lui permettre de sortir la tête de l'eau. Ce n'est pas avec une subvention de 45 millions de centimes, qui ne suffit même pas pour l'achat des équipements, que l'on va gérer un club de la Régionale deux au moment où d'autres clubs reçoivent plus de 300 millions. Au SSSA on a la nette impression que les leçons du passé n'ont pas été retenues», dira encore le président. Il y a ainsi fort à craindre que le club de la ville des ponts passe à la trappe comme de nombreuses formations ayant vécu la même situation. En urgence, le président Hakim Amaouche devra trouver les ressources financières pour mener à bien sa gestion avec le concours de ses proches collaborateurs pour mettre fin à cette crise financière.

Encore des jours difficiles
A Sidi Aich, on est préoccupé par la restructuration du club au lieu de penser à l'effectif proprement dit afin de donner les moyens au staff technique de mettre sur pied une formation digne de représenter la ville. Faute de moyens financiers, les responsables du SSSA se sont contentés jusque-là d'effectuer une prospection dans les différents clubs de la région pour dénicher des joueurs. Il est bien loin le temps où le SSSA attirait des dizaines de bons joueurs. Encore plus le SSSA est contraint de laisser ses meilleurs éléments partir ailleurs dans des clubs plus aisés financièrement. A titre d'exemples récents, on citera les Ferguene, Lardjene et Baour. Le marché des joueurs est une destination incontournable mais pour les clubs aux ressources modestes, pour remplacer des joueurs partants, c'est une sacrée paire de manches. Au SSSA, pour l'instant aucune recrue n'est venue étoffer un effectif qui s'est réduit comme une peau de chagrin. C'est dire que les jours qui viennent, dans la perspective de la nouvelle saison, s'annoncent très difficiles.
De nouveaux joueurs quand même
Les supporters des Diables Rouges, inquiets au plus haut point comme on peut aisément l'imaginer, ne cessent d'appeler leurs dirigeants en exigeant d'eux d'accélérer les choses. Ils demandent une politique claire dans l'équipe et exigent une gestion rationnelle des affaires du club et que les autorités locales regardent un peu du côté de ce club. Il est vrai que Hakim Amaouche qui s'est manifesté l'été dernier pour sauver le club, ne cesse de faire de son mieux afin de mettre le club sur les rails en ratissant en long et en large pour ramener les fonds nécessaires, en procédant d'abord à la régularisation des arriérés des joueurs, pour passer ensuite au recrutement qu'il est d'ailleurs en train de mener dans une discrétion totale pour éviter la surenchère des autres clubs. Il nous a avoué qu'il ne va pas tarder à faire signer trois à quatre très bons éléments.

Les supporters (re)montent au créneau
Ce n'est pas la joie dans les différents fiefs des supporters du SSSA. Impatients, comme à leur habitude en cette partie de l'année sportive, de voir des recrues de choix venir renforcer quantitativement et qualitativement l'effectif de leur équipe favorite, les inconditionnels des Rouge et Blanc sont, en effet, en ébullition ces dernières semaines, après avoir pris connaissance des derniers changements qui ont marqué le marché estival des transferts. Le fait que les trois diables rouges Ferguene, Baour et Lardjene se soient engagés en faveur respectivement de la JS Azazga, l'USO Amizour et l'ORB Akbou a, ainsi, mis très en colère les supporters qui s'attendaient à ce que leurs dirigeants tiennent parole en parvenant à faire revenir au bercail tous les anciens, c'est-à-dire les enfants du club, des éléments pétris de qualités comme ces mêmes dirigeants l'avaient eux-mêmes promis. La signature du meilleur buteur lors de la saison écoulée avec ses 7 réalisations en championnat, à savoir Mohand Ameziane Ferguene, a ensuite été la goutte qui a fait déborder le vase et mis une grande partie de la galerie des Diables rouges en état d'effervescence. «Ces dirigeants ne savent pas ce qu'ils sont en train de faire ! Ils sont en train de préparer le retour du club en division inférieure avec leur gestion approximative. Tous les autres grands clubs de la division Régionale Deux sont en train de recruter les meilleurs joueurs du championnat, alors que notre club risque la saignée. On nous a promis monts et merveilles mais aucun joueur n'est venu. Pire, puisque l'équipe a perdu ses meilleurs joueurs et risque même d'en perdre davantage si Amaouche et ceux qui le conseillent continuent de dormir et d'accuser une soi-disant opposition de capoter des transferts qu'eux seuls ont concrétisés, dans leurs rêves seulement!», pestera un de ces supporters du club des Diables rouges. Ne cautionnant aucunement la démarche de leur direction, des supporters du quartier de la Mission ont même lancé des appels de détresse aux autorités locales, afin que ces dernières interviennent à même d'éviter la catastrophe qui se dessine à l'horizon.
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Ferguene rejoint la JS Azazga
Le petit lutin Mohand Ameziane Ferguene a décidé de mettre un terme à son aventure avec la formation des Diables rouges, il vient de s'engager avec le nouveau pensionnaire de la Régionale une la JS Azazga. L'équipe d'Iazouguen vient d'engager un jeune pétri de grandes qualités et qui a un avenir radieux devant lui. Un élément dont on entendra parler très prochainement. Il est quasi certain qu'il fera le bonheur de la galerie des Rouge et Noir d'Azazga. Ce pur produit du SSSA est le énième jeune à quitter son club formateur pour aller s'éclater sous des cieux plus cléments. En tout cas, c'est une grande perte pour l'équipe de la ville des ponts.

Baour signe à l'USOA
Le désormais ex-attaquant des Diables rouges vient de s'engager avec la formation d'Amizour, club évoluant en Régionale une. L'enfant d'El Kseur rejoindra ainsi ses ex-coéquipiers de l'OSEK à savoir, Terki, Mansouri, Yahiaoui Hamouche et Mamy.

Lardjene et Amsili en route vers l'ORBA
Pur produit des Diables rouges, Amsili, qui a porté la saison écoulée les couleurs de l'ES Azeffoun et Koceila Lardjene qui a évolué plusieurs saisons durant au sein de la formation des Diables rouges ont opté officiellement pour le second club d'Akbou, l'ORBA, qui évolue en Régionale deux. Ces joueurs seront d'un apport certain pour cette formation d'Akbou qui vise cette saison l'accession surtout avec un recrutement de qualité opéré jusque-là.

Nacim Ouarek sur les tablettes de la JS Akbou
A la recherche d'un gardien de but pour renforcer son effectif, les responsables de la JS Akbou, pensionnaire de la Régionale une, songent sérieusement à l'ancien portier du SSSA et de l'ES Azeffoun, qui est toujours sans club. Une première approche a été faite et il semble que Nacim Ouarek ne rejettera pas l'offre du club d'Akbou.
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ES Draâ El Mizan : Moh Mansouri (ex-président du CSA) : «Mon retour à la tête du club ?, laissons le temps faire les choses»
Pourriez-vous nous faire un bref retour sur l'ESDEM pendant votre mandat ?
Durant la première année, avec tous les problèmes qu'il y avait eu, j'ai pu sauver le club en le classant parmi les cinq premiers en payant les joueurs au dernier centime, ceci en dépensant de ma poche la somme de 1,5 million de dinars car les subventions de l'époque étaient vraiment dérisoires, et le bilan fut très positif d'ailleurs approuvé majoritairement par l'AG. Lors de ma seconde saison, j'avais eu l'opportunité de faire une bonne préparation à El Achour avec à la clef une accession en Régionale 2, avec la contribution précieuse d'un grand monsieur, feu Dahmane Belkhodja, qui s'était sacrifié corps et âme pour cette équipe, il était tout le temps à nos côtés. C'était un homme qui aimait profondément sa région. Son souhait était de voir un jour l'Espérance évoluer en haut de l'échelle. Après cette accession, nous avions jugé utile de nous renforcer par quelques joueurs pour prêter main forte à l'ossature déjà existante, malheureusement lors du stage de préparation d'intersaison, certains joueurs manquaient à l'appel et d'autres avaient quitté le lieu du stage pour des raisons qui restent jusqu'au jour d'aujourd'hui obscures et cela en dépit de leur payement intégral. Malgré ça, au retour du stage, nous avions décidé de pardonner aux fautifs en les réintégrant pour le bien de l'équipe mais avec un fonctionnement anormal même si le maintien avait été réussi.

Puis, vous avez démissionné et êtes allés jusqu'à ester le club en justice
Ce n'est peut-être pas le terme exact, il faut que tout le monde sache qu'il n'y avait pas de raison de continuer car avec tout ce que j'avais enduré, entre autres les raisons de santé, je ne pouvais hélas reprendre le navire. Quant au procès, ce n'était guère moi qui l'avais voulu : après ma démission et la venue du nouveau président qui ne voulait pas faire de passation de consignes comme le stipule la loi, j'avais donc pris la décision d'intenter une action en justice, après avoir longtemps attendu en vain cette passation, avec toutes les pièces justificatives appuyées par un bilan approuvé par l'AG et par le commissaire aux comptes. Au final, j'avais eu gain de cause au niveau du tribunal de Draâ-El-Mizan et la cour de Tizi-Ouzou pour un remboursement de quatre millions de dinars. Avec la venue du président actuel que j'ai sollicité à maintes reprises pour trouver un terrain d'entente, malheureusement c'était peine perdue, il ne voulait rien savoir. C'est là alors que j'ai chargé un huissier de justice pour faire appliquer la loi. Après un délai de 60 jours, le compte du club a été bloqué et cela a duré trois mois. Il a fallu que j'intervienne auprès des autorités locales pour que celles-ci prennent attache avec le bureau directeur pour le règlement à l'amiable du problème qui empoisonnait le club. Je dois informer les gens qu'entre- temps, je continuais à aider le club financièrement. Donc, grâce à l'intervention des autorités, le problème administratif a pu être réglé et tout était rentré dans l'ordre avec des concessions de part et d'autre.

Ces derniers temps, la rue parle de votre éventuel retour aux affaires du club, qu'en dites-vous ?
Ce n'est vraiment pas facile de répondre à cette question, j'en suis intensément ému du fait que les inconditionnels du club évoquent ma personne en l'associant à l'Espérance. D'aucuns n'ignorent la difficulté de la tâche en ces moments. Il est très difficile de trouver des personnes pouvant vous épauler et assumer certaines responsabilités au sein du club. Il y a également le rôle des autorités locales qui ont une marge de manœuvre très importante dans le bon fonctionnement d'une association sportive. Personnellement, je n'ai pas cessé de suivre les performances de l'Espérance de près ou de loin. Pour répondre plus clairement à votre interrogation, je dirai laissons le temps faire les choses…
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Démission du bureau directeur du CSA/ESDEM
Après la présentation du bilan moral et financier, le bureau directeur du CSA de l'ESDEM a déposé officiellement sa démission. Désormais, c'est un directoire qui assurera la transition le temps d'organiser une AG élective dans les prochains jours par une commission d'organisation et de recueillement des candidatures installée à cet effet. D'aucuns à Draa El Mizan pensent que la décision prise par le bureau n'est pas une perte pour l'équipe car dans l'entourage du club, on juge plutôt que c'est une sage décision pour donner du sang neuf à l'association en général et au club du football en particulier.


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