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Feghouli : «En France, je ne ressens aucune reconnaissance»
Publié dans Le Buteur le 19 - 01 - 2015

Vendredi 19 décembre. La veille de ses vacances, et à une dizaine de jours de rejoindre sa sélection pour préparer la CAN-2015, Sofiane Feghouli nous reçoit juste après son dernier entraînement de l'année avec le Valence CF où son temps de jeu se réduit un peu (16 matchs en Liga dont 8 comme titulaire). Enfant de Saint-Ouen, formé à Grenoble, le milieu offensif est, depuis bientôt trois ans, l'une des icônes de la jeunesse algérienne. Rejoint par d'autres binationaux, Feghouli est le chef de file d'une génération qui a conduit l'été dernier l'Algérie à son premier huitième de finale de Coupe du monde (1-2 a.p. contre l'Allemagne). Pressenti comme le futur capitaine des Fennecs donnés favoris de cette CAN, Sofiane Feghouli évoque sans fard l'épineuse question des binationaux : «Je n'ai jamais été langue de bois et si mes propos peuvent servir, j'en serai heureux», confiait-il encore hier soir.
En tant que binational, comment expliquez-vous votre attachement à l'Algérie ?
Mes parents sont algériens. Je suis né en banlieue parisienne mais j'ai grandi avec une culture algérienne à la maison. Cet attachement s'est fait de manière très naturelle. Après, je suis Français aussi, j'ai profité de la superbe formation à la française mais voilà, j'ai appris au fil de ma vie l'histoire des deux pays et, ce que je ressens, ça va au-delà du football. Avec tout ce que j'ai vécu, je ne me sens pas pleinement intégré au sein de la société française, et le choix de l'Algérie, c'est celui du cœur. Je me sens Algérien, tout simplement.
Pourquoi ne vous sentez-vous pas pleinement intégré dans la société française?
Quand je vois l'état de la société française et ce qu'il s'y passe, je n'ai pas besoin de rentrer dans les détails... On constate les problèmes qu'il y a vis-à-vis des Maghrébins, des Africains... Nos grands-parents ont combattu pour la France, mais je ne ressens aucune reconnaissance. Il faut toujours faire le double ou le triple pour espérer acquérir un quelconque mérite. Voilà, il y a plein de problématiques qui m'empêchent de me sentir pleinement intégré et heureux au sein de la société française.
Vous faites pourtant partie de ces joueurs qui auraient pu espérer intégrer un jour l'équipe de France A...
Quand j'étais jeune, Zinédine Zidane m'a fait rêver et, à travers le football, c'était un exemple d'intégration. Mais j'avais en tête qu'on le considérait comme un Français à part entière parce qu'il avait réussi et qu'il avait fait gagner le pays. Si ça n'avait pas été le cas, je pense qu'on l'aurait toujours ramené à ses origines algériennes. Après, j'espère que la cinquième ou la sixième génération issue de l'immigration pourra se sentir pleinement intégrée et qu'elle partira à chances égales. Et pas seulement dans le football, mais aussi dans le monde du travail, dans la politique ou à la télévision où on fait appel à des personnes dans lesquelles on ne se reconnaît pas. Mais aujourd'hui, il y a un mélange de différentes choses qui me fait penser que la France a un gros problème avec ses binationnaux.
À travers votre notoriété, vous pensez pouvoir agir pour dissiper ce malaise ?
Il y a différents épisodes, comme celui des quotas qui sont décevants et qui n'aident pas à renforcer les liens. J'aimerais vivre dans un monde meilleur, donc si, en tant que binational, je peux être un exemple pour la société, je le serai avec plaisir.
Vous êtes conscient de ce que vous représentez pour le football algérien?
Je sais que j'ai une responsabilité au niveau du football algérien, africain, mais aussi arabe. Je sais ce que je représente. Au quotidien, les gens de ces communautés me le font sentir. Ils m'expriment un amour et une chaleur humaine qui sont importants pour moi. Je suis suivi par de jeunes joueurs et je me dois d'être exemplaire dans mes sorties médiatiques comme sur le terrain. Il faut que ces jeunes puissent s'appuyer sur l'image d'un joueur professionnel qui a de vrais principes et de solides valeurs.
Avec les retraites internationales de Samuel Eto'o et Didier Drogba, le football africain se cherche justement de nouvelles icônes...
Oui, mais ça viendra naturellement. On a toujours eu des joueurs très talentueux en Afrique. Après, des Drogba ou des Eto'o, c'est peu commun dans le paysage du football, ce sont des joueurs qui ont marqué leur époque, et pas seulement en Afrique. Mais avec le temps, on aura de nouvelles pépites et des loueurs qui représenteront dignement le continent. Moi, ce n'est pas quelque chose qui m'obsède. Mon obsession, c'est de gagner des trophées avec l'Algérie et qu'elle soit sur le toit du football africain.
Justement, on présente souvent l'Algérie comme le favori de cette compétition...
On sait qu'on a une belle génération, mais je ne pense pas que ce soit un statut approprié car il y a des équipes qui sont plus expérimentées que nous sur le continent. Après, être outsiders ou favori, cela nous importe peu. On est sûrs de nos forces et en va tout faire pour aller le plus loin possible. On a confiance en nous.


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