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Au cœur de la Maison Blanche
Publié dans Le Buteur le 03 - 12 - 2015

Si les Anglais ont inventé le football, ils ont eu la bonne idée de l'exporter hors de leurs frontières, en Espagne notamment. Depuis, le ballon rond s'est bien enraciné au sud des Pyrénées, à tel point que certains n'hésitent plus à voir dans la Liga le meilleur championnat du monde. Et la Maison Blanche en est l'un de ses principaux représentants : 32 titres en championnat, 19 en Coupe d'Espagne, 9 en Supercoupe d'Espagne, 10 en Ligue des champions, 2 en Coupe de l'UEFA, etc. Bref, le Real Madrid est l'un des clubs les plus titrés de la planète et aucun amateur de football ne peut ignorer la couleur du maillot des Merengues. Ce maillot blanc fait partie des plus vendus au monde chaque année. Parce qu'il est beau, simple, historique. Parce qu'il est le Real Madrid.

Histoire d'un maillot
En 1897, plusieurs étudiants de Cambridge et d'Oxford se retrouvent ensemble au sein de l'institution libre d'enseignement (Institución Libre de Enseñanza, en espagnol) de Madrid. Pendant cette année « Erasmus » , ces braves gens se réunissent au sein d'un club et décident de monter une équipe de football. Celle-ci s'appelle le Football Club Sky. Les maillots de l'époque ne sont pas blancs du tout, mais sombres et barrés d'une bande blanche en diagonale. Les premiers matchs sont disputés avec cette tunique, et pendant trois ans, tout va bien. Mais voilà, comme le veut la coutume, l'amour dure trois ans. En 1900, le club se scinde en deux entités distinctes : le New Foot-Ball de Madrid et l'Español de Madrid.
Dès lors, l'histoire de la New Team se détache de celle de l'Español de Madrid. Deux ans plus tard, rebelote. Les membres de l'Español s'embrouillent et se divisent. D'où la naissance, en 1902, du Madrid Football Club. L'équipe est placée entre les mains d'un Anglais – qui d'autre ? – du nom d'Arthur Johnson, considéré comme le premier coach de l'histoire du club. À cette époque, le club anglais le plus en vogue, les Corinthians de Londres, aime se payer des petits voyages pour affronter d'autres équipes. Ils affrontent donc le Madrid Football Club dans leurs beaux maillots blancs. Et là, bingo !

Maillots blancs et Alphonse XIII
Impressionnés par la classe des Anglais, immaculés de blanc, les Madrilènes décident de s'habiller de la même manière. Du coup, des tenues semblables sont adoptées à Madrid : maillots et pantalons blancs, chaussettes et écharpes bleues. Bien évidemment, c'est de ce choix que découlera quelques années plus tard le surnom attribué aux joueurs. Quiconque s'étant déjà rendu dans une pâtisserie le sait, les meringues sont blanches. Pour la petite anecdote, les tournées internationales des Corinthians de Londres n'ont pas seulement inspiré le Real. Au Brésil, un club reprend carrément le nom du club londonien : le Sport Club Corinthians Paulista.
Toujours la même année, en 1902, les dirigeants du Madrid Football Club, et surtout son président, Carlos Padrós, proposent d'organiser un tournoi de football en l'honneur du couronnement d'Alphonse XIII, le 17 mai 1902. L'idée est acceptée par le jeune souverain de 16 ans, et quatre équipes sont réunies à Madrid : le FC Barcelone, le Club Vizcaya (fusion de l'Athletic Club et du Bilbao FC), le Club Español de Foot-Ball et le Madrid Football Club. Parce qu'il est à l'initiative du tournoi, le Madrid FC entre dans la compétition en demi-finale et se fait éclater par le FC Barcelone (3-1) dans ce qui est considéré comme le tout premier Clásico. En finale, les Catalans s'inclinent tout de même face au Club Vizcaya (2-1). Peu de temps après, une petite finale est organisée entre le Madrid FC et le Club Español de Foot-Ball, la Copa Gran Peña. Cette fois-ci, les Merengues s'imposent (3-2). Maintenant, plus la peine de se demander pourquoi la Coupe du Roi s'appelle la Coupe du Roi.
En 1904, deux ans après la naissance de cette compétition qui perdure aujourd'hui encore, le Madrid FC se prend pour Pacman et absorbe trois autres clubs de la capitale : Moderno, Amicale – un club d'expatriés français – et Moncloa. C'est à cette époque que l'armoire à trophées du Madrid FC commence à se fournir : un titre en championnat régional centre en 1904, une Coupe du Roi en 1905, puis trois doublés en 1906, 1907 et 1908. Dans les années 1910, le club remporte encore quatre titres en championnat régional centre, toujours avec ses jolies tuniques blanches (1913, 1916, 1917, 1918). Le 29 juin 1920, le Madrid Football Club apporte la preuve à tous que faire les fayots, ça paye. Alphonse XIII, devenu grand amateur de football depuis que le club a créé une compétition en son honneur, décide par décret de donner l'onction royale au Madrid Football Club, qui devient donc le Real Madrid Football Club. Entre 1931 et 1940, l'avènement de la seconde République espagnole fait perdre ce préfixe prestigieux au club de la capitale. Mais pas ses beaux maillots immaculés de blanc.
Maillot mythique
Lorsqu'un club possède un palmarès aussi impressionnant que celui du Real Madrid, pas facile de choisir l'année qui a le plus marqué ledit club. Pourtant, il y a bien un maillot qui se détache du lot. Il s'agit du maillot porté par les Merengues lors de la saison 1959/1960. Plus qu'une saison, ce maillot représente en fait l'apogée du club madrilène, qui remporte entre 1956 et 1960 cinq Coupes des clubs champions à la suite. La dernière, en 1960, est remportée en finale face à l'Eintracht Francfort sur le score fleuve de 7-3 grâce à trois buts de Di Stéfano et quatre de Puskàs. Difficile de faire plus simple et sobre que ce maillot : blanc, avec le blason du club sur le cœur, sans aucun sponsor. Le short était blanc, lui aussi, tout comme les chaussettes. Une véritable pub pour de la lessive.
Maillots extérieurs et autres maillots collectors
Depuis le passage au nouveau millénaire, les dirigeants du Real Madrid, en accord avec le service marketing, ont opté pour des jeux de maillots extérieurs aux couleurs vives, voire parfois fluo. Avant cet âge d'or des maillots moches, puisque cette mode des couleurs qui piquent la rétine s'est répandue rapidement dans toute l'Europe, les équipementiers du Real s'étaient parfois complètement plantés. Oui, même Teka s'était planté.
Lors de la saison 1997/1998, l'équipementier mythique du Real crée un troisième maillot bien moche. S'inspirant sans doute de l'art contemporain – cet art qui n'est généralement compris que par les étudiantes en LEA qui sortent du bac littéraire et qui ont été un peu déçues par Baudelaire – l'équipementier place des arches géométriques blanches, violettes, grises et noires sur le maillot. Forcément, le rendu est fouilli et vraiment compliqué à expliquer. D'autant plus que sur les manches, le fils du concepteur a eu le droit de venir dessiner des petites pattes de chat ou de chien trop mignonnes. Non vraiment, ce maillot n'était pas une franche réussite. Heureusement qu'à côté de ça, Teka a sorti les maillots les plus emblématiques de l'histoire du club.
Pour la saison du centenaire, en 2001/2002, les dirigeants décident de faire porter à leurs joueurs un beau maillot sans aucun sponsor. Ou presque. Le logo de l'équipementier Adidas est tout de même présent sur le pectoral droit. Pour le reste, le maillot est blanc, et les manches sont fendues de trois bandes bleues. C'est avec ce maillot que Zinedine Zidane inscrira son but d'anthologie face au Bayer Leverkusen en finale de la Ligue des champions, le 15 mai 2002. Pour fêter les cent ans d'un club, on a pas encore fait mieux que soulever la coupe aux grandes oreilles.
Ils se sont inspirés du maillot du Real Madrid Club de Fútbol
Les maillots blancs sont aujourd'hui relativement courants, mais il y a bien quelque chose que le Real Madrid Club de Fútbol partage avec plusieurs autres clubs espagnols. Il s'agit de son préfixe, Real. Comme expliqué ci-dessus, ce dernier ne peut être porté par un club qu'après que ce dernier a reçu l'onction royale. C'est le cas pour la Real Sociedad, la Real Saragosse ou encore le Real Bétis. Oui, ça fait beaucoup de Real.
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