Longtemps dans le viseur des Hamraoua, Sebbah Abidine, qui avait d'autres contacts parmi les équipes de la Ligue 1 Mobilis, a finalement opté pour son club d'origine, le Mouloudia d'Oran. C'était un choix presque facile pour le joueur qui a décidé de retourner à son club formateur grâce notamment à la pression de la famille et des amis. «Mon retour au Mouloudia s'est fait le plus normalement du monde. Il faut dire que le président me voulait et moi je voulais aussi revenir à mon équipe de toujours. Ce n'est donc qu'un retour à la maison. Je suis très content d'être revenu au MCO, là où je me sens pratiquement chez moi», dira d'emblée Sebbah Abidine. «On m'a forcé à partir» Trois ans après avoir quitté le Mouloudia, Sebbah Abidine a tiré à boulets rouges sur ceux qu'ils l'ont, selon lui, poussé à la sortie. «Je n'ai jamais gobé la façon avec laquelle j'ai dû quitter le MCO qui était ma seconde famille. Je ne me suis jamais exprimé sur ce sujet car je suis l'enfant de ce club mais je dirais que les gens qui étaient au Mouloudia à l'époque m'ont fait souffrir. Alors que le club me devait 980 millions puisque je n'avais pas touché mon argent depuis deux ans, je me suis retrouvé en train de payer 400 millions de centimes pour rejoindre le CSC. Ils ont fait du mal à moi et à ma famille.» «C'est grâce à Baba que je reviens» Le joueur affirme que c'est Baba qui a réussi à le faire venir au Mouloudia. «C'est grâce à Baba que je suis ici suite à sa politique de faire revenir les enfants du club. Je me suis arrangé avec lui dans un laps de temps relativement court. Le président mérite qu'on loue ses services pour le Mouloudia. Il a apporté un plus certain à l'équipe comparativement aux saisons précédentes.» «Je jouais à contrecœur contre le MCO» Concernant ses sentiments lorsqu'il affrontait son ancienne équipe, le MCO, notamment au stade Ahmed-Zabana, le joueur dira : «Ce n'était guère facile pour moi d'affronter l'équipe qui m'a formé. C'est grâce au MCO que je me suis fait un nom. Ça me paraissait tellement bizarre de jouer contre le MCO et sa galerie. Je n'ai jamais pu imager entrer à Zabana pour défier le MCO. Mais ce départ m'a beaucoup servi.» «J'ai gagné en maturité» Justement, Sebbah Abidine pense que le fait d'avoir joué au CS Constantine puis à l'ASM Oran lui a servi d'expérience. «Je reviens au Mouloudia beaucoup plus mûr que j'étais autrefois. J'avoue que je ne jouais qu'avec la tête, maintenant je vais ajouter les tripes. Je serai inch'Allah tout dévoué à cette équipe et un exemple pour les jeunes.» «Mon père m'a presque ordonné de revenir» Concernant son choix, Sebbah affirme que son retour au Mouloudia est presque une affaire de famille. «Ecoutez, mon père, qui est également un supporter du MCO, m'a pratiquement ordonné de revenir au Mouloudia. Malgré les autres offres, il m'a demandé de temporiser et attendre la sollicitation des dirigeants du MCO. J'étais aussi obligé d'obéir aux ordres de mon père.» «Je n'ai pas négocié mon salaire» Il était tellement chaud à l'idée de revenir au Mouloudia que Sebbah a affirmé n'avoir pas négocié son salaire. «Mon père m'a conseillé d'aller au rendez-vous du président et de ne pas demander à négocier. La preuve, le président est devant moi et peut confirmer mes dires», dira Sebbah avant d'ajouter : «Je suis content de revenir à mon club de toujours, cela fait aussi plaisir aux membres de ma famille. Je suis comblé.» «Les enfants du club mouilleront le maillot» Pour ce qui est de son avis sur la qualité du recrutement effectué par Baba, le défenseur central précise : «Le fait que Baba a ramené les enfants du club est une bonne chose car ces derniers mouillent vraiment le maillot du Mouloudia. Ils seront d'un apport considérable pour le MCO cette saison. Inch'Allah on confirmera ça sur le terrain.» «J'ai l'habitude d'avoir de la concurrence» Possédant désormais une riche expérience, Sebbah Abidine, qui s'est stabilisé au poste de libéro, se dit toutefois prêt à jouer là où on lui demande. «Cela fait presque trois ans que je joue dans l'axe central. Maintenant, tout le monde sait que je me suis stabilisé dans l'axe mais si on me sollicite pour un autre poste, je serai prêt», affirme le joueur avant de répondre à la question de la concurrence : «Elle ne me fait pas peur. J'ai l'habitude.»
