Pour sa première sortie depuis sa CAN réussie sur le plan personnel, Sofiane Hanni sera très attendu ce soir contre la Guinée en amical. Le public de Tchaker, qui a pu découvrir le talent de ce joueur aux qualités techniques indéniables, s'attend à un temps de jeu assez appréciable pour pouvoir confirmer tout le bien qu'on disait de lui. Dans cet entretien accordé en zone mixte samedi, le capitaine de l'Anderlecht évoque ce match et celui du Togo qu'il qualifie de déterminants pour un groupe qui a besoin de vite reprendre ses sensations et surtout retrouver la confiance. Après quelques jours de vacances, vous retrouvez l'ambiance de l'Equipe nationale. Parlez-nous un peu de tout cela ? D'abord je dois dire que ça fait toujours plaisir de se retrouver, on ne s'est pas vus depuis la dernière CAN et là on arrive avec d'autres ambitions, un nouveau staff et on est en train de reprendre sa méthode de travail. Le groupe est bien ensemble, c'est l'essentiel. Il y a quelques nouveaux joueurs en sélection. Comment ça se passe dans le groupe ? On est habitués, pratiquement à chaque stage il y a des nouveaux joueurs, ce n'est pas nouveau pour notre groupe. C'est bien de découvrir des autres joueurs et les accueillir. Maintenant, cela fait 4 mois qu'on ne s'est pas vus, on est heureux ensemble. Vous avez raté votre CAN et aussi vos débuts des éliminatoires CM 2018 après les deux échecs contre le Cameroun et le Nigéria. Elles se présentent comment pour vous ces éliminatoires CAN 2019 ? On ne pense pas trop aux matchs pour l'instant, on est concentrés sur celui du Togo. On a envie de bien commencer les éliminatoires CAN 2019 qui auront lieu au Cameroun. Après je crois qu'on aura le temps de bien penser à la Zambie et la suite des éliminatoires de la Coupe du monde. Ceci dit, ce prochain match sera important pour la suite, d'où l'importance de commencer par un succès. Un petit mot sur le travail accompli jusqu'ici avec le nouveau staff espagnol ? On est en pleine période de connaissance avec le nouvel entraîneur, c'est l'objectif premier de ce stage, je veux dire qu'on doit bien comprendre sa philosophie de jeu et ses exigences sur le terrain. Après, cela fait maintenant quelques jours seulement qu'on est ensemble, on se sent très bien, déjà on est très contents de nous retrouver entre nous, le discours a l'air de bien passer avec le nouveau sélectionneur. Et le problème de langue ne se pose-t-il pas avec l'entraîneur Alcaraz ? La langue ne cause aucun problème, on a un entraîneur adjoint qui nous explique bien et puis il y a aussi pas mal de joueurs qui ont évolué en Espagne et qui comprennent bien mieux que d'autres l'espagnol. Donc ils servent de relai entre le coach et les joueurs pour mieux comprendre et assimiler les consignes. Vous étiez l'une des rares satisfactions de la dernière CAN et tout le monde s'accorde à dire que vous méritez un peu plus de temps de jeu en sélection. Une réaction par rapport à cela ? Pour moi, c'est une fierté de venir en sélection, quoi qu'il arrive je suis toujours heureux de répondre à l'appel de l'Equipe nationale. Mon objectif à chaque fois que je suis convoqué, c'est de donner le maximum de moi-même lorsqu'on fait appel moi. Après, je suis un joueur ambitieux et je souhaiterais avoir bien sûr un temps de jeu plus élevé, mais le plus important comme je l'ai dit c'est d'être prêt à donner le maximum pour l'Equipe nationale. Je ne me pose pas trop de questions, et on verra ce qui va se passer. Après une saison pleine, où vous avez joué presque tous les matchs avec l'Anderlecht en Europa League et en championnat, vous arrivez comment ? Très bien, c'est vrai que je sors d'une saison remplie, j'avoisine les 55 matchs joués cette saison mais ça a été que du bonheur surtout que ça s'est très bien terminé pour moi avec un titre de champion au bout. Maintenant, je ne me sens pas épuisé, au contraire il me reste encore pas mal d'énergie pour l'Equipe nationale. Ce match de la Guinée se présente comment pour vous ? C'est un bon test pour bien préparer le match du Togo. On avait besoin de ce match amical avant le match de dimanche. C'est très important de le jouer à fond surtout qu'un nouveau staff arrive en place. Ça va lui permettre d'essayer pas mal de choses. Le coach vous a parlé de philosophie de jeu. Comment avez-vous trouvé son discours ? On sait maintenant que c'est un entraîneur qui aime voir son équipe jouer au ballon. Il a surtout envie de remettre de l'ordre dans cette équipe nationale. On a envie tous de travailler sous sa coupe. On sent que vous avez dépassé votre désillusion de la CAN. Oui, on ne va pas vivre avec ce mauvais souvenir. C'est déjà digéré, c'est vrai que ce que nous avons vécu nous a fait mal mais là on a à cœur de revenir et montrer d'autres choses à l'avenir. D'ailleurs on n'en parle plus dans le groupe.
