Jamais un protocole de signature d'un joueur n'a connu autant de rebondissements qu'avec Essaid Belkalem. Ce dernier a dû attendre 20 heures pour signer enfin son contrat après être passé par toutes les situations. On en avait vu de tout, jusqu'à un accrochage verbale vif avec Cherif Mellal, avant que le défenseur n'appose enfin sa signature sur le fameux contrat. 16h : Il passe la visite médicale avec succès et attend de signer Comme de tradition, Essaid Belkalem a commencé par passer la visite dans la matinée de lundi. Il avait préparé tout son dossier et le contrat était prêt. Il ne manquait qu'à le signer. Sauf que les choses ne passent pas comme prévu. D'abord Cherif Mellal met beaucoup de retard à se présenter au lieu du rendez-vous. Il est arrivé avec plus de deux heures de retard. Pis, un désaccord sur une clause du contrat a opposé les deux parties. Fou furieux, le joueur quitte l'hôtel où la cérémonie se déroulait et refuse de signer son contrat. 18h : Il quitte l'hôtel en colère, le président parle de volte-face Pour justifier l'absence de Essaid Belkalem à la cérémonie de la signature, Cherif Mellal a expliqué que le joueur a fait volte-face et qu'il avait demandé une avance de cinq mois de salaires au lieu de trois et qu'il avait refusé, en outre, d'être présenté à la presse. Les déclarations du « futur » président de la JSK ont été naturellement rapportées au joueur lequel fera une entrée fracassante - c'est le moins que l'on puisse dire – et a dit ses quatre vérités à Mellal. 19h : Il fait irruption dans la salle de conférences et balance ses vérités à Mellal On le disait, Essaid Belkalem est entré dans la salle de conférences et s'est adressé directement à Mellal d'un ton sec. Remonté par les déclarations de ce dernier à la presse, le défenseur a carrément pété un câble. Il aura fallu que des dirigeants et l'entraîneur Noureddine Saâdi s'en mêlent pour le calmer. 20h10 : Dernière relecture du contrat puis signature Essaid Belkalem avait expliqué qu'il n'avait pas refusé d'être présenté à la presse. « Pour être présenté aux médias, je dois d'abord signer mon contrat. Or, on m'avait demandé de poser avec le maillot d'abord. J'ai refusé. Ça ne se passe pas comme ça », nous avait déclaré le joueur. Finalement, l'intervention de certains sages a fait revenir le calme dans la salle. Nassim Benabderrahmane avec qui Belkalem avait exigé de traiter en tant que président intérimaire s'était enfermé dans un bureau avec le joueur ont relu ensemble le contrat avant de le parapher. Une clause de libération en cas d'offre de l'étranger, aucune avance à la signature Dans son contrat, Essaid Belkalem avait exigé qu'on y inclut une clause qui lui permet de rejoindre un club étranger en cas d'offre. Elle a été finalement ajoutée à la dernière minute. A noter aussi que contrairement à ce qui a été dit, Belkalem n'a perçu aucun centime à la signature. En effet, alors que Mellal s'était engagé à lui verser trois mois de salaires lundi, ce dernier s'est présenté les mains vides. Le joueur est rentré chez lui sans brancher. Entraînement en solo mardi, la première avec le groupe mercredi Avant de rentrer chez lui, Essaid Belkalem s'est entretenu avec Noureddine Saâdi. Les deux hommes se sont entendus sur le programme de travail pour la semaine. Ainsi, le défenseur s'entraînera en solo ce mardi avant d'intégrer le groupe le lendemain mercredi. Néanmoins, il ne devrait pas être prêt pour la compétition avant au moins deux à trois semaines. «Je suis revenu pour aider la JSK à retrouver son gabarit» Le revenant Essaïd Belkalem ne s'est pas exprimé après la cérémonie de signature de son contrat affirmant qu'il prévoit d'organiser un point presse ce jeudi à l'hôtel Ittourar, pour revenir sur plusieurs détails liés à son retour au bercail et ses objectifs pour l'avenir. Il a toutefois fait savoir très brièvement qu'il est heureux de revenir dans un club où il a grandi et qui lui a permis de passer au statut d'international. «Je ne reviens pas pour l'argent, je ne suis pas un ingrat. La JSK m'a tout donné et je suis revenu pour l'aider à retrouver son poids et son gabarit. La JSK ne mérite pas la situation actuelle dans laquelle elle se trouve et j'espère que le club verra bientôt le bout du tunnel.»
