Encore une fois, Anès Saad fait l'actualité, et cette fois, avec une affaire qui vient porter atteinte à la renommée du club. Il faut le dire d'emblée, il n'en est pas le seul responsable, la direction du club a sa part de responsabilité dans ce scandale qui vient perturber la sérénité du groupe. Comme rapporté hier, Anès Saad a été chassé de l'hôtel où il résidait jusque-là pour non paiement de factures. La direction de l'établissement a dû même saisir son véhicule avant que la police intervienne pour le lui restituer, non sans s'engager avec les responsables de l'hôtel de régler le problème sur le plan juridique. En effet, l'addition était salée. Le montant de la facture laissée par le défenseur sétifien est de 139 millions de centimes, une somme colossale que le joueur a du mal à justifier, mais il soutient que c'est à la charge de la direction de l'ESS. C'est ce qu'il a essayé d'expliquer aux responsables de l'hôtel auxquels il a fait savoir que c'est l'ESS qui le prenait en charge, et donc, c'est au club sétifien de payer la facture en question. Lorsque le directeur de l'établissement a pris attache avec Hassan Hammar pour vérifier les dires du joueur, le président de l'Entente a dégagé toute responsabilité de la direction de l'ESS dans cette histoire en indiquant à son interlocuteur que Saad assume seul toutes ces dépenses en expliquant que l'Entente ne le prend pas en charge dans cet hôtel. Et c'est pour cette raison que la direction de l'hôtel a essayé de saisir son véhicule jusqu'à ce qu'il règle la facture. Il voulait au moins deux salaires pour éponger toutes ses dettes, mais… L'on comprend alors pourquoi Saad n'était pas content de la dernière régularisation financière de la direction de l'ESS et qui a touché 12 joueurs parmi l'effectif de l'Entente. Il n'a eu droit qu'à un seul salaire, insuffisant pour payer toutes ses dettes. Cette régularisation a été faite au cas par cas, et étant donné que le défenseur sétifien avait boudé l'équipe pendant une longue période, d'abord pendant l'intersaison, puis en milieu de la saison, on a jugé qu'il ne méritait pas plus d'un seul salaire en comptabilisant son temps de jeu et les mois où il s'était absenté sans raison valable. Le problème pour Saad, c'est qu'il n'a pas d'argent pour payer la facture de l'hôtel. Il aurait épuisé tout le salaire qu'il vient d'encaisser en payant ses dettes personnelles et c'est pourquoi il a exigé deux ou trois salaires comme le reste du groupe, il savait qu'un seul salaire n'allait pas lui suffire pour éponger toutes ses dettes. Il est rentré chez lui et il ne reviendra peut-être plus Saad était en effet en colère contre les dirigeants qui ne lui ont versé qu'un seul salaire alors qu'ils savaient, selon lui, qu'il n'avait aucun sou et que cela faisait plusieurs mois qu'il n'a pas été payé. Et la décision de la direction de ne pas payer la facture qu'il avait laissée à l'hôtel l'a mis encore plus en colère. Il s'est senti abandonné par la direction du club et il a donc décidé de rentrer chez lui. Dès qu'on lui restitué son véhicule, il a pris la direction de Bel-Abbès, sa ville natale, et il ne participe plus aux entrainements avec le groupe. Un autre épisode semblable aux autres et il y a de fortes chances que ça soit le dernier, car il se peut que Saad ne revienne plus à Sétif. La direction a sa part de responsabilité Une chose est sûre, Anès Saad a une grande responsabilité de ce qui lui arrive, c'est un joueur immature qui est en train de briser sa carrière. Dans l'hôtel où il résidait, il aurait pris une suite privée, en pension complète, et où lui rendait visite son frère de manière régulière en plus de quelques amis. C'est pour cela que la facture a chiffré en trois mois. Mais comme nous le soulignons plus haut, la direction a une part de responsabilité. Car il a été convenu avec les joueurs qui souhaitaient louer un appartement ou une chambre dans un hôtel, que la direction du club leur fournisse une aide financière de 25 millions et ce, quel que soit le montant de la location. Mais pour le cas de Saad, ce dernier n'a pas bénéficié de cette somme. Les dirigeants, qui savaient qu'il résidait dans un hôtel, auraient dû attirer son attention dès le départ. On aurait dû lui rappeler que la direction ne lui paierait que 25 millions des charges de l'hôtel et que tout le reste est à sa charge, mais on ne l'a pas fait. Et voilà que ce scandale éclate alors qu'on n'en avait guère besoin.
