Veut-on pousser Renard à démissionner ? Depuis le match nul concédé contre l'USMH et les incidents qui ont eu lieu à l'issue de la rencontre, les entraînements de l'USMA se déroulent à huis clos. Personne n'a le droit d'y assister en dehors des staffs technique et médical, et les joueurs. Apparemment, même les administrateurs du club n'y ont pas le droit. Toutes les portes sont fermées jusqu'à la fin de la séance. En matière de communication, le premier club professionnel en Algérie fait tout le contraire d'un club digne de ce nom. Les joueurs sont toujours interdits de déclaration à la presse, et les points de presse que l'USMA organisait deux fois par semaine ont été carrément supprimés. Ni l'entraîneur, ni les joueurs ne doivent déclarer quoi que ce soit. Même les nouveaux membres du staff technique, Aksouh et Dziri, ne souhaitent pas s'exprimer sur leurs nouveaux postes et leurs nouvelles fonctions. On ne sait pas s'ils ont été soumis aux mêmes règles, mais depuis qu'ils ont intégré le staff technique ils ne répondent plus au téléphone. Du côté de l'administration, tout le monde aura remarqué que la direction a cessé de publier les communiqués annonçant telle ou telle décision, ou informant l'opinion publique sur tel sujet ou tel autre. Il y a eu de nouvelles nominations, importantes, faut-il le dire, au niveau de la direction (avec l'arrivée du nouveau DG, sans oublier Réda Abdouche) comme au niveau du staff technique (l'arrivée de Aksouh et Dziri), mais aucun communiqué n'a été pondu dans ce sens, ni une conférence de presse tenue pour présenter tout ce beau monde, encore moins pour expliquer le départ de Mekhazni. Le nouveau DG ne parle pas, Réda Abdouche, qu'on ignore encore quel poste il occupe ou qu'il va occuper, ne parle pas, Aksouh ne parle pas, Dziri ne parle pas, Renard non plus, les joueurs, cela fait longtemps qu'ils ont perdu la parole, et la direction refuse de s'expliquer sur le moindre sujet. Si le problème de l'USMA réside dans la communication, et si cela peut arranger les choses, on applaudira. Mais on doute fort que cela soit le cas. Les Rouge et Noir se sont enfermés dans leur bulle et se sont coupés du monde extérieur où il fait pourtant beau. Ils coulent à huis clos. Aksouh, l'éternel pompier Au lendemain du match nul concédé à Omar-Hamadi face à l'USMH, nous avions indiqué, suite à une réunion qui a regroupé le président Ali Haddad et son entraîneur Hervé Renard, que parmi les décision qui ont été prises, un réaménagement du staff technique et son renforcement avec l'intégration de l'ex-capitaine des Rouge et Noir Billel Dziri en remplacement à Mohamed Mekhazni. La décision n'a pas été appliquée sur-le-champ pour diverses raisons. Entre autres, parce que Dziri n'était pas vraiment chaud à l'idée d'intégrer le staff technique, et qu'il fallait bien discuter avec lui du sujet pour bien définir ses tâches et ce qu'on attendait de lui. Ce dernier a finalement accepté la mission, non sans trop réfléchir à la question bien sûr. Mais ce qui a motivé le plus sa décision, c'est de savoir qu'un autre homme rejoindra en même temps le staff, un homme qu'il connaît assez bien pour avoir travaillé ensemble des années durant. C'est bien évidemment de Mustapha Aksouh qu'il s'agit, l'éternel pompier, celui vers qui on se tourne à chaque fois qu'il y a le feu à la maison. Aksouh, de par sa longue expérience et sa parfaite connaissance du groupe, a réussi à maintes fois à redresser la barre quand l'équipe allait mal. On croit savoir que c'est Mouldi Aïssaoui qui aurait conseillé à Ali Haddad de lui faire appel, d'autant qu'après avoir discuté lundi dernier avec chaque joueur en tête-à-tête, le nouveau DG de l'USMA aurait pu avoir une idée globale du problème qui ronge le groupe, et se serait rendu compte, par conséquent, de la nécessité d'opérer des changements à la barre technique, mais surtout, de faire appel à Aksouh qui serait l'homme de la situation. Pourquoi l'adjoint de l'entraîneur, et non l'entraîneur Certains peuvent se demander, toutefois, pourquoi on limoge l'adjoint de l'entraîneur au lieu de l'entraîneur en personne, comme cela se fait partout. Cela paraît illogique, mais à l'USMA, c'est un peu particulier. Sans remettre en cause ses compétences, Mekhazni s'est retrouvé, sans le vouloir, au centre d'un problème conflictuel qui a fait exploser le groupe. Il y a les pro-Mekhazni, un groupe composé de quelques jeunes éléments que le «jeune» technicien est accusé de vouloir les imposer au détriment d'autres éléments, et ceux qui ont constitué l'autre groupe, les anti-Mekhazni. On accuse également le désormais ex-adjoint de Renard de trop influencer ce dernier. C'est une situation très compliquée et très particulière, et sans rentrer dans les détails, on a pensé donc, dans un premier temps, à assainir cette ambiance morose pour parer d'abord au plus urgent. Et puisque c'est Mekhazni qui serait à l'origine de ce conflit, il a été appelé à d'autres fonctions. Renard et ses joueurs n'ont désormais plus aucune excuse. Le plan de sauvetage lancé C'est donc un staff élargi, composé d'Hervé Renard, de Mustapha Aksouh et de Billel Dziri qui va lancer un plan de sauvetage dont les préparatifs ont commencé officiellement depuis hier avec en ligne de mire le match de samedi prochain contre l'USM Blida. Un match qualifié de décisif. Il faut le dire, pour que l'USMA puisse assurer son maintien, les points qu'elle peut récolter à domicile, dans le cas où elle y parviendrait bien sûr, risquent de ne pas suffire. Les Rouge et Noir doivent obligatoirement en engranger en dehors de leurs bases, ce qui n'est pas une mince affaire compte tenu de leur calendrier. Mais le prochain match constitue une opportunité à ne rater sous aucun prétexte. Le fait que la rencontre se déroulera à Chlef, donc un terrain neutre, peut s'avérer avantageux. En plus, l'USMA aura affaire à une équipe du bas du tableau qui, elle aussi, souffre depuis le début de la saison. Si les Rouge et Noir battent les Blidéens, ils passeront devant eux et s'éloigneront un tant soit peu de la zone rouge. Bref, une occasion en or qui ne se présentera peut-être plus. Cela pourrait être le déclic que l'USMA recherche tant. Veut-on pousser Renard à démissionner ? Il est clair que derrière l'arrivée de Mustapha Aksouh et Billel Dziri, conjuguée au départ de Mohamed Mekhazni, les responsables de l'USMA veulent provoquer le déclic, que tout le monde attend sur le terrain. Après avoir tout essayé, il ne restait que cette option, mais est-ce que le départ du seul adjoint pouvait être la solution ? Les dirigeants de l'USMA savent que c'est insuffisant, et que normalement, c'est tout le staff qui devait partir. En effet, selon des indiscrétions, on laisse entendre que la direction du club avait songé, et songerait encore, à se séparer d'Hervé Renard, mais en raison de son contrat en béton, elle réfléchirait à une meilleure solution pour rompre l'engagement entre les deux parties. Le limogeage du technicien français lui coûterait, en effet, une sacrée fortune qu'elle n'est pas prête à lui verser. Toujours selon nos informations, les responsables du club auraient souhaité que leur entraîneur démissionne de son propre gré après avoir échoué à redresser la barre. En vain. Et puisqu'il y a urgence, on a fait appel à Aksouh et Dziri dans le but de sauver les meubles, mais aussi, nous dit-on, pour pousser un peu l'entraîneur en chef vers la porte de sortie. Les deux hommes, fraîchement installés, ne vont certainement pas se contenter de jouer les figurants. Si on a fait appel à eux, c'est pour qu'ils apportent leur touche, aussi bien dans le vestiaire que sur le terrain, et non pour poser les plots et tenir les chasubles. On dit que les trois hommes vont travailler en étroite collaboration, et que Renard va bénéficier de leur connaissance du groupe et de leur expérience, mais tout le monde sait qu'un entraîneur en chef n'aime pas et n'accepte pas qu'on s'immisce trop dans son travail. Maiga réintègre le groupe Blessé aux adducteurs, Abdulay Maïga a fini difficilement le match contre l'Entente de Sétif. Il s'est entraîné depuis la reprise en marge de l'équipe, avec de légers exercices, avant d'intégrer le groupe à l'occasion de la séance d'hier. Le Malien devrait être opérationnel pour le prochain match contre l'USM Blida. Ammoura rappelé en seniors Le jeune Ammoura, encore junior, s'est entraîné hier avec le groupe. A rappeler qu'il a fait partie depuis le début de la saison de l'équipe première, en effectuant même le stage hivernal avec l'équipe. Mais au retour du Maroc, Ammoura a été reversé, comme beaucoup d'autres, dans la catégorie juniors. Ammoura a même été sanctionné après avoir dit ce qu'il pensait de cette décision qui l'a beaucoup affecté. Hier, le jeune défenseur usmiste a été rappelé parmi les seniors.
