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Djebbour : «Mon geste envers Ghaza sortait du cœur»
Publié dans Le Buteur le 15 - 01 - 2009

Dimanche dernier à Athènes, l'international algérien Rafik Djebbour a marqué de son empreinte la rencontre qui a mis aux prises son équipe l'AEK Athènes au Paok Salonique.
Dimanche dernier à Athènes, l'international algérien Rafik Djebbour a marqué de son empreinte la rencontre qui a mis aux prises son équipe l'AEK Athènes au Paok Salonique. Il a non seulement inscrit l'unique but de la partie, mais il a aussi exprimé haut et fort son soutien aux enfants de Ghaza en mettant autour du cou un keffieh palestinien pour fêter son but. Dans cet entretien très passionnant, Djebbour revient sur son geste et parle aussi de l'équipe nationale. Il explique pour la première fois les raisons qui l'ont poussé à ne pas prendre part au match Algérie - Sénégal.
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Dimanche, vous avez particulièrement brillé en championnat de Grèce en marquant un joli but pour ensuite le fêter d'une manière très particulière. Pouvez-vous revenir un peu sur ce keffieh que vous avez brandi ?
En tant que musulmans, nous sommes tous concernés par ce qui se passe en Palestine. Des civils sont en train de mourir tous les jours, on attend une réaction internationale et on ne voit rien venir, il est donc normal pour nous footballeurs professionnels de faire quelque chose, de transmettre un message. Soutenir nos frères qui meurent en Palestine, c'est la moindre des choses. La guerre ne mène nulle part et elle ne mènera nulle part.
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Kanouté a fait de même et a été sanctionné. Ne craignez-vous pas d'être sanctionné par la fédération grecque ?
Vous voulez que je vous dise ? Lorsque j'ai décidé d'exprimer publiquement mon point de vue, je n'ai pas pensé à la sanction, je n'ai pas mesuré les conséquences. C'est un geste qui sortait du cœur, je ne pouvais pas calculer. Et puis, que peut valoir une sanction de 2000 ou 3000 euros devant les centaines de morts qu'on voit tous les jours à la télé.
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Comment a été perçu votre geste en Grèce ?
Vous savez, la Grèce est l'un des rares pays européens à soutenir la Palestine. Ici les gens savent qu'il y a un oppresseur qui abuse de sa force et de son pouvoir. C'est l'une des raisons qui m'a permis d'exprimer publiquement mon point de vue sans penser à la sanction.
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Revenons si vous le voulez bien au terrain. Que pouvez-vous nous dire de votre parcours à l'AEK Athènes ?
C'est un parcours mi-figue mi-raisin, si je peux m'exprimer ainsi. Lorsque je me suis engagé avec l'AEK Athènes, je sortais d'une saison particulièrement éprouvante avec Panionios puis avec l'équipe nationale, physiquement j'étais lessivé et en décalage avec mes coéquipiers. Je devais donc bosser très dur et j'ai dû galérer pendant deux mois et demi. Les critiques commençaient à tomber. Il y a deux mois, les choses se sont arrangées et je retrouve peu à peu mon vrai niveau.
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Avec notamment trois buts...
L'arrivée d'un nouvel entraîneur qui me connaissait m'a aidé, ça je ne peux pas le nier. Le nouveau coach me demande de jouer tantôt à gauche, tantôt à droite et de permuter avec les autres attaquants pour compenser un peu les trous. C'est vrai que mon poste de prédilection c'est avant- centre type, mais le coach a besoin de moi ailleurs pour aider l'équipe, son message est passé cinq sur cinq.
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Y a-t-il une différence entre Panionios et l'AEK Athènes ?
Y a pas photo ! L'AEK fait partie des trois meilleurs clubs de Grèce avec le Panathinaïkos et l'Olympiakos.
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Vous deviez vous faire opérer de l'épaule en début de saison. Pourquoi ça ne s'est pas fait ?
En fait, et après avoir longuement discuté avec le médecin du club, deux possibilités se présentaient à moi : l'hypothèse la plus raisonnable c'était de subir l'opération et mettre fin à mes soucis physiques. L'autre était de faire du renforcement musculaire et continuer à jouer. J'ai choisi la deuxième solution parce que je ne voulais pas être un fardeau pour l'équipe. J'ai travaillé dur pour y arriver et El Hamdoullah je joue normalement sans rien sentir.
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N'y a-t-il pas risque de rechute ?
Des risques il y en a toujours, mais jusqu'à présent mon épaule est toujours là. Vous savez, chaque semaine c'est une victoire pour moi. Au début, c'était difficile, mais la confiance est revenue petit à petit.
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Votre absence lors du match Algérie - Sénégal a soulevé une grande polémique. Pouvez-vous revenir un peu sur cette histoire ?
Pour moi il n'y a pas matière à polémiquer. Le problème est très simple : je ne me suis pas senti prêt à apporter quelque chose à l'équipe de mon pays parce que j'étais au bout du rouleau. J'ai eu une discussion franche avec le coach et il s'est montré compréhensif. Des personnes ont compris ma situation parce qu'elle ont l'habitude de travailler avec les joueurs de haut niveau et d'autres personnes n'ont pas compris et me sont tombées dessus. On ne peut quand même pas me reprocher de refuser de tricher ! J'aurais peut-être dû communiquer un peu plus avec les médias, mais c'est ma nature je préfère rester tranquille dans mon coin. Vous savez, moi je ne retiens qu'une chose de cette histoire : l'Algérie a battu le Sénégal sans moi, cela prouve que je ne suis pas indispensable.
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Peut-on comprendre par là que vous n'avez pas tourné le dos à l'équipe nationale ?
Je ne peux pas tourner le dos à l'Algérie après avoir sacrifié mes vacances en juin, je ne peux pas tourner le dos à mon pays après avoir eu des problèmes personnels que je ne pourrais étaler sur les journaux. Je ne peux pas tourner le dos à l'Algérie alors que j'avais déjà répondu à une convocation de la sélection Espoirs au moment où mon frère était dans le coma et au moment où j'avais de grands problèmes avec mon club La Louvière.
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Etes-vous en contact avec les joueurs ?
Oui toujours. Ce sont avant tout des potes et on s'appelle assez souvent même si on ne parle pas forcément de l'équipe nationale. J'ai également discuté avec le coach et je lui ai tout expliqué, je lui ai parlé de tous mes soucis en lui réitérant ma disponibilité pour l'équipe nationale. Je lui ai dit : je suis à la disposition de l'équipe nationale, mais je ne suis pas indispensable. M. Saâdane a pris en considération tout ce que je lui avais dit.
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Depuis septembre, il y a eu la qualification au 3e tour des éliminatoires et de nouvelles têtes sont arrivées en sélection. Qu'en pensez-vous ?
Il y a eu surtout Ghezzal qui vient de Série A et qui certainement apportera des solutions au sélectionneur. Des joueurs de cette qualité et de ce niveau, l'Algérie en a toujours besoin.
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Avez-vous songé un moment à un duo Ghezzal-Djebbour ?
Même si le dernier mot revient au coach, ça me fait frémir rien que d'y penser. Il me sera facile de m'adapter à son jeu.
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On a l'impression que l'équipe nationale vous manque...
(après un long silence) Quand on va une fois en équipe nationale, on y prend goût et on a très envie d'y revenir. Le public algérien me manque beaucoup effectivement, mais encore une fois le dernier mot revient à M. Saâdane. S'il a encore besoin de Djebbour, je serai à Alger dès le prochain stage, s'il n'a pas besoin de moi je suis tranquille à ma place.
M. S.


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