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La Kabylie n'a jamais oublié son Zywotko
Publié dans Le Buteur le 22 - 07 - 2009

«Da Stefan, amghar l'baraka. Avec lui, le navire arrivait toujours à bon port»
«Ecrire des pages, voire des éditions entières sur le parcours de fin technicien qu'a été Stefan Zywotko à la tête de la JSK en compagnie de Mahieddine Khalef ne suffira certainement pas à retracer toutes les facettes de sa présence en Kabylie. Avec ces deux techniciens de renom, à l'époque de la redoutable Jumbo-JET, le club phare du Djurdjura a pu rapidement se faire un nom à l'échelle continentale. Pas seulement, les autres formations algériennes en calquaient les méthodes pour suivre l'exemple d'une machine, c'est le mot, qui gardait une suprématie fulgurante sur le football national. Dans ce riche palmarès-là, le nom de Stefan Zywotko ne peut qu'être écrit en lettres d'or.» C'est le commentaire que nous a livré un vieux supporter de la JSK suite au reportage publié dans nos colonnes à partir de Pologne, là justement où notre correspondant dépêché sur place a pu rencontrer Zywotko et replonger avec lui dans ces années fastes qu'il a passées au sein du staff technique de la JSK.
Une petite virée à travers les rues et les quartiers de la ville des Genêts les jours où ce reportage était publié en continu, en trois parties, et même après, nous renseigne, si besoin est, sur l'immense joie qui a envahi le public en retrouvant dans nos colonnes une vieille et inoubliable icône du club phare de Kabylie. Pour certains, de merveilleux moments revenaient à la surface d'une mémoire qu'on croyait enfouie. D'autres encore, plus jeunes ceux-là, se sont justement appuyés sur ce long reportage pour en savoir plus sur l'homme, ses qualités et son parcours de technicien avec la JSK.
«Da Stefan, amghar l'baraka. Avec lui, le navire arrivait toujours à bon port»
Avant d'entamer notre tournée dans les faubourgs de la ville, nous avons jugé utile de nous rapprocher d'un dirigeant de la JSK qui a la charge des jeunes catégories dans l'organigramme du club. Lui a vécu les moments où Zywotko était à la tâche en compagnie de Khalef pour monter puis perfectionner ce groupe et en faire un sigle connu et reconnu au niveau continental. «Franchement, il n'y a rien à dire sur Da Stefan. C'est un bosseur qui a ramené avec lui une autre mentalité, une autre façon de travailler. Avec Khalef, le JSK tenait un duo de choc au niveau de son staff technique. On avait toujours quelque chose de gagné à chaque fin de saison. C'était le rêve», nous dit ce responsable.
«Une mémoire d'éléphant pour un homme qui a 89 ans»
D'aucuns parmi les inconditionnels n'ont pas manqué de relever en lisant le reportage paru dans colonnes que ce spécialiste du football, comme lui-même aime à le rappeler, se souvenait de la moindre anecdote, du moindre fait et geste, bref de la moindre tranche de sa vie de technicien durant ses années d'exercice au sein de la JSK. «Vraiment chapeau. Il se souvient du moindre détail de son passage à la JSK. Pas un seul pan n'a été oublié. Il parle des joueurs comme s'il les avait entraînés la saison dernière. Il évoque les qualités et les défauts de chacun d'eux en citant leurs noms un à un. A 89 ans, Zywotko garde une mémoire intacte», nous déclare un de ces supporters.
Il a visité toutes les contrées de la Kabylie
Il n'y avait pas que le football dans la vie kabyle du Polonais Zywotko. D'ailleurs, ceux qui l'ont connu à l'époque ne vous diront jamais le contraire, tant il n'y en pas un qui ne se souvienne pas d'avoir vu l'homme aller, au gré des pentes et des sentiers de ce bon vieux Djurdjura, lorsqu'il en avait le temps bien sûr, à la rencontre des gens et des cultures. Il ne ratait aucune occasion de découvrir les richesses culturelles que recèle toujours cette Kabylie qui lui a ouvert grands ses bras. En plus de Tizi Ouzou, il est allé en visite à Ath Yenni en compagnie de Khalef, avant qu'il n'aille faire connaissance avec les habitants et les habitudes aussi de contrées plus éloignées, dans l'arrière-pays kabyle. Là, il n'y avait pas que les supporters qui l'accueillaient en héros. Des familles entières allaient jusqu'à se disputer la joie de l'accueillir dans leurs demeures pour lui offrir qui le plaisir d'une table garnie de plat local, qui à une chaleureuse discussion autour d'un thé quand ce n'est pas carrément sur la place publique qu'il est pris d'assaut par ses supporters, les jeunes et les moins jeunes réunis. La complicité, tacite certes, n'en était pas moins entière entre Zywotko et sa Kabylie, une façon pour cette région à l'hospitalité millénaire de lui témoigner sa reconnaissance.
«Il n'y a pas que l'air de Kabylie, il se maintient aussi grâce à notre chère vieille huile d'olive»
Ce qui a notamment réjoui les Kabyles en lisant les propos de Zywotko lorsqu'il racontait à notre envoyé spécial sa belle aventure avec la JSK, c'est cette déclaration toute crue, toute sincère, d'un homme qui dit qu'il doit sa bonne santé à l'air de Kabylie qu'il n'a cessé d'inhaler par grandes bouffées et dont il aura emmagasiné bien des bienfaits deux décennies après avoir quitté le bled. «Celui qui nous a donné toute cette joie, nous le porterons sur nos têtes (taâmamth)», nous dira l'un des supporters rencontrés, histoire de rendre hommage à Zywotko et à son œuvre dans la réussite de la JSK. «Il n'y a pas que l'air qu'il a respiré qui est derrière sa bonne santé. Il y a aussi notre chère vieille huile d'olive qu'il a consommée à satiété», ajoute cet homme tout sourire comme s'il nous donnait un scoop.
«On aurait dit qu'il préparait des soldats à la bataille»
Les anciens supporters de la JSK, ceux qui justement se rendaient au stade du 1er-Novembre à l'époque du duo Khalef-Zywotko, pour assister aux entraînements de l'équipe, sont là pour témoigner qu'ils étaient loin de voir des exercices d'avant-match. L'un d'eux nous raconte cette anecdote : «Moi, je voyais comme des soldats en train de se faire préparer à des batailles militaires, tellement c'était dur et pénible pour les joueurs. Une fois, de retour d'un entraînement, j'ai dit à des amis à moi que Medane avait vomi durant la séance et là, bien sûr, tout le monde m'a ri au nez. Personne ne m'a cru tout simplement. Aujourd'hui, Zywotko le dit on ne peut plus clairement. On sait tous que Hakim (Medane, NDLR) venait d'une école solide, (l'USMH NDLR), mais il reste qu'il n'a jamais été soumis à une charge de travail aussi difficile à supporter. La force de frappe du duo Khalef-Zywotko résidait dans la rigueur et la discipline, deux qualités qui deviennent rares de nos jours.»
Lyès A.
«Mille mercis au Buteur»
Les lecteurs du Buteur n'ont pas manqué d'adresser leurs remerciements à notre équipe rédactionnelle suite à la publication du reportage réalisé en Pologne même sur la personne et le parcours à la tête du légendaire Jumbo-JET de Da Zywotko comme on aime toujours à l'appeler ici. «C'est vraiment une excellente initiative qu'a prise votre journal de rappeler à notre bon souvenir, outre les joueurs qui ont porté le maillot du club jadis, les entraîneurs qui se sont succédé à sa barre technique», nous dira un libraire du centre-ville de Tizi Ouzou. Celui-ci tiendra également à nous informer que des nuées entières de lecteurs se formaient sans arrêt devant ses étals pendant les trois jours de parution de ce reportage. «Sincèrement, ce que fait Le Buteur depuis bien longtemps est louable à plus d'un titre. Le récent reportage que votre journal a réalisé sur Zywotko permet déjà à cette jeunesse avide de connaître l'histoire du club, de faire la connaissance, comme s'ils étaient devant eux, des hommes qui ont fait son histoire.»
L. A.
Djebbar : «J'ai gardé de très bonnes relations avec lui »
L'un des joueurs qu'il a cité lors du reportage que nous avons réalisé, Fodil Djebbar que nous avons joint hier au bout du fil, a accepté de commenter les propos de Stéphane Zywotko. «C'est l'un des meilleurs entraîneurs qui ont entraîné en Algérie. Il a une méthode vraiment spéciale. Je n'ai pas encore vu un autre entraîneur utiliser sa méthode. Zywotko est un grand monsieur. Il aime son travail. Personnellement, à maintes reprises il m'a aidé pour retrouver mon meilleur niveau après avoir contacté des blessures. Je garde de très bonnes relations avec lui. Pour finir, je tien à souligner que j'ai lu les trois parties du reportage, sa mémoire n'a en fin de compte flanché qu'une seule fois, et c'était lorsqu'il a dit que je suis natif de Bab El Oued alors je suis de Telemly (Rires…).»
Larbès : «C'est un grand monsieur et un père pour nous»
De son côté, Salah Larbès, que nous avons eu aussi au bout du fil, nous a révélé : «J'ai lu tout le reportage, et je peux vous assurer que tout ce qui a été rapporté était vrai. C'est un grand monsieur, un père pour nous. Il nous a marqué. Nous avons beaucoup appris avec lui. Personnellement, il m'a fait intégrer dans le staff technique lorsque j'ai arrêté ma carrière. Et là, je peux vous dire que j'ai appris beaucoup de choses sur lui. Avant de partir, il m'a dit que c'était moi ou Ali (Fergani, ndlr) qui allaient assurer l'intérim, et c'est ce qui s'est passé. Je l'ai rencontré lors du jubilé de Tchipalo, et je peux vous assurer qu'il n'a pas changé malgré les années qui se sont écoulées.» Des propos qui feront sans doute plaisir au technicien polonais.


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