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De novembre 2008 à novembre 2009, l'égo égyptien est tombé de haut
Publié dans Le Buteur le 10 - 11 - 2009

Les envoyés du Buteur à El Heddaf se sont rendus 5 fois en Egypte
Cela fait un an que le tirage au sort du dernier tour éliminatoire pour la Coupe du monde 2010 a eu lieu. Cela fait donc un an que le sort en est jeté dans le groupe C avec la présence des meilleurs ennemis : l'Egypte et l'Algérie. Un an de discussions, de passion, de pronostics, de dissertations, de spéculations et d'écrits qui ont jalonné les cinq premières journées du dernier tour des éliminatoires. Le Buteur a été un témoin de l'évolution de l'opinion publique en Egypte durant cette année avec plusieurs visites effectuées par ses envoyés spéciaux. Une évolution qui a eu pour fond sous-jacent la position de l'Egypte à chaque étape du processus de qualification. Nous vous proposons un flash-back sur les contours de cette évolution de l'opinion publique vis-à-vis des Algériens.
Novembre 2008 : l'Algérie, un adversaire faible, mais ch…
Après que le tirage au sort eut mis l'Egypte et l'Algérie dans la même poule, Le Buteur et El Heddaf avaient envoyé un reporter afin de prendre le pouls de l'opinion publique égyptienne et réaliser des interviewes avec des personnalités marquantes du football égyptien. L'impression ressentie pourrait se résumer en ceci : «L'Egypte est la plus forte et va passer, mais l'Algérie sera ch…» De par les expériences passées, les Egyptiens savaient pertinemment qu'ils allaient jouir d'un accueil spécial en Algérie. Dans leur esprit, les Algériens ne sont pas assez forts pour menacer les Egyptiens, surtout que les Verts avaient été absents des deux dernières CAN. Seulement, ils redoutent qu'ils soient motivés contre eux lors du match aller en Algérie et même que les Algériens avantagent les autres sélections du groupe plutôt que de donner un coup de main, dans le cas où l'Algérie serait out, aux frères égyptiens. Le syndrome de Annaba 2001 reste toujours vivace : l'Algérie avait coupé la route de la Coupe du monde au Japon et en Corée en tenant en échec l'Egypte, envoyant ainsi le Sénégal au Mondial. Comment empêcher l'Algérie d'être, comme le dit une expression populaire algérienne, «hadjra fessebbat» (un caillou dans la chaussure) ?
Le match d'Alger, la hantise de Shehata
C'est dans l'optique de calmer les esprits et de préparer les Algériens à bien accueillir les Egyptiens et à faire en sorte que le match se déroule dans de bonnes conditions, sans chauvinisme ni passion, que des figures marquantes avaient accepté de rencontrer l'envoyé spécial du Buteur. Le sélectionneur Hassan Shehata l'a reçu dans son bureau, au siège de la Fédération égyptienne de football, avec un objectif déclaré : «Je suis convaincu que les médias ont un rôle important à jouer pour calmer les choses.» Accorder une interview au Buteur et à El Heddaf, qui jouissent d'une bonne réputation auprès des Egyptiens, est donc tout à fait naturel pour lui. Son discours a des relents de paternalisme : il aime bien l'Algérie, mais c'est l'Egypte qui passera parce qu'elle est mieux représentative pour le football arabe. Mieux encore : il met en garde contre la Zambie et le Rwanda que les gens ont tendance à oublier. Une manière de dire : il ne faut pas se tromper d'ennemi et il faut éviter de s'entretuer entre frères au risque de laisser une tierce équipe passer, comme ce fut le cas pour le Sénégal en 2001.
Janvier 2009 : séduire les Algériens, un leitmotiv
Egalement rencontrés en cette période-là, Hossam Hassan, ancienne gloire du football égyptien, et Mohamed Aboutrika, star actuelle de la sélection, ont abondé dans le même sens : «Il s'agit d'une confrontation entre deux pays frères et le chauvinisme doit être banni.» Bien sûr, il est question ici de la confrontation aller seulement, en Algérie, car il est évident, aux yeux des Egyptiens, que c'est à Alger qu'il y aura du chauvinisme et que les Algériens sont particulièrement motivés et excités à chaque fois qu'ils ont à affronter l'Egypte. Au mois de janvier, un reporter est également envoyé au Caire. Les joueurs et anciens joueurs interviewés, Wael Gomaâ, Ahmed Hassan et Magdy Abdelghani, tentent tous de détendre l'atmosphère dans l'optique du match d'Alger (qui s'est finalement joué à Blida). Unique leitmotiv : jouer dans de bonnes conditions et avoir la chance de gagner.
Mars 2009 : l'Algérie fait match nul, les Egyptiens crient Mondial
Le dernier tour qualificatif pour la Coupe du monde a commencé au mois de mars. Le Buteur et El Heddaf ont envoyé un reporter pour la couverture du premier match de l'Egypte face à la Zambie. L'opinion des gens n'a pas évolué, si ce n'est qu'il y avait une plus grande excitation dans l'air puisque le tournoi final allait débuter. Le Rwanda et l'Algérie ont ouvert le bal le samedi, dans une indifférence presque totale de la rue égyptienne. Le nul ayant sanctionné le match à Kigali donne lieu à une compassion des supporters égyptiens teintée d'ironie. «Vous avez quand même réussi un nul au Rwanda. C'est quand même mieux qu'une défaite», était le commentaire qui revenait le plus souvent. D'ailleurs, ce résultat a été presque passé sous silence le lendemain par la presse égyptienne, tellement l'information paraissait anecdotique. L'important, pour les Egyptiens, était que les leurs allaient entrer dans la compétition le lendemain, dimanche, contre la Zambie. Inutile de préciser que les chaînes de télévision égyptiennes ont présenté le nul du Rwanda et de l'Algérie comme une première victoire pour l'Egypte sur le chemin de la Coupe du monde. C'était clair : l'Egypte était trop forte et le seul pépin qu'elle pourrait rencontrer serait le match en Algérie, non pas parce que les Algériens sont forts, mais parce qu'ils usent de tous les moyens, selon eux, pour battre les Egyptiens.
La Zambie fausse les calculs, l'Algérie est à draguer
Mais voilà que la liesse qui se préparait s'est transformée en douche froide : l'Egypte, contre toute attente, se fait accrocher par la Zambie. L'égo égyptien tombe de très haut. L'envoyé spécial d'El Heddaf et du Buteur, présent au Cairo Stadium, devient d'un coup l'objet de toutes les attentions et des sollicitations après avoir été quelque peu oublié. Les journalistes insistent sur un point : le match en Algérie aura-t-il lieu dans les meilleures conditions ? C'est que ce match-là, du fait du semi-échec contre la Zambie, devient déjà décisif pour l'Egypte. Le souci est donc de s'assurer que la rencontre se déroulera dans les normes. Autrement dit, les Egyptiens veulent être certains qu'ils peuvent gagner en Algérie, s'ils le peuvent. L'initiative d'El Heddaf et du Buteur d'accueillir Mohamed Aboutrika et de l'honorer à Alger devient subitement un événement majeur. Finie la période du mépris et du paternalisme. L'opinion égyptienne voit maintenant l'Algérie comme un adversaire à draguer pour l'attendrir.
Juillet 2009 : l'Egypte arrogante perd le moral
Depuis le mois de mars, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts du Nil. L'Egypte arrogante et dédaigneuse a fait chou blanc. Non seulement elle a été tenue en échec à domicile par la Zambie, mais elle a été battue dans les règles de l'art en Algérie, à Blida (3-1).
Pis : l'Algérie a enchaîné, après sa victoire contre les Egyptiens, par une victoire importante et inattendue à Chililabombwe contre la Zambie et mène donc le bal dans le groupe, comptant six points d'avance sur l'Egypte avec un match en plus. Tout cela sachant que les Algériens allaient recevoir par deux fois chez eux alors que les Egyptiens allaient se déplacer par deux fois après avoir accueilli le Rwanda. L'envoyé spécial du Buteur et d'El Heddaf se retrouve donc dans une situation inédite : l'opinion sportive égyptienne n'a pas le moral et s'est résignée à une qualification de l'Algérie pour la Coupe du monde. La faute à une sélection égyptienne qui a montré le pire à l'heure où on attendait d'elle le meilleur. La victoire réalisée face au Rwanda en mise à jour du calendrier, après une participation appréciable en Coupe des Confédérations en Afrique du Sud, redonne un peu de baume au cœur des enfants d'Oum Eddounia, mais le cœur n'y est presque plus. Deux déplacements de suite, dont l'un pour jouer dans l'après-midi en plein mois de Ramadhan, cela a de quoi tempérer les ardeurs.
Novembre 2009 : le paternalisme cède la place à la méfiance
L'Egypte arrogante reprend du poil de la bête : deux succès pas évidents réalisés au Rwanda et en Zambie ont relancé les champions d'Afrique en titre sur la route pour le Mondial. Il leur reste à battre l'Algérie, le rival qui s'est révélé plus qu'un adversaire ch… et qui, mathématiquement parlant, est le plus proche de la qualification. Les Egyptiens ont besoin de gagner par deux buts d'écart pour espérer un match d'appui et par trois buts d'écart ou plus afin de se qualifier directement. Ce n'est pas le scénario espéré et envisagé il y a un an, au mois de novembre, mais c'est déjà mieux que rien vu la tournure qu'a pris le tournoi. En une année, le regard des Egyptiens envers les Algériens a évolué pour passer du paternalisme condescendant à la méfiance et à l'embarras. Aujourd'hui, l'Algérie du football se fait de nouveau respecter, même si le subconscient égyptien croit dur comme fer à la baraka du Cairo Stadium et à la capacité de ses joueurs à se transcender là où on l'attend le moins. Le samedi 14 novembre au soir, suivez notre regard… et le leur.
F. A-S.


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