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« Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales »
Publié dans Le Financier le 17 - 09 - 2010


PREMIERE PARTIE
J'articulerai ma démonstration en six parties interdépendantes :
1.-Les leçons de la crise économique d'octobre 1929 et d'octobre 2008 ;
-2.-Crise et accroissement de l'endettement des Etats ;
-3.-Stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar, fonds souverains et finance islamique ;
4.-Sans croissance, l'inflation est –elle la solution pour éponger la dette publique, limite des politiques monétaires classiques et a t- on tiré toutes les leçons de la crise d'octobre 2008 ;
5.- L'urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial et l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud ;
6.- Enfin - place de l'Algérie dans les relations internationales
Les leçons de la crise économique d'octobre 1929 et d'octobre 2008 Simple coïncidence ou ironie de l'histoire, c'est le même mois, mais à des dizaines de décennies d'intervalle.
1.-Les leçons de la crise économique mondiale d'octobre 1929
Le krach d'octobre 1929 est consécutif à une bulle spéculative, dont la genèse remonte à 1927. La bulle fut amplifiée par le nouveau système d'achat à crédit d'actions, les investisseurs pouvant acheter des titres avec une couverture de seulement 10%, le taux d'emprunt étant fonction du taux d'intérêt à court terme et la pérennité de ce système dépendant donc, de la différence entre le taux d'appréciation des actions et ce taux d'emprunt.
C'est le 24 octobre 1929, que la fameuse crise se déclencha aux Etats-Unis ; on appela ce jour le «jeudi noir» ou Black Thursday. A la mi-octobre 1929, l'annonce de la baisse des bénéfices des industries poussa les spéculateurs à vendre leurs actions, pendant que le cours de Wall Street était encore élevé. Cette vente entraîna une chute encore plus rapide des actions, plus de 16 millions de titres seront bradés sur le marché, sans trouver toutefois preneur.
Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leurs banques, pour retirer leur argent. Bientôt des centaines de milliers d'actionnaires se trouvèrent ruinés. Un grand nombre de banques n'ayant pas les moyens de rembourser leurs clients, firent faillites. Pour s'en sortir, le seul moyen des banques furent de stopper les prêts à l'étranger et de réclamer le remboursement de ceux déjà effectués.
De plus, les capitaux américains cessèrent de circuler autour de la planète. La conséquence inévitable fut l'expansion de la crise à l'ensemble des pays industrialisés. Entre le 22 octobre et le 13 novembre 2009, l ‘indice Dow Jones passe de 326,51 à 198,69 (39 %), ce qui correspond à une perte virtuelle de 30 milliards de dollars, dix fois le budget de l'Etat fédéral américain de cette époque. Par un effet de dominos, c'est l'ensemble de la Bourse qui s'effondre, et la chute de 1930 à 1932 est supérieure à celle de l'année 1929. Le 8 juillet 1932, le Dow Jones tombe à 41,22, son plus bas niveau depuis sa création en 1896. La baisse des prix fut générale et atteint environ 30% de1929 à 1932. Suite à la hausse des taux d'intérêt en avril 1929, lorsque survient la première stagnation des cours, le remboursement des intérêts devient supérieur aux gains boursiers et l'économie réelle montre des signes de faiblesses, dont notamment la chute drastique de la production automobile qui était le levier de la dynamique industrielle. Ce ralentissement est en partie dû à un phénomène d'asphyxie : les capitaux disponibles accourent à la Bourse plutôt que vers l'économie «réelle». La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissements lors des mois suivant le krach. Les crédits se tarissant, la consommation, l'investissement et la production continuent de chuter, le chômage explose (de 1,5 million à 15 millions en 1933), et la crise bancaire devient une crise économique en 1931. Les mesures protectionnistes, telles que la loi Hawley-Smoot de 1930 sur les droits de douane, les différentes dévaluations des monnaies (les politiques de cette époque privilégiant les Etats Nations), favorisent la propagation de la crise à toutes les économies occidentales, à partir de 1931. Début 1933, les profondes crises sociales et économiques favorisèrent les interventions publiques. Début 1933 la crise était au plus haut aux Etats-Unis, le nouveau président, fraîchement élu, Franklin D. Roosevelt, lança le New Deal caractérisé par l'intervention accrue de l'Etat, les investissements dans les infrastructures pour lutter contre le chômage et ce, au moyen du déficit budgétaire. La dépression recula un peu, mais c'est surtout l'entrée en guerre des Etats-Unis, grâce aux commandes dépenses militaires qui l'atténua en 1941. En Allemagne et en France, on adopta aussi les théories de Keynes : les dépenses publiques devaient compenser le manque d'investissements privés. Sur le plan politique, l'Extrême droite française s'était renforcée, mais le Front Populaire face à cette crise remporta les élections en 1936. En Allemagne la situation ne se stabilisa pas vraiment et avec l'hyperinflation, la crise avait permis à un homme de parvenir au pouvoir, Adolf Hitler. Il en fut de même en Italie avec l'arrivée de Mussolini. Aussi, l'histoire économique des crises nous enseigne qu'existe un lien dialectique entre crise financière, crise économique, crise sociale et crise politique, favorise des réflexes protectionnistes, néfastes à l'expansion de l'économie mondiale et parfois des guerres.
2- Crise d'octobre 2008 et impact sur la sphère réelle
Il est utile au préalable de résumer l'origine de la crise des prêts hypothécaires d'août 2007, où des titres ont été adossés qu'à des entrées virtuelles, qui s'est faite en cinq étapes :
a- Les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d'intérêts élevés.
b- Diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c'est-à-dire qu'elles découpent leur dette en produits financiers, pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d'investisseurs de toute la planète. Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu'à 30 % par an), et faire jouer l'effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu'à 90 % des sommes nécessaires.
c- Retournement du marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d'intérêts américains ont commencé à remonter, alors que le marché financier s'essoufflait. Des milliers de ménages ont été incapables d'honorer leurs remboursements, entraînant des pertes pour les banques et les investisseurs qui ont achetés les titres obligataires, ont vu leur valeur s'effondrer.
d-Crise de confiance : les banques se sont retrouvées dans une situation ou comme dans un jeu de poker , elles savent ce qu'elles ont dans leur bilan , mais pas ce qui se trouve dans celui des autres, car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait pas quelle est la répartition du risque, d'où une grave crise de confiance et cette situation paralyse le marché inter- bancaire, les banques ne se prêtant plus ou très peu, craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge.
e- Intervention des Banques centrales : face à la paralysie du marché, les Banque centrales sont intervenues début août 2007 en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d'euros de liquidités, les actifs toxiques continuant de produire leurs effets, comme en témoigne la récente semi faillite immobilière d'Abu Dhabi et la crise grecque, démontrant que les ondes de chocs ne sont pas encore terminées.
*Le Docteur Abderrahmane MEBTOUL est Expert International professeur d'Université en management stratégique (Algérie)


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