Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Suisse    Décès de l'ancien journaliste de la télévision algérienne Mohamed Boussiha: la Direction générale de la Communication à la présidence de la République présente ses condoléances    Ghaza: des dizaines de martyrs et de blessés au 226e jour de l'agression sioniste    Clôture du 9e Festival national de la création féminine    Lancement de l'inventaire du patrimoine architectural algérien    Faciliter l'activité agricole en procurant l'énergie et les engrais    Coup d'envoi du recensement général de l'agriculture    Le CSJ célèbre le 68e anniversaire de la Journée de l'étudiant    Une employée juive du ministère de l'Intérieur démissionne en protestation au soutien de Biden à la guerre contre Ghaza    163 gardes à vue et 26 déferrements en justice    Dialogue entre les peuples    Le Mouloudia Club d'Alger 14 années après !    les dates des deux prochaines journées fixées    Belmadi se propose à l'OM    Des sorties pour préserver la santé publique des citoyens    Le budget approuvé    Une personne meurt carbonisée dans un accident de la circulation à Zemmoura    Le discours patriotique du leader d'El-Bina    Générale de la pièce «Ed'Diplomassi zewed'ha»    Ouverture du 13e Festival international de musique symphonique    La Coordination des élites algériennes d'outre-mer est née    Réunion à Paris du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères avec des Chefs de postes consulaires    Cyclisme/Tour d'Algérie 2024 (7e étape) : victoire de l'Algérien Ayoub Ferkous    Affaires religieuses: la création de nouveaux grades vise à renforcer les capacités des personnels du secteur    Les agriculteurs et les professionnels appelés à se mobiliser pour assurer le succès du RGA    Algérie-Belgique: signature d'un accord de partenariat en matière de prise en charge médicale    Commémoration de l'anniversaire du bombardement par l'armée coloniale du village Ighzer Iwaquren    Para-athlétisme/Mondial (lancer du disque): Safia Djelal qualifiée aux JP de Paris-2024    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 35.386 martyrs    15 Palestiniens tombent en martyrs dans un bombardement de l'entité sioniste contre le camps de réfugiés de Jabalia    Elections électorales    Energie: l'Algérie œuvre d'arrache-pied à renforcer le projet du gazoduc transsaharien    UA: adoption des propositions de l'Algérie pour renforcer l'intégration économique continentale    Le CSJ célèbre le 68e anniversaire de la journée de l'étudiant    Feux de forêts: lancement d'une caravane de sensibilisation à Djamaâ El Djazaïr    Ligue 1 Mobilis: le MCA sacré pour la 8e fois, lutte acharnée pour le maintien    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Palestine. Mieux vaut tôt que jamais    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales »
Publié dans Le Financier le 17 - 09 - 2010


PREMIERE PARTIE
J'articulerai ma démonstration en six parties interdépendantes :
1.-Les leçons de la crise économique d'octobre 1929 et d'octobre 2008 ;
-2.-Crise et accroissement de l'endettement des Etats ;
-3.-Stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar, fonds souverains et finance islamique ;
4.-Sans croissance, l'inflation est –elle la solution pour éponger la dette publique, limite des politiques monétaires classiques et a t- on tiré toutes les leçons de la crise d'octobre 2008 ;
5.- L'urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial et l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud ;
6.- Enfin - place de l'Algérie dans les relations internationales
Les leçons de la crise économique d'octobre 1929 et d'octobre 2008 Simple coïncidence ou ironie de l'histoire, c'est le même mois, mais à des dizaines de décennies d'intervalle.
1.-Les leçons de la crise économique mondiale d'octobre 1929
Le krach d'octobre 1929 est consécutif à une bulle spéculative, dont la genèse remonte à 1927. La bulle fut amplifiée par le nouveau système d'achat à crédit d'actions, les investisseurs pouvant acheter des titres avec une couverture de seulement 10%, le taux d'emprunt étant fonction du taux d'intérêt à court terme et la pérennité de ce système dépendant donc, de la différence entre le taux d'appréciation des actions et ce taux d'emprunt.
C'est le 24 octobre 1929, que la fameuse crise se déclencha aux Etats-Unis ; on appela ce jour le «jeudi noir» ou Black Thursday. A la mi-octobre 1929, l'annonce de la baisse des bénéfices des industries poussa les spéculateurs à vendre leurs actions, pendant que le cours de Wall Street était encore élevé. Cette vente entraîna une chute encore plus rapide des actions, plus de 16 millions de titres seront bradés sur le marché, sans trouver toutefois preneur.
Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leurs banques, pour retirer leur argent. Bientôt des centaines de milliers d'actionnaires se trouvèrent ruinés. Un grand nombre de banques n'ayant pas les moyens de rembourser leurs clients, firent faillites. Pour s'en sortir, le seul moyen des banques furent de stopper les prêts à l'étranger et de réclamer le remboursement de ceux déjà effectués.
De plus, les capitaux américains cessèrent de circuler autour de la planète. La conséquence inévitable fut l'expansion de la crise à l'ensemble des pays industrialisés. Entre le 22 octobre et le 13 novembre 2009, l ‘indice Dow Jones passe de 326,51 à 198,69 (39 %), ce qui correspond à une perte virtuelle de 30 milliards de dollars, dix fois le budget de l'Etat fédéral américain de cette époque. Par un effet de dominos, c'est l'ensemble de la Bourse qui s'effondre, et la chute de 1930 à 1932 est supérieure à celle de l'année 1929. Le 8 juillet 1932, le Dow Jones tombe à 41,22, son plus bas niveau depuis sa création en 1896. La baisse des prix fut générale et atteint environ 30% de1929 à 1932. Suite à la hausse des taux d'intérêt en avril 1929, lorsque survient la première stagnation des cours, le remboursement des intérêts devient supérieur aux gains boursiers et l'économie réelle montre des signes de faiblesses, dont notamment la chute drastique de la production automobile qui était le levier de la dynamique industrielle. Ce ralentissement est en partie dû à un phénomène d'asphyxie : les capitaux disponibles accourent à la Bourse plutôt que vers l'économie «réelle». La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissements lors des mois suivant le krach. Les crédits se tarissant, la consommation, l'investissement et la production continuent de chuter, le chômage explose (de 1,5 million à 15 millions en 1933), et la crise bancaire devient une crise économique en 1931. Les mesures protectionnistes, telles que la loi Hawley-Smoot de 1930 sur les droits de douane, les différentes dévaluations des monnaies (les politiques de cette époque privilégiant les Etats Nations), favorisent la propagation de la crise à toutes les économies occidentales, à partir de 1931. Début 1933, les profondes crises sociales et économiques favorisèrent les interventions publiques. Début 1933 la crise était au plus haut aux Etats-Unis, le nouveau président, fraîchement élu, Franklin D. Roosevelt, lança le New Deal caractérisé par l'intervention accrue de l'Etat, les investissements dans les infrastructures pour lutter contre le chômage et ce, au moyen du déficit budgétaire. La dépression recula un peu, mais c'est surtout l'entrée en guerre des Etats-Unis, grâce aux commandes dépenses militaires qui l'atténua en 1941. En Allemagne et en France, on adopta aussi les théories de Keynes : les dépenses publiques devaient compenser le manque d'investissements privés. Sur le plan politique, l'Extrême droite française s'était renforcée, mais le Front Populaire face à cette crise remporta les élections en 1936. En Allemagne la situation ne se stabilisa pas vraiment et avec l'hyperinflation, la crise avait permis à un homme de parvenir au pouvoir, Adolf Hitler. Il en fut de même en Italie avec l'arrivée de Mussolini. Aussi, l'histoire économique des crises nous enseigne qu'existe un lien dialectique entre crise financière, crise économique, crise sociale et crise politique, favorise des réflexes protectionnistes, néfastes à l'expansion de l'économie mondiale et parfois des guerres.
2- Crise d'octobre 2008 et impact sur la sphère réelle
Il est utile au préalable de résumer l'origine de la crise des prêts hypothécaires d'août 2007, où des titres ont été adossés qu'à des entrées virtuelles, qui s'est faite en cinq étapes :
a- Les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d'intérêts élevés.
b- Diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c'est-à-dire qu'elles découpent leur dette en produits financiers, pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d'investisseurs de toute la planète. Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu'à 30 % par an), et faire jouer l'effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu'à 90 % des sommes nécessaires.
c- Retournement du marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d'intérêts américains ont commencé à remonter, alors que le marché financier s'essoufflait. Des milliers de ménages ont été incapables d'honorer leurs remboursements, entraînant des pertes pour les banques et les investisseurs qui ont achetés les titres obligataires, ont vu leur valeur s'effondrer.
d-Crise de confiance : les banques se sont retrouvées dans une situation ou comme dans un jeu de poker , elles savent ce qu'elles ont dans leur bilan , mais pas ce qui se trouve dans celui des autres, car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait pas quelle est la répartition du risque, d'où une grave crise de confiance et cette situation paralyse le marché inter- bancaire, les banques ne se prêtant plus ou très peu, craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge.
e- Intervention des Banques centrales : face à la paralysie du marché, les Banque centrales sont intervenues début août 2007 en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d'euros de liquidités, les actifs toxiques continuant de produire leurs effets, comme en témoigne la récente semi faillite immobilière d'Abu Dhabi et la crise grecque, démontrant que les ondes de chocs ne sont pas encore terminées.
*Le Docteur Abderrahmane MEBTOUL est Expert International professeur d'Université en management stratégique (Algérie)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.