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Les aviculteurs au bord de la crise de nerfs : «Les importateurs sont en train de tuer la filière»
Publié dans Le Financier le 13 - 10 - 2010

C'est le mot d'ordre des aviculteurs, rencontrés hier lors de la 2ème édition du Salon international l'élevage avicole et caprin, organisé du 12 au 14 octobre, au Palais des Expositions d'Oran : «les importateurs qui devraient être nos partenaires sont en train de tuer la filière et avec 1 million et demi de postes de travail». Il faut savoir que la bulle spéculative concerne trois (03) millions de tonnes de maïs et autant de soja, qui sont importés annuellement. Et les importateurs privés dominent le marché à hauteur de 70%, selon le comité interprofessionnel de la filière avicole (CIFA).
Pour Mokrane Mezouane, président de l'Association nationale de la filière avicole (ANFA), «les importateurs dominent le marché à hauteur de 95% en imposant leur propres lois», narguant les pouvoirs publics, accuse-t-il.
Selon son homologue, Mohamed Aïdouni, président du CIFA «plus de 60% de la production avicole sont écoulés dans les circuits de l'informel». Un autre éleveur de la wilaya de Tiaret dira que pas moins de 80% qui bénéficient au marché informel. Dans tous les cas de figure, la filière avicole est malade des comportements de souk qui sont devenus les normes tacites et économiquement approuvées, régissant le marché. En fait, il n'y a ni statistiques du marché, ni des interactions entre les divers chaînons du secteur. Le résultat: des méventes importantes des poussins d'élevage, des fluctuations absurdes des prix de la volaille, mainmise de lobbies puissants…et enfin des flambées intempestives de la volaille chez les bouchers ; plus de 350 dinars le kilo pendant le Ramadan dernier.
Tous les aviculteurs approchés lors du Salon ont déclaré qu'ils souffrent énormément de l'augmentation intempestive des prix de l'aliment au cours de ces dernières semaines, depuis la deuxième décade de septembre dernier. Ils qualifient cette augmentation d'«injustifiée», car, selon eux, «ce sont les lobbies des importateurs qui font la pluie et le beau temps». «Les moindres frémissements des prix dans les marchés internationaux donnent l'opportunité à des importateurs mercantiles et sans scrupules d'augmenter vertigineusement leurs prix», dira Rebhi Rafik, un jeune éleveur de la région d'Oran. En l'absence des organismes régulateurs de l'Etat ces importateurs se sont constitués en de puissants lobbies, imposant des prix spéculatifs aux producteurs sans aucune logique commerciale, relève-t-on des déclarations des aviculteurs. Ces derniers sollicitent en urgence l'intervention des pouvoirs publics pour mettre fin à ces comportements illégaux. D'après un interlocuteur de l'ONAB (Office national des aliments de bétail), le quintal de maïs est passé de 2000 à 2500 DA en trois jours. Idem pour le prix du soja qui a également augmenté». Selon Rafik Rebhi, les importateurs justifient cette flambée des aliments de la volaille par les fluctuations des marchés internationaux. Mais, ce sont les stocks achetés à bas prix qui sont cédés maintenant à des prix exorbitants». Un autre éleveur qui se réclame un pionnier de la filière incombe la hausse actuelle des prix de ces deux aliments (soja et maïs) à la spéculation, induite par des importateurs qui cherchent à «s'enrichir rapidement».
Pas de statistiques, ni études du marché !
S'il n'y a pas de statistiques fiables, il n'y aura pas de stratégies exhaustives pour réguler la filière, apprend-on auprès des professionnels. «En l'absence de statistiques, l'Etat ne peut pas à priori contrôler les importateurs qui, à leur guise, inondent le marché. Par exemple, dans certaines périodes de l'année, le marché est inondé de poussins de chair. Ce qui pousse des éleveurs à aller vers la destruction de leur production de poussins et même de leur cheptel producteur», dira un éleveur de la wilaya de Tiaret. A ce sujet, le président du CIFA expliquera que « les éleveurs sont toujours contraints de limiter les dégâts. Et pour remédier des pertes importantes, les éleveurs sont contraints à liquider leur production de poussins et leur cheptel reproducteurs». Il faut savoir qu'il faut plus de six mois à une poule pour qu'elle soit reproductrice. La sacrifier est donc une grosse perte, à moyen terme. Selon M.Laïdouni, une baisse de vente de poussins risque leur incinération et la vente à l'abattoir des poules reproductrices, ce qui aggrave le problème comme cela a été le cas en 2007».
Prémices de solutions
D'après le président du CIFA, pour commencer à réguler la filière, il faut indubitablement baisser la TVA de 17% à 7% et subventionner les aliments de bétails, au moins durant les période où les prix dans les marchés internationaux atteignent des pics». D'après Rebhi Rafik, il faut que l'Etat installe des chambres froides pour réguler le marché. «C'est la seule solution, peut-être, pour maîtriser les prix et mettre fin aux spéculateurs», dit-il.


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