Au total, 2.500 actions de dépistage par mammographie ont été réalisées en 2012 par le Centre régional d'imagerie médicale (CRIM) de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de Constantine, a indiqué mardi une responsable de cette caisse. S'exprimant en marge des journées «portes ouvertes» de sensibilisation sur la prévention du cancer du sein, le Dr. Salima Mekriche, sous-directrice chargée de l'action sanitaire sociale, a précisé que les femmes s'étant astreintes à ce dépistage sont originaire de 11 wilayas de l'est du pays. Près de 7.500 dépistages du cancer du sein ont été effectués par ce centre depuis 2010, date du lancement de ces opérations de dépistage destinées à «réduire, à défaut d'en venir à bout, cette maladie qui touche, annuellement, de nombreuses femmes dans la région Est du pays, a ajouté le Dr. Mekriche sans préciser le nombre de cas recensés. Figurant parmi les premières causes de décès chez les femmes et constituant le principal motif de consultation en oncologie en Algérie, le cancer du sein est en «nette progression», a affirmé cette praticienne, également responsable du CRIM, avant d'estimer que cette réalité est due, essentiellement, à «l'absence d'une politique efficace de prévention». Pouvant avoir de multiples causes, le cancer du sein est surtout favorisé par le régime alimentaire, le stress, le refus de l'allaitement et le mariage tardif, a-t-elle expliqué. Pathologie lourde, le cancer du sein est vécu par beaucoup de femmes, surtout lorsqu'elles sont relativement jeunes, comme une maladie handicapante et honteuse, a déploré le Dr. Mekriche, affirmant que le diagnostic précoce de ce type de cancer reste «le meilleur moyen de réduire le taux de mortalité, car il permet de traiter la maladie à son premier stade». La campagne de sensibilisation organisée à Constantine vise surtout à inciter les femmes de plus de 40 ans à recourir à la mammographie pour un dépistage précoce ou la découverte d'éventuelles anomalies, selon cette praticienne. Le programme 2013 du CRIM, destiné à améliorer la prise en charge des personnes atteintes, s'articulera notamment autour de l'organisation de journées scientifiques et de l'intensification des actions de sensibilisation à l'importance de ce dépistage notamment chez les femmes issues des quartiers populaires et des zones rurales enclavées. Des dépliants et des affiches illustrées dédiées à ce sujet seront distribués tout au long de cette manifestation «portes ouvertes» qui se poursuivra jusqu'au 22 du mois en cours.