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Incrustée dans les mœurs à la faveur de la rente : La corruption gangrène la Société algérienne
Publié dans Le Financier le 06 - 07 - 2010

La corruption gangrène la Société algérienne. C'est un fait établi. Toutes les sphères économiques sont touchées et il ne se passe pas un jour, sans que la presse nationale rapporte des informations, se rapportant à des faits de corruption et de malversations avérées.
Par N.Benchaa
La corruption gangrène la Société algérienne. C'est un fait établi. Toutes les sphères économiques sont touchées et il ne se passe pas un jour, sans que la presse nationale rapporte des informations, se rapportant à des faits de corruption et de malversations avérées. Les grosses affaires de la Sonatrach et de l'autoroute Est-Ouest ne sont, que la face apparente d'un iceberg dont les bases sont bien ancrées dans l'Océan houleux de la gabegie.
Il y a quelques jours, les journaux rapportaient encore des informations concernant l'arrestation du PDG de l'EVSM de Sidi Moussa, une des rares Entreprises algériennes à avoir obtenu des marchés dans le Projet de l'autoroute Est-Ouest, ou encore l'implication de cadres de SAIDAL, dans les malversations liées à la gestion des œuvres sociales. Et la liste est longue et s'allonge tous les jours. Ce ne sont là que des affaires que les Institutions en charge de la lutte contre la corruption, veulent bien ébruiter pour les besoins de l'image de certaines structures de l'Etat, souvent pointées du doigt comme complices, au moins, du laisser aller favorisant la corruption. Il se dit même que le phénomène est tellement répandu, qu'il est difficile pour le président de la République des gens sans reproches, qui pourraient mener l'action de lutte contre la corruption.
En 2009, l'Algérie se classait à la 111ème position – sur 180 pays - dans l'Indice de Perception de la Corruption (IPC), établi par l'ONG Transparency International (TI). Cela correspond à une note de 2,6 sur 10. «Selon toute vraisemblance, le classement pour l'année 2011, sera tout aussi désastreux», affirme Djilali Hadjadj, porte parole de l'Association Algérienne de lutte Contre la Corruption (AACC), membre de Transparency International dans une interview accordée au journal en ligne «Maghreb émergent» qui explique : «une note inférieure à 3 sur 10, implique forcément un haut niveau de corruption à l'intérieur des hautes sphères des Institutions étatiques». Djilali Hadjadj dit tout haut, ce dont l'ensemble de la Société est convaincu: «que ce soit l'Organe législatif, Exécutif ou bien Judiciaire, les Institutions publiques algériennes sont gangrenées par la corruption aujourd'hui». Il en veut pour preuve la non application, à ce jour, du processus de déclaration du patrimoine défini par la Loi 06/01 du 20 février 2006.
Pour Hadjadj, l'application des Lois contre la corruption n'est toujours pas effective : «Il n'y a qu'à constater le nombre alarmant de scandales de corruption dans les opérations économiques et financières d'Entreprises étatiques(…) et l'affaire SONTRACH et Autoroute Est Ouest ne sont pas les seules… » .. Cependant, constate-t-il, «la mise en place d'une Agence gouvernementale contre la corruption n'est toujours pas concrétisée. De même pour la Convention de 2004 où l'on perçoit, selon lui, un réel désengagement de l'exécutif algérien, voire même une opposition officielle, à la mise en place de mécanismes internationaux de suivi de son application. On le voit donc, les exemples ne manquent pas pour illustrer une insuffisante prise en charge de ce problème». Ce manque d'entrain, voire ce manque de volonté d'engager la lutte efficace contre la corruption handicape lourdement le pays dans ses perspectives de partenariat : «cette situation inquiète de plus en plus nos partenaires européens et américains qui se préoccupent de l'ampleur que prend ce phénomène et, surtout, de l'absence de réelles initiatives de la part des Autorités algériennes».
Il ne manquera pas de pointer du doigt l'immobilisme de certaines Institutions en assénant : «C'est tout de même aberrant que la Cour Suprême devienne un lieu de blocage judicaire. Toutes ces affaires sont finalement le résultat de règlements de compte» Djilali Hadjadj saluera, cependant, la récente demande initiée par le Député Ali Brahimi et parrainée par 24 autres de ses collègues de créer une Commission d'enquête parlementaire sur le phénomène de la corruption. Il y voit une démonstration de courage de la part de membre d'une institution (APN), habitués à être désavoués par l'ensemble des citoyens algériens. Il dit cependant ne pas se faire trop d'illusions quant à l'adoption par l'ensemble de la classe politique d'un tel projet. Il salue, également la lettre instruite par Ahmed Ouyahia qui fait état, entre autres, de l'implication de certains cabinets d'étude étrangers dans des pratiques contraires à la Loi et à la morale publique. Il y voit un signe encourageant dans la lutte contre la corruption. Il nuance, néanmoins, ses propos en précisant qu'il «aurait été beaucoup plus constructif d'en faire une déclaration publique plutôt que de communiquer sous forme de directives aux opérateurs concernés ».
Malgré quelques bémols, le tableau est peu reluisant et la corruption s'institutionnalise de plus en plus dans un terreau propice appelé «économie de la rente». Tant que l'argent des Hydrocarbures coule à flots, parfois dans l'opacité totale, en dehors de toute gestion démocratique et en l'absence de mécanismes réels de contrôle, la corruption va en s'incrustant dans les mœurs.


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