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Nécessité de renforcer le contrôle au niveau des ports
Importation des produits alimentaires
Publié dans Le Maghreb le 13 - 04 - 2009


Sur 15 000 produits importés, contrôlés en 2008, 31% ne répondent pas aux normes, selon le directeur du Centre national de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, qui s'exprimait, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pis encore, la plus part des produits sont destinés à la consommation. Un constat amer, qui nous rappelle de tristes scénarios concernant, entre autres, l'acquisition de viandes avariées et de laits en poudre périmés. Le port de Béjaïa, classé deuxième après celui d'Alger en termes d'activité durant les dernières années, s'est transformé en grande décharge de milliers de tonnes de produits alimentaires périmés, importés de l'étranger. Selon des sources du port d'Alger, le nombre de ces containers est estimé à plus de 323 chargés de tonnes de produits alimentaires périmés, dont 1200 tonnes de sucre, stockés dans de gigantesques chambres au milieu du port. Des centaines de tonnes de viande congelée, de riz, de fruits, de cacahuètes et de lait en poudre sont stockées dans ces containers. Le stockage de grandes quantités de ces produits périmés remonte à environ 10 ans. Cette situation dramatique du port de Béjaïa est expliquée, en premier lieu, par les contentieux administratifs et les problèmes de paperasse entre l'administration des douanes et les importateurs qui n'ont pas été résolus dans les meilleurs délais. Les exemples ne manquent pas pour illustrer la réalité pour ce qui est des produits importés. Des produits contrefaits pour tout ce qui est cosmétiques, pièces de rechange, chaussures… et des produits périmés pour ce qui est des biens de consommation alimentaire. Cela nous amène à parler, cependant, des multiples mesures de contrôle des importations et des importateurs, mises en branle par les pouvoirs publics . Tout un arsenal juridique a été mis en place justement pour contrecarrer ce genre de fraude. On citera, à titre d'exemple, la carte d'identification fiscale (NIF), obligatoire depuis le 10 janvier dernier. A travers l'instauration de cette carte l'administration des impôts vise notamment une meilleure vision et surtout la transparence dans toutes les transactions relevant du commerce extérieur, notamment lorsqu'il s'agit des importations. Les importateurs, une fois identifiés, ne pourront donc plus s'amuser à importer des produits non conformes. Autre mesure de contrôle, la rénovation et le renouvellement des équipement de contrôle au niveau de la douane. Les Douanes nationales ont engagé, en effet, un programme de modernisation depuis 2007 jusqu'à 2010, avec une enveloppe financière de l'ordre de 10 milliards de dinars pour se doter d'équipements, tels les scanners, au niveau des ports notamment.Autant de mesures qui n'arrivent toujours pas à endiguer le phénomène de la fraude et de la triche au niveau des ports. Décidément, le mal est beaucoup plus profond. C'est la raison pour laquelle des sanctions sont nécessaires à l'encontre des responsables de ce genre de trafic de marchandises, à travers l'instauration d'amendes voire de lourdes peines d'emprisonnement Dalila B.

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