Que peut-il être retenu des discours partisans en matière de sortie de crises, quand il apparaît une certaine inhibition à expliquer et détailler les différents éléments constitutifs de leur vision pour le pays ?Concernant les sorties de crise, les partis sont constamment attendus sur les grands axes qui vont nous détailler les méthodes qu'ils auront définies. Il ne faudrait pas qu'à la confusion il s'en ajoute d'autres. Le fait même qu'il y ait eu une élection plurielle ne milite pas fatalement en faveur de la promotion de la thèse, selon laquelle il y a une crise politique et même de son contraire. La confusion existe dans l'identification des causes de la crise et de sa nature. Quelles sont les causes de l'entretien des crises ? Serait-il vrai que l'Algérie excelle à se mettre par elle-même dans une posture difficile, en se payant le luxe de laisser se cultiver les facteurs de crise, comme si on se contentait de laisser exister un niveau de crise qui soit gérable et qui n'échappe pas à la maîtrise des pouvoirs publics ? Ce qui reviendrait à promouvoir le fait que la crise ne soit pas entièrement réglée et qu'elle ne l'est que dans la proportion qui permettrait de la maintenir dans des limites gérables ? Quelle sera la vision de chacun des partis sur la gestion de crise, ou alors la prévention de toute crise ? Seraient-il enclins à penser que ce n'est qu'en haut lieu que peut se décider une politique qui finira par obtenir et produire les décantations nécessaires à l'atténuation des crises avec la conviction que les pics des crises ont été déjà atteints et qu'il ne peut y avoir pire ? Pourquoi à chaque fois qu'il est espéré que le temps est enfin venu des reformulations des visions pour ne pas tomber dans le travers de la reconduction des mêmes contradictions, ce sont justement ces travers qui reprennent le dessus ? Aux différentes crises, il est apparu que les réponses d'urgence soient estimées inappropriées et d'ailleurs tardives et, surtout, que se bousculent trop de problèmes dus aux mutations non accompagnées dans un contexte où il n'y a pas de pôle de puissance politique dans le champ politique, et surtout pas de coupables, jamais de coupables. Il serait alors inévitable que la question se pose très sérieusement à la fois pour se demander quel nouvel ordre national interne à instaurer ou est alors en train de s'instaurer et de quelle capacité de maîtrise dispose-t-on pour ne pas laisser déraper davantage une situation dont l'évolution est perçue par certains comme programmée pour qu'elle réponde à un dessein non déclaré. N.B