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La problématique de la bonne gouvernance et de l'efficacité des institutions en Afrique
Publié dans Le Maghreb le 16 - 02 - 2010


Docteur Abderrahmane Mebtoul professeur
d'université en management stratégique expert
international
Elles ont une répercussion fondamentale sur la bonne gouvernance, sur l'urgence du renouveau du mode d'enseignement, sur tous les mécanismes de gestion tant centrale que locale des institutions et des entreprises : passage de l'organisation hiérarchique dite militaire, puis à l'organisation divisionnelle , puis matricielle et récemment à l'organisation en réseaux, ces organisations cohabitant souvent dans un même espace mais avec le déclin des anciennes organisations classiques, s'adaptant au nouvelles mutations économiques du passage de l'ère de la matérialité du XXème siècle à l'ère de l'immatérialité ère du XXIème siècle.
D'une manière générale, les progrès dans la bonne gouvernance et l'efficacité des institutions sont en rapport avec les réformes dans les pays où les dirigeants politiques, les décideurs, la société civile et le secteur privé considèrent la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption comme des facteurs indispensables à une croissance durable et partagée. Mais en dépit des acquis en matière de gouvernance dans certains pays, d'autres, en nombre égal, ont vu leurs performances se dégrader sur plusieurs aspects de la gouvernance.
Selon Erastus Mwenda vice président de la commission de l'Union africaine lors du 14ème sommet ordinaire des chefs d'Etat dans la capitale éthiopienne ,qui a décidé de se doter d'une Commission de lutte contre la corruption je le cite " ce n'est pas que la corruption n'existe pas ailleurs dans le monde .
La grande différence c'est qu'en Afrique, elle plombe le développement et décourage tout investissement porteur….c'est que les ressources gaspillées du fait de la corruption en Afrique atteignent 25% du PIB total du continent soit un manque à gagner de plus de 150 milliards de dollars par an".
Analyse confirmée par la banque africaine de développement pour qui ce fléau conduit à une perte d'environ 50% des recettes fiscales annuelles et engendre une augmentation des prix proche de 25% supporté par les couches les plus pauvres du fait de la répercussion dans le prix final de la marchandises et dans les coûts des projets qui seraient gonflés au minimum de 10%.
Cela pose l'urgence de définir le rôle de l'Etat avant d'analyser la nécessité de l'optimalisation de la dépense publique
Poser la problématique du futur rôle de l'Etat dans une économie mondialisée
Il convient maintenant de se demander : que doit faire l'Afrique pour dépasser cette crise multidimensionnelle ? La problématique centrale pour parer à cette situation résid-elle comme le postulent les institutions internationales en une meilleure gouvernance? Il convient de répondre à cela mais il est important de cerner ce concept en vogue actuellement devant nécessairement faire le pont entre la micro- gouvernance et la macro- gouvernance.
Car dans la plupart des pays d'Afrique il y a interférence entre la gouvernance politique et la gouvernance d'entreprise ce qui rend difficile de responsabiliser le manager devant poser la problématique qui est propriétaire d'une entreprise publique toujours dominante en cas de mauvaise gestion ?. S'est -on soucié de la cohérence des institutions gouvernementales, à l'optimalité gouvernementale ou au niveau local où la responsabilité administrative devrait être couplée avec une homogénéisation économique et sociale d'où l'importance du concept d'éco- pôle régional.
A titre d'exemple en comparaison avec l'Allemagne qui exporte annuellement plus de 1500 dollars avec seulement 1,3 millions de fonctionnaires , le débat en France sur la réduction du nombre de fonctionnaires étant également posé, car excepté l'éducation et la santé comme le préconise le PNUD, qui contribuent indirectement et à moyen terme à la création de la valeur, les autres segments vivent du transfert de valeur renvoyant à la distinction nécessaire entre les concepts de traitements et de salaires, et du calcul du taux de chômage réel souvent sous estimé pour des raisons politiques s'est t- on posé la question de leur efficacité en Afrique et quel est le ratio par rapport à la population. En effet, comment ne pas constater le décalage entre la planification budgétaire et les priorités sectorielles ;-l'absence d'interventions efficaces dues à un morcellement du budget résultant de la séparation entre le budget d'investissement et le budget de fonctionnement (récurrent) ;-des passifs éventuels potentiellement importants, des écarts considérables entre les budgets d'investissement approuvés et les budgets exécutés ;- des longs retards et des surcoûts pendant l'exécution des projets, ce qui témoigne de la faiblesse de la capacité d'exécution des organismes d'exécution; ces enjeux institutionnels et de gouvernance qui contribuent largement à limiter la réussite des projets à alourdir les coûts, renvoient à la faiblesse des réformes institutionnelles et micro-économiques, à l'instabilité juridique et souvent au retour vers le dirigisme étatique, à ne pas confondre avec le rôle stratégique de l'Etat régulateur en économie de marché concurrentielle, le programme de réformes étant à la traîne dans les domaines tels que la privatisation des entreprises publiques sur des bases transparentes, la modernisation du secteur financier et dans des domaines de la gouvernance tels que la réforme de l'administration fiscale et de l'appareil judiciaire.
Rationalisation des choix budgétaires pour optimaliser l'effet de la dépense publique
Cela implique d'analyser un aspect important l'urgence d'une plus grande efficacité de la dépense publique face à la crise l'inefficacité accroissant les tensions sociales et budgétaires.
Car, ces dépenses constituent un transfert de valeur que paye la population qui est en droit, en Démocratie, de demander l'opportunité et la qualité du service rendu.
Or ces segments sont importants en tant qu'éléments devant favoriser la création de surplus, la fonction étatique devant s'inspirer des normes économiques spécifiques (dont on ne peut leur appliquer les principes de productivité des entreprises contrairement à la déclaration de certains politiques).
Pourtant la difficulté de quantification n'exclut en aucune manière l'analyse qualitative, existant à la lumière de l'expérience des pays développés des instruments pour améliorer la gestion.
Cela est lié à deux conditions essentielles : d'une part, fixer clairement les objectifs permettant d'atteindre l'optimum et d'autre part définir clairement les moyens pour atteindre ces objectifs. Si cela est aisé dans la sphère marchande concurrentielle que l'on peut imager par une fonction de production, dans les services- collectifs existent des difficultés.
Au niveau des objectifs : ils sont souvent multiples et imprécis.
Ainsi, par exemple, au niveau de l'éducation, une politique d'éducation ne définit pas seulement son contenu pédagogique mais- également ses retombées économiques, sociales, culturelles voire politiques à moyen et long terme. Ainsi, les objectifs sont diversifiés. En ce qui concerne les moyens : il n'est pas aisé de calculer avec précision les effets exercés de la combinaison des différents facteurs de production mis en œuvre. Par exemple, au niveau de la santé, la bonne santé d'un ménage ne dépend pas seulement des soins médicaux mais aussi des conditions de logement, d'hygiène, d'éducation.
Cependant, nous pouvons toutefois faire progresser l'analyse en mieux spécifiant la notion de services collectifs afin d'encourager la mixité qui favorisera la concurrence et généraliser le mode de gestion privée. Ainsi, en reprenant certains travaux d'économie publique, je peux distinguer, en termes opératoires, le bien public du service public et les services collectifs divisibles et ceux indivisibles. Le bien collectif est le support du service collectif .Quant aux services publics il désignent des services dépendant exclusivement des administrations publiques et rejoignent la catégorie des services tutélaires, la puissance publique agissant en tant que tutelle vis-à-vis des consommateurs..
Dans ce cadre, les travaux d'analyse des coûts / avantages sociaux, les techniques américaines du Planning programming budgetary system (PPBS) ou françaises, technique de la rationalisation des choix budgétaires reposant sur la décomposition des dépenses publiques par objectifs aux moindres coûts, sont d'un apport appréciable pour les audits sur les services collectifs afin de tester de leur efficience.
Il s'agit au sein de sous-sections compartimentées de définir une fonction -objectif permettant d'atteindre l'optimum sous réserves de contraintes tant internes qu'externes. La mise en œuvre de ces instruments de mesure traduit la volonté de faire le pont entre la micro et la macro- économie d'une part, d'autre part de lier les mécanismes macro-économiques et macro- sociaux permis- grâce à l'analyse systémique, le modèle étant ouvert et non fermé du fait de l'environnement mondial turbulent et variable.
Réforme globale, passage des collectivités locales providences à des collectivités locales entreprises et cohésion par des institutions de cohésion sociale
a- approfondir la réforme globale
Les changements économiques survenus depuis quelques années au niveau du continent Afrique ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d'ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui même en devenir.
La pleine réussite de cette entreprise qui dépasse largement le cadre strictement technique, restera tributaire largement d'un certain nombre de conditions.
D'où l'importance de définir certains axes directeurs :
- une redéfinition du nouveau rôle de l'Etat dans le développement économique et social et d'une manière claire le droit de propriété, donc les relations entre l'Etat et le marché qui doivent procéder d'une démarche pragmatique par une définition des règles incitatives ; -la production d'une culture politique participative ; c- une communication institutionnelle efficiente ; -l'élaboration d'un nouveau consensus politique permettant de dégager une majorité significative dans le corps social en faveur des réformes.


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