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Bientôt des banques islamiques en Belgique ?
Finance islamique
Publié dans Le Maghreb le 16 - 08 - 2010

L'économiste et consultant en finance islamique, Mohamed Boulif, a pour ambition d'ouvrir la première banque islamique en Belgique. Pour cela, il faudra que le cadre réglementaire évolue dans le bon sens. Cet économiste et consultant en finance islamique a engagé des contacts informels avec la CBFA et attend la nomination du nouveau ministre des Finances. Le cadre réglementaire devra en effet être "réinterprété", selon L'Echo. Mohamed Boulif indique avoir également pris contact avec les banques belges, mais souligne que celles-ci restent pour l'heure très prudentes. Il envisage, dès lors, de faire appel aux capitaux étrangers, "en particulier du Koweït et du Qatar". Très impliqué dans la finance islamique, Mohamed Boulif a dirigé, par le passé, plusieurs conférences pour venter les atouts d'une banque islamique. Aujourd'hui, il passe à la vitesse supérieure et croit que “les choses peuvent aller très vite " dans la mise en place d'un cadre réglementaire favorable à son projet. D'après les informations récoltées par le quotidien L'Echo, M. Boulif a déjà pris contact avec la CBFA (Commission bancaire, financière et des assurances) de manière informelle. Pour l'heure, il attend la nomination du nouveau Ministre des Finances. Les banques belges seraient, quant à elles, restées très prudentes. Mais l'économiste a déjà pensé à un plan B. Il envisage, en effet, de faire appel à des capitaux étrangers " en particulier du Koweït et du Qatar ". Tout comme les autres banques islamiques qui fleurissent en Europe, celle-ci devra respecter la Charia (loi islamique). Les règles en matière de finance islamique interdisent les intérêts, considérés comme un péché, ainsi que l'investissement dans différents secteurs " illicites " tels que l'armement, la drogue, la pornographie ou encore le porc. Le Royaume-Uni a été le premier à autoriser l'ouverture des banques islamiques, en 2004. Il s'agissait alors de répondre à une demande de la part de la population musulmane.
Il faut noter que la finance islamique a bien résisté à la crise financière mondiale. La finance islamique brasse des flux de 840 milliards de dollars avec une croissance annuelle d'environ 15 %. Selon Anass Patel, président de l'Aidimm, le marché de la finance islamique mondiale pourrait atteindre les 1 000 milliards de dollars dès 2010 et beaucoup plus par la suite d'après les spécialistes. Plus de la moitié de ce marché est détenue par les banques commerciales. Le reste du marché est composé des boutiques de banques d'affaires pures comme les fonds de capital-investissement ou immobiliers, des fenêtres islamiques des banques conventionnelles internationales et des produits islamiques tels que le takaful (assurance), des sukuk (titres d'investissement). Par ailleurs, les pays qui ont des parts de marché de finance islamique importantes sont pour la plupart des pays dont le système bancaire islamique est très développé, démontrant s'il en était besoin, que c'est le marché de détail qui permet à la banque islamique de mieux établir sa présence. Il faut dire que la finance islamique promeut l'investissement dans des actifs
tangibles : les investissements doivent être adossés à des actifs réels. Au-delà de ce premier critère discriminant, les financiers musulmans ne dérogent pas à une règle d'or : le banquier n'est pas prêteur mais co-investisseur et donc partenaire du projet financé. Ses revenus correspondront à une quote-part des résultats issus du projet financé.
L'exigence d'un audit approfondi des potentiels projets à financer ainsi que l'accompagnement des entrepreneurs pendant les phases de recherche, de lancement et de vie de projet permettent d'éviter une dilapidation de capitaux reçus et une gestion qui s'est, jusqu'alors, révélée salutaire. Le très célèbre principe des 3P (Partage des Pertes et Profits) conduit de manière systématique le banquier (investisseur) à une vigilance accrue quant à la pertinence du projet financé. La différence de comportement entre l'investisseur "islamique" et l'investisseur "classique" en matière de bourse pourrait être explicitée en deux points. Le premier est investisseur à moyen et long termes, l'autre est, le plus souvent, spéculateur de court terme, profitant des écarts de cours sur un titre. D'ailleurs certains savants musulmans ont pu émettre l'idée de cycle d'investissement concernant l'achat d'actions. La durée de détention d'un titre de société intervenant dans le domaine agricole pourra par exemple correspondre au temps nécessaire pour semer, récolter et commercialiser.
La décision de vente du titre sera alors justifiée par une véritable stratégie d'investissement mesurée par le retour sur investissement post-cycle de récolte.
Dans leur ensemble, les principes majeurs de la finance islamique, sans se targuer d'être des antidotes absolus pour l'ensemble des maux, constituent un corpus de normes dont la vocation profondément éthique permet de fixer de solides garde-fous aux acteurs de la sphère financière. L'un des défis majeurs de la finance islamique, ou du moins de celui de ses partisans, sera celui de résoudre un paradoxe qui semble être un véritable casse-tête pour les hommes modernes que nous sommes : allier croissance vertigineuse à exemplarité morale.
Les analystes de S&P relèvent, par ailleurs, que le développement de la finance islamique devrait notamment être soutenu par des avancées dans les pays non musulmans, en particulier l'Europe de l'Ouest. Ils citent la France, l'Italie et Malte. Toutefois, ils soulignent que des interrogations demeurent quant à la véritable capacité d'implantation de la finance islamique dans cette zone.
L'agence cite, à ce propos, les obstacles réglementaires, notamment en matière fiscale et les incertitudes concernant la demande pour les produits conformes aux principes de la Charia. "La visibilité manque quant à l'intérêt des musulmans pour l'offre de banque islamique et la capacité de ces produits à attirer des non -musulmans", note S&P dans l'étude.


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