Le député maire d'Evry, Manuel Valls, qui sera en Algérie dés aujourd'hui pour un séjour de quatre jours, plaidera pour un partenariat avec l'Algérie. Le maire de la capitale de l'Essonne, qui visitera Oran et Alger, rencontrera les autorités locales, des personnalités nationales et politiques et le groupe d'amitié franco-algérien. L'élu français "souhaite développer un partenariat économique avec l'Algérie". Ce premier contact sera établi avec la Chambre de commerce et d'industrie et le patronat avec lequel est attendu d'accroître les relations économiques en Algérie. Les diverses opportunités que peut présenter le territoire d'Evry sont principalement les quelque 3 500 entreprises existantes, dont de grands groupes, le Cnes, un pôle international de biotechnologie ainsi que de nombreuses PME et PMI. Cela représente plus de 60 000 emplois, selon le parlementaire français. La présence de nombreux franco-algériens "très investis dans l'économie" semble aussi être un des atouts sur lesquels s'appuie cette région. "Nos deux pays sont très complémentaires et ont chacun à faire face au défi de l'emploi des jeunes" a déclaré le député de l'Essonne, qui réalise "les enjeux de l'après-pétrole" et considère que "la France possède un important savoir-faire dans des technologies pouvant intéresser l'Algérie, qui elle-même dispose d'un fort potentiel en matière d'énergies renouvelables. Il y a, enfin, la circulation des personnes qu'il faudrait fluidifier dans les deux sens d'ailleurs". Manuel Valls n'a pas manqué de signaler "combien la France et l'Algérie ont un rôle crucial dans le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée" ajoutant qu'"elles doivent être un moteur dans la coopération entre le Maghreb et l'Europe du Sud sur des sujets comme l'environnement, l'éducation ou la défense. Celle-ci prend notamment la forme du 5+5. C'est un cadre de travail qui fonctionne, tâchons donc de l'approfondir". Un jumelage avec une collectivité algérienne n'est pas impossible. D'ailleurs, reconnaissait-il, le partenariat franco-algérien est "incontournable". Auparavant et sur le même chapitre d'échange et de coopération entre les deux rives, une convention de partenariat entre le gouvernement français et le gouvernement algérien avait été signée à Alger le 4 décembre 2007. Son objectif est de poursuivre et approfondir le processus de refondation des relations bilatérales. Plusieurs régions ont procédé à des jumelages, dont celui de Belfort et suivi de bien d'autres villes. La récente visite à Alger d'une délégation d'élus de la région Paca démontre à elle seule les rapports étroits qui unissent les deux rives, qui se trouvent interdépendantes.
