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Logique rentière des politiques entre 1962/2011 et urgence d'une transition démocratique pacifique en algérie
Publié dans Le Maghreb le 30 - 01 - 2011

6.- L'Algérie, d'immenses potentialités pouvant devenir un pays pivot
En résumé, notre analyse montre clairement en effet, que le fondement du système, de 1962 à 2010, étant dans cette interminable transition ni économie de marché véritable, ni économie étatisée et comme le rappelle avec justesse Malek Chebel (Interview à El Watan 20 août 2010) " l'Algérie à l'instar de bon nombre de pays musulmans est en transition et fonctionne entre l'imaginaire de la Oumma et la construction d'un Etat-nation ".
Le fondement des politiques socio-économiques repose sur la rente des hydrocarbures (cours du brent et cotation du dollar), d'où cette relation dialectique entre l'avancée des réformes ou leurs freins selon que le cours en termes réels hausse ou baisse, existent des liens dialectiques entre la logique rentière et l'extension de la sphère informelle produit des dysfonctionnement des appareils de l'Etat.
Le poids de cette dernière, contrôlant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, rendant caduque bon nombre de décisions, varie proportionnellement avec l'extension de la bureaucratie, que l'on ne combat pas uniquement par des mesures techniques.
Les exportations hors hydrocarbures et cela depuis fort longtemps, de moins de 3% du total des recettes en devises, 80% de la valeur ajoutée composant le produit intérieur brut ( PIB) l'étant directement ou indirectement par le biais de cette rente autant que la fiscalité qui dépasse 70%. Le savoir est dévalorisé comme le montre la récente enquête , inquiétante, de l'importante revue américaine Foreign Policy de juillet 2010 précisant que l'élite algérienne est malmenée par les difficultés de la vie, la marginalisation sociale, classant l'Algérie parmi les plus vulnérables au monde avec une note de 8,6 sur 10 pour la disparition et la dispersion de l'élite, s'agissant d'une des notes les plus mauvaises du monde et de conclure : les très bas salaires et l'environnement politique défavorable hypothèquent l'avenir de l'Algérie qui risque de se retrouver sans son intelligentsia pour construire son avenir.
En fait réussir la transition implique la refonte de l'Etat. Pourtant, je suis optimise quant à l'avenir de l'Algérie pour peu qu'existe une volonté de changement supposant des réaménagements dans les structures du pouvoir.
C'est que l'Algérie reste un pays dynamique plein de vitalité notamment notre jeunesse et comment donc ne pas penser un seul instant qu'elle constitue une force dynamique de développement, beaucoup plus importante et pérenne que toutes les ressources en hydrocarbures. Aussi, il faut à tout prix éviter d'avoir un mépris pour ce grand peuple et le considérer comme un peuple mineur car la jeunesse algérienne est capable de miracles pour peu que les gouvernants lui tiennent un discours de vérité grâce à une nouvelle communication et une gouvernance rénovée.
Aussi l''objectif stratégique , posant la question de la sécurité nationale est le passage d'une économie rentière à une économie productive en incluant les services qui en ce XXIème siècle ont un caractère de plus en plus marchands afin de construire une société basée sur plus de justice sociale, plus de libertés, une participation plus active de la femme à la gestion de la Cité, un Etat de droit et la démocratie tenant compte tant de notre anthropologie que des nouvelles mutations mondiales.
D'où l'importance à mes yeux de l'intégration maghrébine au sein de l'espace euro- méditerranéen, tout en n'oubliant pas le continent Afrique, tenant compte du nouveau défi écologique et des énergies alternatives, en ce monde impitoyable où toute Nation qui n'avance pas recule.
Les trois fondamentaux de réussite de développement en ce XXIème siècle sont la bonne gouvernance, la valorisation du savoir supposant une profonde moralité des dirigeants chargés de gérer la Cité. Le plus grand défis sera la maîtrise du temps qui ne se rattrape jamais en économie.
Visibilité, cohérence, bonne gouvernance, revalorisation du savoir, moralité, tels sont les axes fondamentaux du redressement national.
7.- Seule solution pour l'Algérie : une transition démocratique pacifique
La bonne gouvernance se conjugue toujours au présent et se chante selon les hymnes des cultures et vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l'efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes, largement conditionnée par la démocratisation des régimes arabes. Pour l'instant force est de reconnaitre que cela est un mythe. La révolution tunisienne, en espérant une transition démocratique réussie qui sera sans doute difficile, avec une possibilité d'interférences tant de forces occultes locales qu'étrangères pour faire échouer ce processus, au profit d'abord de la population tunisienne et d'une manière générale des populations arabes et africaines qui accusent le plus de retard dans ce domaine, vient de briser bon nombre de tabous. Cette expérience démocratique aura des incidences inévitables sur l'ensemble des régimes arabes. Cette expérience doit être méditée par le régime algérien qui doit s'engager dans une transition démocratique pacifique. Cette transition permettra de lutter efficacement contre la corruption et l'injustice sociale condition de l'efficacité économique à moyen terme et d'éviter des tensions inutiles. Il s'agit d'éviter le mythe de l'économicisme, certains ministres brandissant depuis des années des chiffres sur le niveau des réserves de change qui ne sont pas un signe de développement provenant des hydrocarbures et surtout des données erronées sur l'inflation ,le chômage et le taux de croissance qui sont en contradiction avec les réalités sociales et ce malgré des dépenses monétaires sans précédent depuis l'indépendance politique : 400 milliards de dollars entre 2004 et 2014 soit le programme américain ou chinois pour des résultats insignifiants témoignant un gaspillage des ressources financières. ( voir mon interview à l'hebdo l'Express Paris France 10 janvier 2011). Comme le notait le brillant économiste indien prix Nobel d'économie, A SEN il ne peut avoir de développement dans le temps, sans démocratie tenant compte des anthropologies culturelles des sociétés, l'Etat de droit pouvant être une étape intermédiaire. Espérons que le régime algérien aura l'intelligence pour les intérêts supérieurs du pays de tenir compte de pulsions de la société algérienne, loin des solutions autoritaires, supposant un réaménagement de la logique du pouvoir. Cette transition démocratique, pour plus de développement des espaces de liberté, suppose de nouveaux réseaux qui dynamiseraient celles conservatrices, les actuels montrant leurs inefficacités vivant du transfert de la rente des hydrocarbures incapables de mobilisation et de sensibilisation, traduisant le divorce Etat/citoyens, laissant face à face en cas de manifestations, la population aux services de sécurité ce qui est nuisible à la sécurité du pays qui est l'affaire de tous. L'Algérie nous l'aimons tous : le dialogue est la vertu des grands dirigeants. Un nouveau management stratégique s'impose, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.
NB--dans une contribution parue simultanément en français , en 1993 dans le Soir d'Algérie, El Watan , El Khabar et en 1995 le quotidien d'Oran " rente et logique de la politique socio-économique " , et reproduit dans mon ouvrage l'Algérie face à la mondialisation officie des publications universitaires deux tomes ( 420 pages Alger 2001) tome 1: pour une nouvelle culture économique, nous avons déjà développé les axes fondamentaux de la logique du système rentier. Voir également mon ouvrage : réformes et mondialisation (2 tomes) " Réformes, économie de marché et Démocratie " édition Dar El Gharb 2005 (140 pages chaque volume en trois langues arabe- français- anglais)


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