L'Eni annonce le lancement d'exploitation de gisement à travers le monde dont l'Algérie. Selon Reuters, la stratégie d'exploration de l'entreprise italienne "devrait se concentrer sur l'Afrique du Nord, l'Afrique de l'Ouest, le Moyen-Orient et les environs de la Caspienne". L'entreprise italienne entreprend entre temps de renégocier les accords gaziers "à long terme avec les fournisseurs afin de les mettre en phase avec une baisse des prix du gaz sur le marché spot". D'ailleurs, cette révision des prix du gaz est adoptée par d'autres groupes européens d'énergie exposés eux aussi à la pression que connaît le marché gazier international. Cette double stratégie adoptée par le géant italien consisterait à renégocier les prix de gaz, en plus d'accaparer des gisements un peu partout à travers le monde. L'Eni vient d'enregistrer une hausse de 23,6% de son bénéfice au quatrième trimestre 2010. Sa production d'hydrocarbures a représenté durant la même période "1,94 million de barils d'équivalent pétrole", ce qui assure à l'entreprise italienne un bénéfice net ajusté de 1,72 milliard d'euros. La récente visite, en Algérie, du ministre italien de Développement de l'Economie, Paolo Romani qui a été reçu, lundi, par son homologue algérien, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, semble s'inscrire droit dans cette optique qui tend à revoir les prix du gaz pratiqués par l'Algérie. L'entrée sur le marché mondial du gaz Qatari dont les prix sont plus compétitifs et ne dépassant pas les 4 dollars Mbtu ainsi que le recours au gaz de schiste en sont pour beaucoup et influencent les cours du prix du gaz traditionnel. Cette renégociation des prix du gaz par les Italiens est une anticipation sur l'entrée en exercice du projet Galsi. La réception, en 2015, de ce projet de gazoduc qui reliera directement, via la Sardaigne, l'Algérie à l'Italie sécurisera les approvisionnements de l'Italie en gaz. La péninsule recevra 8 milliards de mètres 3 de gaz supplémentaires. C'est d'ailleurs, un projet dont la teneur est importante pour les deux pays dont les deux ministres ont abordé la question de l'état d'avancement du projet du gazoduc "Galsi" lors de leur entretien. Les deux ministres ont également évoqué la question relative au "développement et au renforcement des relations de coopération et de partenariat dans le domaine de l'énergie notamment le gaz et la pétrochimie" où les entreprises italiennes sont "invitées" par M. Yousfi à s'engager davantage dans l'aval (de l'industrie pétrolière) notamment la pétrochimie