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Cap sur l'Algérie de l'après-pétrole et les exportations Clôture des Assises nationales du commerce par l'ouverture de nouvelles perspectives au secteur
Les premières Assises nationales du commerce ont pris fin, hier au Palais des nations, par l'adoption d'un certain nombre de recommandations portant sur le contrôle économique, l'encadrement du commerce extérieur, les ressources humaines et la régulation commerciale. Elles constituent une feuille de route pour le département ministériel de Mustapha Benbada, qui va mettre en œuvre une nouvelle stratégie commerciale en mettant fin aux effets de la spéculation et des transactions commerciales irrégulières ainsi que l'insuffisance ou l'absence des contrôles économiques et des prix. Il ne s'agit pas, bien entendu, d'inventer le fil à couper le beurre, selon l'avis de nombreux participants qui insistent plutôt sur la modernisation des instruments de paiement bancaire et de financement, ainsi que sur la célérité des transactions commerciales en termes, notamment, d'accès aux marchandises dans les délais requis. Mme Abdellaoui Meriem, directrice des services informatiques au Centre national du registre du commerce (CNRC) a insisté sur cette préoccupation de la gestion électronique des documents de paiement et de transactions notamment. "Le programme de modernisation qui a été réalisé par le CNRC ne constitue pas une fin en soi. C'est une position méritoire qui pose les jalons d'une ère nouvelle. Pour la généralisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'administration algérienne en général et le registre du commerce en particulier" affirme-t-elle, mettant en évidence l'accord de partenariat qui a été conclu sous forme d'une convention entre le ministère du Commerce et celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. La protection des consommateurs est également une question qui revient souvent dans les travaux d'ateliers. “Les produits mis sur le marché ou importés sont-ils de bonne qualité ?” est la question sempiternelle qui taraude les esprits des consommateurs. C'est, notamment, une préoccupation majeure de Salah Souileh, secrétaire général de l'Uunion générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui s'est exprimé dans ce sens lors de l'ouverture des travaux. Un participant, qui a requis l'anonymat, a souligné l'absence de contrôles systématiques et "l'anarchie" qui règne dans les circuits de distribution, y compris, dit-il, dans celui des médicaments. "Des produits périmés ou de qualité douteuse circulent et se vendent dans le marché sans que les pouvoirs publics n'interviennent systématiquement et dans les délais requis pour éviter les cas d'intoxication " a-t-il ajouté. Ainsi, il a été annoncé au Palais des nations la création de laboratoires de contrôle de la qualité au niveau des 48 wilayas du pays, ainsi qu'un laboratoire national de contrôle de la qualité des produits industriels et de lutte contre le fléau de la contrefaçon. Le ministre semble déterminé, néanmoins, à mettre de l'ordre dans le secteur dont il a la charge, par l'introduction aussi de nouvelles mesures législatives et règlementaires portant notamment sur le renforcement du contrôle de la qualité et de normes des produits mis sur le marché national. Une autre recommandation, non des moindres, est relative à la redynamisation des exportations hors hydrocarbures, dont on s'attend, d'ailleurs, à des assises avant la fin de l'année, selon M. Mohamed Benini, directeur général de l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX). C'est une question importante, lorsque l'on sait qu'elle est relative à la préparation de l'Algérie à l'après-pétrole et à la diversification de l'économie nationale. Le consensus est également général sur cette question auprès des participants, dont certains parlent carrément d'une question de souveraineté nationale.