Afin de préserver et de protéger la richesse floristique et faunistique que recèle la région de Blida, les responsables du Parc national de Chréa (PNC) déploient des efforts remarquables en ce sens. En effet, un responsable de la direction du Parc a indiqué à ce sujet, que le programme en vigueur s'articule en premier lieu sur la sensibilisation des citoyens pour préserver cette richesse naturelle par la mise sur pied d'équipes mobiles qui sillonneront les quatre coins du parc. La direction du Parc, en coordination avec la Conservation des forêts et les collectivités locales, s'engagent résolument dans la lutte contre les facteurs de dégradation du milieu naturel, et s'emploient à aménager des pistes au profit des habitants de la région, en vue de faciliter l'accès à la station et permettre l'intervention rapide en cas de feux de forêts. Le patrimoine naturel, qui s'étend sur une superficie de 26.587 hectares, renferme des espèces florales et fauniques uniques en Méditerranée que la direction du Parc est actuellement en train de réhabiliter à travers un programme d'action à court et moyen termes. Cédraies centenaires, chênes, pin noir, hyènes tachetées, singe magot, chat sauvage et autres espèces d'oiseaux rares comme l'aigle royal ou le vautour fauve (très présent sur toute l'étendue du Parc), constituent les grandes caractéristiques biologiques du Parc. L'idée de création du Parc national de Chréa remonte à 1912, sous l'impulsion de la Société d'histoire naturelle de l'Afrique du Nord. Le 3 septembre 1925, il est créé par un décret exécutif pris sur application de l'arrêté général du 17 février fixant, à l'époque coloniale, le statut type des parcs nationaux en Algérie. A cette époque, il englobait une superficie de 1351 ha couvrant essentiellement les peuplements de cèdres de Chréa. A l'Indépendance nationale, la superficie du parc s'est étalée sur tous les massifs forestiers de l'Atlas blidéen. Le site du Parc national de Chréa s'étend d'est en ouest des monts de Hammam Melouane vers les crêtes de Chréa, jusqu'aux monts de Tamesguida, dans la wilaya de Médéa. Extrêmement riche, le parc de Chréa dispose d'un patrimoine biologique constitué de quelque 1210 espèces vivantes dont 816 végétales et 394 animales. Selon l'inventaire floristique effectué par la direction du parc, le site compte 816 espèces végétales, dont 15 sont protégées, notamment le chêne, le cèdre de l'Atlas ou le pin noir, très rare en Méditerranée. La cédraie qui constitue un imposant massif s'étale à elle seule sur une superficie de 1200 ha. Elle renferme 237 espèces végétales dont 46 sont spécifiques à la flore algérienne et 8 protégées alors que 85 espèces arthropodiennes vivent à l'intérieur de cette cédraie qui représente près de 30 % du patrimoine floristique du parc. Par ailleurs, le Parc de Chréa renferme un patrimoine faunistique extrêmement riche et recèle des espèces aujourd'hui disparues dans la région méditerranéenne ou sont en train d'être réintroduites dans certains pays de la rive nord, comme pour l'hyène tachetée et le singe magot en France. Dans la catégorie des vertébrés, le Parc est peuplé de 160 espèces dont 119 espèces d'oiseaux dont 30 protégées, 22 espèces de mammifères dont 10 protégées, 7 espèces d'amphibiens, 9 espèces de reptiles et 3 espèces de poissons. D'autre part, parmi les espèces fauniques et florales protégées, 31% sont d'importance internationale. La station climatique de Chréa est devenue, avec la forte canicule qui étouffe la plaine de la Mitidja, une des destinations favorites des Blidéens en quête de fraîcheur et de repos. Les Blidéens, en famille ou par groupes de jeunes randonneurs, montent en fin de journée vers les massifs boisés de Chréa où ils se regroupent dans les clairières de cédraies ou de châtaigniers pour passer la soirée et ne redescendent qu'à une heure tardive de la nuit.