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Le G7 travaille à concilier relance et rigueur
Pressé d'agir face à la crise
Publié dans Le Maghreb le 11 - 09 - 2011

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, ont planché, avant-hier, sur les réponses à apporter au ralentissement économique mondial, dans un cadre contraint par des finances publiques fragiles, en particulier dans la zone euro. Présidente du G7, la France souhaite que les sept grandes économies (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie) adressent un message coordonné mais adapté à la situation de chacun. Au moment même où les grands argentiers des pays les plus industrialisés entamaient cette réunion, Wall Street et les Bourses européennes plongeaient toutes dans le rouge. Le ministre français des Finances, François Baroin, dont le pays préside actuellement le G7, a promis "une discussion de fond sur le ralentissement observé cet été dans le monde". "Le débat sera d'autant plus libre qu'il n'y aura pas de communiqué final", a-t-il ajouté. Les grandes puissances sont pressées de faire quelque chose pour éviter une rechute de la croissance après la grande récession de 2008-2009. "Les Etats doivent agir maintenant, et agir avec audace", car l'économie mondiale "traverse une phase pleine de dangers", a ainsi lancé, avant-hier matin, à Londres la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, avant de regagner Marseille. Au lendemain de l'annonce du plan pour l'emploi de 447 milliards de dollars par le président Barack Obama, les Etats-Unis sont arrivés à Marseille avec le sentiment du devoir accompli. Et en attendent autant de l'Europe. Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a de nouveau exhorté les Européens à prendre de nouvelles mesures susceptibles de rassurer sur leur capacité à passer la crise. Et il a quelque peu douché les espoirs d'une action concertée et forte des banques centrales du G7 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Canada et Japon). "On va voir les gouvernements et les banques centrales, partout, refaire leurs comptes et décider où ils ont de la latitude pour chercher ce qu'ils peuvent faire pour aider à renforcer la croissance", a-t-il expliqué. "Cela va venir progressivement, avec le temps. Mais je ne pense pas qu'il faille attendre de cette réunion un changement spectaculaire dans les signaux envoyés", a-t-il précisé. D'autant que la double crise, économique et de la dette, appelle des réponses difficilement conciliables: soutien coûteux à l'activité d'une part, réduction du déficit de l'autre. Sur ce chapitre, les Européens ont réitéré, vendredi, leur engagement à assainir leurs finances publiques, insistant sur leur absence de marges de manœuvre pour une relance. Les pays du G7 doivent prendre des mesures "coordonnées" pour soutenir la reprise, mais les Européens doivent en priorité continuer à réduire leur déficit, a confirmé, à Marseille, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn. Pourtant, des voix de plus en plus nombreuses, à l'instar de Christine Lagarde, commencent à suggérer que les bons élèves de la discipline budgétaire utilisent les marges de manœuvre qui leur restent pour relancer l'activité. "Combattre la crise avec un endettement encore plus prononcé, cela serait exactement le mauvais chemin à prendre", a rétorqué, vendredi, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, "cela aggraverait les problèmes au lieu de les résoudre". Son collègue britannique, George Osborne, n'a pas dit autre chose en réaffirmant la détermination de son pays à poursuivre son plan d'austérité, en dépit des avertissements à Londres de Mme Lagarde contre des politiques d'assainissement budgétaires trop brutales. Hier, les ministres du G7 ont retrouvé leur homologue russe pour un G8 consacré à l'aide financière à apporter au "printemps arabe".
Equilibre délicat
Les ministres et banquiers centraux cherchent le bon équilibre, à un moment où la volatilité fait rage sur les marchés financiers, qui redoutent les effets du tassement de la croissance, voire une nouvelle récession, sans que la crise des dettes souveraines n'ait été réglée. "La viabilité budgétaire doit être restaurée", a estimé la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. "Mais nous savons aussi que (agir) trop vite nuirait à la reprise et aggraverait les perspectives de l'emploi." "Le défi est donc de trouver un rythme d'ajustement qui ne soit ni trop rapide, ni trop lent", a-t-elle ajouté. L'appel de Christine Lagarde fait écho au néologisme de "relance" qu'elle avait employé lorsqu'elle était ministre des Finances en France. Et il a visiblement été bien reçu par son successeur à Bercy, François Baroin, pour qui la première préoccupation du G7 est aujourd'hui la croissance. Mais les différents sont nombreux au sein du G7 et de la zone euro, la démission surprise vendredi de Jürgen Stark, membre du directoire et chef économiste de la Banque centrale européenne, semblant en être un signe supplémentaire. Selon plusieurs sources, son départ s'expliquerait en effet par des divergences concernant le programme de rachats d'obligations souveraines par la BCE qui vise à soutenir les pays de la zone euro en difficulté.
Marge de manoeuvre limitée
La marge de manœuvre du G7 est limitée, soulignent des analystes, par le niveau élevé des dettes publiques et le rejet des mesures d'assouplissement monétaire par les pays émergents qui les accusent de nourrir l'inflation et les bulles. Les politiques de relance monétaire et la santé du système financier seront au coeur des discussions, après que certaines grandes banques ont vu leur cours de Bourse s'effondrer ces dernières semaines. Christine Lagarde a recommandé aux économies avancées de recourir à une politique monétaire "hautement accommodante", au lendemain d'un discours du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, qui a déçu les marchés en ne donnant aucune précision sur les mesures de soutien à l'économie. La Banque centrale européenne (BCE) a parallèlement laissé entendre jeudi que le cycle de relèvement de ses taux directeurs entamé en avril était interrompu, la croissance s'annonçant au mieux faible. Les discussions doivent s'achever dans la soirée et être suivies de conférences de presse des ministres et banquiers centraux.
Geithner exclut une annonce concertée des banques centrales
Le secrétaire au Trésor des Etats-Unis Timothy Geithner a exclu, lors d'un entretien télévisé sur la chaîne américaine Bloomberg TV, que les pays du G7 réunis à Marseille annoncent une action concertée de leurs banques centrales. "Pas à cette réunion, je ne pense pas que nous allons voir cela", a-t-il répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur cette éventualité. "On va voir les gouvernements et les banques centrales, partout, refaire leurs comptes et décider où ils ont de la latitude pour chercher ce qu'ils peuvent faire pour aider à renforcer la croissance", a ajouté M. Geithner. "Cela va venir progressivement, avec le temps. Mais je ne pense pas qu'il faille attendre de cette réunion un changement spectaculaire dans les signaux envoyés", a-t-il précisé. L'économie des "Etats-Unis a ralenti, mais ce qui est notable c'est que le ralentissement a été généralisé dans le monde", a noté le secrétaire au Trésor. M. Geithner, qui s'exprimait une heure avant de retrouver ses homologues du G7. "Je pense que c'est très important pour le monde que les Européens fassent ce qu'il faut, qu'ils fassent en sorte que les pressions, les problèmes auxquels ils sont confrontés, ne se répandent pas, ne s'ajoutent pas aux pressions sur l'économie mondiale dans son ensemble", a-t-il déclaré. Il a vu dans la coordination entre Européens la solution à la crise de la dette publique sur le continent. "Ce n'est pas une question de capacités financières ou économiques. Même si vous prenez une estimation très prudente de ce que cela coûtera au final de résoudre cette crise, c'est tout à fait dans les capacité des membres les plus forts de la zone euro d'absorber ces coûts", a expliqué le secrétaire au Trésor. Selon lui, "l'Europe est toujours sous une pression énorme". "Je pense que la leçon fondamentale de la crise financière est qu'on a besoin de deux choses . Premièrement il faut des réformes pour régler les problèmes économiques, rendre la croissance plus solide, réparer les systèmes financiers faibles", a-t-il expliqué. "C'est nécessaire, mais ça ne suffit pas. Il faut que ces réformes soient soutenues par une force de frappe financière très, très puissante, sans équivoque, de sorte que les gouvernements aient le temps de faire marcher ces réformes. Vous ne pouvez pas avoir l'argent sans les réformes, vous ne pouvez pas faire les réformes sans l'argent", a résumé M. Geithner.
Baroin : le G7 est décidé à apporter une "réponse forte et coordonnée"
Les pays riches du G7 sont décidés à apporter une "réponse internationale forte et coordonnée" pour relever les défis posé par le ralentissement de la croissance mondiale, a déclaré le ministre français des finances, François Baroin. Pour ce qui est de la stratégie à suivre, rien n'a filtrer. Au moment même où les pays les plus industrialisés débattaient dans cette ville du sud de la France, Wall Street enregistrait sa plus forte chute en trois semaines, dans le sillage des bourses européennes, toutes rongées par les inquiétudes sur la reprise et la crise de la dette. Le ministre français a précisé que le G7, dont les grands argentiers étaient réunis à Marseille, était parvenu à trouver "un point d'équilibre" dans la "difficile tâche" de combiner réduction des déficits et soutien à la croissance, compte tenu de la"fragilité de la reprise". "Nous avons eu des discussions importantes à ce sujet et ce point d'équilibre, nous sommes parvenus à le trouver", a-t-il assuré devant la presse, au terme de la première journée de cette réunion des ministres des finances du G7.
Eviter une rechute de la croissance
Face aux "inquiétudes", il y a "besoin d'un effort concerté au niveau international pour soutenir une croissance forte, durable et équilibrée", a encore dit M. Baroin, dont le pays préside actuellement le G7. Revenant sur la préoccupation des Européens à réduire leurs déficits, le ministre français a assuré qu'il fallait "des plans de consolidation budgétaires équilibrés et favorables à la croissance". Les grandes puissances sont pressées de faire quelque chose pour éviter une rechute de la croissance après la grande récession de 2008-2009, alors que les places financières ont connu vendredi une nouvelle dégringolade. "Les Etats doivent agir maintenant, et agir avec audace", car l'économie mondiale "traverse une phase pleine de dangers", a ainsi lancé, vendredi matin à Londres, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, avant de regagner Marseille.


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