Facebook a dévoilé, avant-hier soir, de nouvelles fonctionnalités pour son réseau social permettant aux utilisateurs d'écouter directement de la musique, de regarder des programmes télévisés ou de lire des articles de presse. La présentation de cette nouvelle plate-forme multimédia a été faite par le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg au cours de la conférence annuelle F8 des développeurs du groupe, à San Francisco. L'intégration de ces fonctionnalités doit permettre à Facebook de garder les utilisateurs plus longtemps sur son site et donc de générer plus de revenus publicitaires. Le premier réseau social doit également affronter la concurrence de Google, qui a lancé en juin son propre site communautaire baptisé Google+. Une autre fonctionnalité du nouveau Facebook appelée "Timeline" permet aux utilisateurs de voir défiler sur une page toute leur activité en ligne depuis le premier jour de connexion, en mêlant applications, photos et vidéos. Selon Facebook, les utilisateurs disposeront d'un contrôle total sur cette fonctionnalité. "Timeline est la prochaine étape importante pour vous aider à raconter l'histoire de votre vie", a déclaré Mark Zuckerberg, vêtu d'un t-shirt gris, d'un jean et d'une paire de baskets. Pour faire de Facebook une plate-forme multimédia d'accès aux contenus numériques, le réseau social a conclu des accords notamment avec les sites de vidéos Hulu.com et Netflix Inc, les services de musique Spotify et Rhapsody ou le groupe de presse Washington Post. Les utilisateurs de Facebook peuvent également partager ces nouveaux contenus avec leurs groupes d'amis, et les commenter via de nouveaux boutons sur le modèle du "Like" (J'aime), comme "Read" (Lu) "Watched" (Regardé) ou "Listened" (Ecouté). "Facebook se positionne non plus seulement comme un site social en ligne, mais comme votre vie en ligne", observe Sean Corcoran, analyste au cabinet d'études Forrester Research. "Ces changements vont non seulement aider à éclipser le rival Google, mais offriront également de nouvelles opportunités", explique l'analyste. "Mais des inquiétudes concernant la vie privée et le manque d'expérience sur l'utilisation de ces fonctionnalités vont freiner son adoption", ajoute-il.
