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Indépendamment du soutien de l'Occident et de l'Otan, y aura-t-il un mythe nouveau proprement libyen
Publié dans Le Maghreb le 22 - 10 - 2011


L'après Gueddafi s'annonce des plus incertain pour le peuple libyen, réflexe intimement lié à la situation actuelle dans ce pays, dès lors considéré comme une chasse gardée de l'Occident. En effet, si l'on regarde la politique menée en Libye dans son contexte de propre immixtion étrangère, on constate que les développements ayant présidé à la chute du régime, montre qu'ils ne sont que la continuité d'une longue marche visant à la domination et l'expansion de l'influence de l'Otan et de ses alliés. D'ailleurs, il est remarqué que Paris, Londres et Washington, sont toujours obsédés par ce désir d'influence sur le monde arabes. Ainsi est née la politique d'immixtion étrangère dans les pays arabe en particulier. Elle englobe des objectifs d'exploiter toutes les possibilités économiques sous couvert d'ouverture démocratique. Pour le cas de la Libye, et dans le flot des commentaires consensuels évoquant la mort du colonel Gueddafi, des voix libres tranchent. Celle de l'ancien ambassadeur de France à Tripoli (1982/1985) Christian Graeff. " Quand l'Otan a-t-elle tué un chef d'Etat ? Voilà. C'est ma question. Je fouille dans ma mémoire. Je ne trouve pas la réponse. Pour moi, il y a un assassinat politique. Il y a des responsabilités internationales en cause. L'épilogue sera long. Mais pour ce dont je peux juger, je suis sûr qu'il y a là matière à œuvre de justice. Parce que qu'on a entendu tellement de mensonges. Il y a eu tellement de sophistication dans la médiatisation de la guerre emmenée par l'Otan en Libye au-delà, bien au-delà, oh combien au-delà, de la résolution 1973 des Nations unies que les questions sortiront. Personne au monde n'est en état de les étouffer, ni en Europe ni aux Etats-Unis, encore moins en Israël ", note-t-il. L'ancien diplomate français précise que les sources en sa possession l'autorisent à dire que les interventions armées de l'Alliance, de l'Otan, ont été considérables. " Et les simulacres, n'est-ce pas, la couverture que l'on a cherché misérablement avec le Qatar et d'autres Emirats ou monarchies traditionnelles arabes sont dérisoires. C'est une rigolade ", pour lui. D'autres commentaires vont dans le même sens et visent plus particulièrement le climat qui prévaut actuellement en Libye, notamment qu'il y a dans les forces qui ont contribué à la chute de Gueddafi des éléments salafistes, certains liés à Al Qaïda, d'autres pas certainement sont capables d'avoir leur retenu propre sur le territoire. " Ils font valoir leur division de ce que devrait être la Libye de l'avenir et pour concrétiser la démocratie et les droits de l'homme et d'autres conceptions du nouveau régime. Cela va être extrêmement difficile ". Comme il y a, d'autre part, l'élément bassement " matériel " qui consiste à savoir qui entre les différents clans, entre les différentes ethnies, aura accès et participera au partage des ressources énergétiques. " Et tant que tout cela ne sera pas résolu, il y aura toujours une situation très instable avec la menace probablement pas d'une guerre civile mais certainement de règlement de comptes qui peuvent s'avérer extrêmement durs ". Il est évident pour les mêmes analystes que, tant qu'il n'y aura pas un agrément consenti entre les différentes parties, " c'est une possibilité qui reste en suspens et cela sera de la responsabilité du CNT d'être en mesure de maintenir l'unité du pays ". Il peut y avoir accroissement de la déstabilisation dans la région. Si l'on regarde la Tunisie et l'Egypte, rien n'est encore stabilisé et dans ces conditions là, " le fait que le gouvernement de transition libyen à la recherche d'une formation d'un pays stable, devient très délicat. Il faudra donc beaucoup de coopération, une coopération internationale et régionale qui bénéficie, entre autres de l'action de différents pays étrangers et, notamment des pays de l'Otan qui ont participé aux opérations militaires ". Sauf, pour un autre analyste, qu'il y a là l'aspect contradictoire, " c'est que la ''révolution " libyenne, qui a permis de faire partir Gueddafi, reste entachée par cette révolution soutenue par les Occidentaux. Dans le monde arabe la question du statut de la révolution libyenne a posé un problème du fait de l'intervention directe de l'Otan pour la soutenir. La légitimité du futur régime, sa capacité à construire une véritable souveraineté nationale, à être reconnu pleinement à la fois à l'échelle du monde arabe, mais aussi par la population libyenne, dépendra de sa capacité à s'autonomiser de cette '' marque'' de l'Otan et de cette ''marque'' occidentale et à construire un mythe révolutionnaire, un mythe de renversement du régime de Gueddafi et s'affranchisse du soutien de l'Otan ". Le problème de ce régime là, contrairement à la Tunisie où c'est une révolution faite par les Tunisiens pour les Tunisiens, contrairement à l'Egypte où ce sont les forces égyptiennes qui ont contribué au départ de Moubarak, " malheureusement dans le cas libyen, même si la rébellion a existé, c'est quand même l'Otan qui a directement soutenu cette rébellion et donc elle est entachée de cette marque d'intervention étrangère dans le processus qui a fait chuté le régime de Gueddafi ". De ce point de vue là, oui au soutien occidental, mais aussi une capacité du nouveau régime à produire sa propre légitimité politique indépendamment du soutien de l'Occident et de l'Otan.

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