Le financement des projets de développement agricole, à travers les différents mécanismes mis en place, demeure "timide" dans la wilaya de Jijel, ont estimé mardi dernier des responsables du secteur agricole et de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR). Intervenant lors d'une journée de sensibilisation aux multiples dispositifs de financement prévus par cette banque au profit du secteur agricole, les responsables locaux de l'agriculture ont considéré que cette "timidité" résulte d'un "manque de communication et de contacts" entre des producteurs et cette institution bancaire. Cette rencontre d'information et de sensibilisation, initiée conjointement par la direction de wilaya des services agricoles, et la direction régionale de la Badr , à El Aouana, a permis, selon les responsables de cette banque, de "lever des équivoques" et d'instaurer un climat de confiance entre les deux parties. Des agriculteurs participant à cette journée, organisée en présence du président de la chambre de l'agriculture et de son secrétaire général, ont également soutenu de leur côté "rencontrer des difficultés et entraves" pour accéder aux crédits initiés par les pouvoirs publics dans le cadre de la promotion et du développement de l'agriculture et du monde rural. L'un d'eux, activant à El Milia, a indiqué que ses doléances n'ont pu être prises en considération au niveau de l'agence bancaire domiciliée dans cette localité, mais dans une autre ville de l'est du pays. il a affirmé que sa demande "n'a pas été prise en charge convenablement" par les préposés aux guichets de cette banque, à Jijel, où environ 90% des agriculteurs ne disposent pas de titre de propriété des exploitations agricoles. Le débat qui s'est instauré, lors de cette prise de contact, a permis au directeur des services agricoles et au directeur régional du "groupement régional de l'est" de la Badr , ainsi que celui de l'agence du chef-lieu de wilaya, d'expliciter les différents crédits consentis dans le secteur agricole, mettant en relief les conditions d'éligibilité à ces crédits, leurs caractéristiques, la durée de remboursement, les garanties exigées, et les avantages accordés ainsi que l'importance du fond de garantie agricole. Rappelant "l'utilité et l'opportunité" de cette prise de contact directe avec les producteurs, le DSA a souligné la nécessité, pour la wilaya de Jijel, de bénéficier des avantages procurés par les crédits mis en place par les pouvoirs publics pour promouvoir et développer l'agriculture qui constitue la vocation première de cette région. De leur côté, les responsables de la Badr ont promis de "prendre en charge" les doléances des agriculteurs candidats à ces crédits, avec des facilités de contact au niveau des agences locales. Le président de la chambre de wilaya de l'agriculture, Youcef Khen, tout en se félicitant de ce dialogue agriculteurs-banques, a déclaré que les portes de la CAW sont "ouvertes" à tous les exploitants agricoles désirant disposer d'une carte professionnelle leur conférant la qualité de fellah qui leur permet d'accéder aux différents crédits octroyés par l'Etat.
