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Grèce : Elections législatives cruciales et incertaines
Publié dans Le Maghreb le 07 - 05 - 2012

Près de dix millions d'électeurs inscrits étaient appelés aux urnes, hier, en Grèce pour renouveler les 300 sièges du Parlement. Jugés responsables de la crise économique et budgétaire, les deux principaux partis, le Parti socialiste (PASOK) et Nouvelle Démocratie (droite), devraient faire l'objet d'un vote sanction à l'occasion de ce scrutin qui pourrait bouleverser le paysage politique du pays. Les deux formations, qui se sont succédées au pouvoir en Grèce depuis la fin de la dictature militaire en 1974, participent depuis fin 2011 à un gouvernement intérimaire d'union nationale. La Grèce dépend depuis mai 2010 de deux plans de sauvetage pluriannuels de plusieurs centaines de milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) qui lui ont évité la faillite. Mais Athènes a dû prendre en contrepartie des mesures d'austérité extrêmement dures qui ont éreinté l'économie du pays, entré dans sa cinquième année de récession, et fait flamber le chômage à 21,8% de la population active. C'est dans un climat de colère populaire grandissante que le gouvernement de transition de Lucas Papadémos fait appliquer réformes, coupes budgétaires et hausses fiscales. Les principaux candidats ont fait profil bas durant la campagne, afin d'éviter d'être pris à partie dans les rues. Selon les derniers sondages, aucun parti ne devrait être en mesure d'obtenir une majorité suffisante pour gouverner seul. Et on ignore si les différentes formations parviendront à former une nouvelle coalition. Les pourparlers s'annoncent longs, délicats, avec à la clé le risque de nouvelles tensions sur les marchés financiers. Nouvelle Démocratie est créditée de 25,5%. Quant au PASOK, qui avait remporté les dernières législatives en 2009 avec plus de 43% des suffrages, il ne devrait recueillir cette fois qu'entre 14,5% et 19% des voix. Ce serait le plus mauvais résultat du parti fondé en septembre 1974 juste après la dictature des colonels. "Chacun d'entre nous va décider aujourd'hui, non seulement qui gouvernera, mais aussi l'orientation que le pays prendra pour les prochaines décennies", a déclaré Lucas Papadémos après avoir voté à Athènes. "Le peuple grec vote aujourd'hui pour l'avenir de ses enfants, pour la stabilité, la sécurité de la croissance et la justice", a commenté le leader de Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, qui a accompli son devoir électoral à Pylos (sud). Le patron du PASOK, l'ancien ministre des Finances Evangelos Vénizelos, a lui voté à Salonique (nord), soulignant le caractère crucial du scrutin. "Nous avons parlé sincèrement au peuple grec, nous lui avons dit la vérité. Les citoyens connaissent la situation en détail, les problèmes, les dangers, les perspectives", a-t-il dit. Alexis Tsipras, qui dirige la Coalition de la gauche radicale, espère pour sa part le retour de la "démocratie" après "deux ans et demi de barbarie". Ces législatives anticipées se déroulent dans un paysage politique émietté: 32 partis sont en lice, dont de nombreuses petites formations opposées aux mesures d'austérité. D'après les sondages, une dizaine de partis, un chiffre sans précédent, devraient franchir le seuil des 3% requis pour entrer au Parlement. C'est le cas d'Aube Dorée, mouvement d'extrême droite crédité d'environ 5% des intentions de vote. Ce parti, dont certains sympathisants ne cachent pas leur admiration pour Hitler, promet notamment de "nettoyer" le pays et de boucler les frontières afin d'empêcher l'arrivée de nouveaux migrants illégaux. Lors de son ultime réunion publique de campagne vendredi soir à Athènes, M. Vénizelos a appelé les électeurs à ne pas céder à la tentation du vote sanction. "Dimanche décidera si nous restons dans l'Europe et dans l'euro, pour sortir définitivement de la crise, ou si nous succomberons à l'aventurisme, reviendrons des décennies en arrière et mènerons le pays à la faillite", a-t-il lancé. Antonis Samaras s'est de son côté prononcé à plusieurs reprises contre une alliance avec le PASOK à l'issue du scrutin. Les marchandages, a-t-il fait valoir, empêcheraient la coalition de fonctionner efficacement. Des propos de campagne, juge Elias Nicolacopoulos, professeur de sciences politiques à l'Université d'Athènes. "Celui qui oserait torpillé la formation d'un gouvernement de coalition ne recevrait même pas sa propre voix lors de la prochaine élection", avance-t-il. "Quoi qu'ils puissent dire maintenant, quelle que soit la rhétorique employée, ils seront obligés dans les dix jours maximum de se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement. Même s'ils votent pour les partis anti-austérité, les gens attendent un comportement responsable concernant la formation d'un gouvernement", conclut M. Nicolacopoulos.
Evangélos Vénizélos hué en allant voter
Le dirigeant socialiste grec et ex-ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, a subi des huées, hier, au bureau de Salonique (nord). Il était venu y voter pour des législatives marquées par un rejet massif des partis gouvernementaux pro-austérité. "Voleurs", "votre politique nous renvoie faire les travailleurs émigrés en Allemagne", ont notamment crié des contestataires - moins de dix, selon les médias locaux. Certains venaient également voter, tandis que d'autres sont sortis sur leurs balcons en face de l'école où les urnes étaient installées.
Jour "crucial"
"Ce jour est le plus crucial pour le pays depuis 1974", au retour de la démocratie, a pour sa part affirmé M. Vénizélos, qui a fait campagne en agitant la menace d'une sortie de l'euro si les électeurs devaient rejeter la politique de redressement appliquée depuis 2009 par son parti. Menacé selon les sondages de perdre plus de la moitié des 44% d'électeurs socialistes de 2009, il a appelé les Grecs à voter "en conscience de leur responsabilité historique, avec sang-froid et bon sens". Les représentants des partis socialiste et conservateur, unis depuis novembre dans un exécutif chargé de remettre le pays sur les rails de la rigueur et du redressement économique ont dû faire profil bas tout au long de la campagne, face à la colère d'une opinion publique les rendant responsables de la débâcle financière.


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