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Grèce: Offensive de charme de Samaras pour faire taire les critiques
Publié dans Le Maghreb le 28 - 08 - 2012

La Grèce, qui cherche à restaurer sa crédibilité, espère que l'offensive de charme du Premier ministre Antonis Samaras à Berlin et à Paris va faire taire les critiques au moment où le pays s'active pour obtenir un sursis afin de redresser ses comptes publics. En une semaine, M. Samaras a rencontré tour à tour la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, et le chef de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, pour assurer que son gouvernement honorerait ses engagements envers ses créanciers (UE, BCE et FMI). "J'aimerais croire que ces rencontres nous ont permis de lentement renverser le climat de défiance vis-à-vis de notre nation", a déclaré M. Samaras, avant-hier, à la radio NET. "Je dis bien +lentement+ car tout le monde nous demande des preuves quant aux changements engagés. Cet effort se poursuivra", a ajouté le chef du gouvernement, qui a pris ses fonctions en juin après une nouvelle crise politique en Grèce. "Le principal but était de dire " vous avez un interlocuteur crédible " et qu'un nouveau départ a été pris", a quant à lui estimé le commentateur politique Panagiotis Panagiotou sur la chaîne de télévision publique grecque NET.
Démontrer sa crédibilité
"Et deuxièmement, de cesser de parler d'une sortie de la Grèce de la zone euro." Samedi, la France avait demandé à la Grèce de démontrer sa "crédibilité" sur ses engagements de redressement budgétaire, sans clairement prendre position sur une requête d'Athènes en vue d'obtenir un délai supplémentaire de deux ans, jusqu'en 2016, pour réaliser ses objectifs. Comme Mme Merkel la veille, M. Hollande a répété que les partenaires européens de la Grèce attendraient le rapport de la troïka des créanciers avant que l'Europe ne fasse "ce qu'elle doit" faire pour aider davantage le pays, entré dans sa cinquième année consécutive de récession. Ce rapport, qui est déterminant pour le versement des aides promises à Athènes, est attendu pour octobre. Les experts mandatés par la troïka et les autorités grecques doivent finaliser ensemble un nouveau paquet des mesures pour permettre à la Grèce de réaliser 11,5 milliards d'euros d'économies en 2013 et 2014. Une nouvelle mission de ces experts est attendue la semaine prochaine à Athènes. Incluant de nouvelles baisses de retraites et des suppressions d'emplois publics, ce programme vise à débloquer 31,5 milliards d'euros dans le cadre des prêts gelés depuis des mois, sans lesquels le pays sera en défaut de paiement. "M. Samaras et son équipe économique ont envoyé tous les bons signaux. Mais ceux-ci n'ont pas encore été suivis d'actes pour changer radicalement le climat de défiance en Europe", écrit le quotidien libéral grec Kathimerini.
"La Grèce hors de la zone euro en 2013"
Avant-hier, le ton n'avait pas en effet beaucoup changé dans la presse allemande, qui continue de multiplier les titres sur la sortie de la Grèce de l'Union monétaire. "Merkel, a peut-être dit qu'elle voulait que la Grèce reste dans la zone euro, mais elle n'a pas parlé d'éventuelles concessions", égratigne le Süddeutsche Zeitung. Bild, le plus gros tirage du pays, préfère citer, lui, le secrétaire général du parti de centre droit CSU, parti frère bavarois de l'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, qui "voit la Grèce hors de la zone euro en 2013". Le Berliner Zeitung a pour sa part recours à une caricature de M. Samaras cherchant la salle de bains dans la chancellerie allemande et tombant sur une pièce baptisée "Grexit taskforce" (groupe de travail sur la sortie de la Grèce de la zone euro). Une cellule spéciale a été mise en place au ministère allemand des Finances pour examiner les conséquences éventuelles d'une sortie d'Athènes de la zone euro, rapporte le Financial Times Deutschland. Selon le quotidien, ce groupe est en train de réfléchir aux "conséquences financières" de ce scénario catastrophe et examine "comment éviter un effet domino sur d'autres pays de la zone euro". "Nous ne demandons pas plus d'argent mais du temps pour respirer", n'a eu de cesse ces derniers jours de plaider M. Samaras, qui doit en outre sur le plan interne se préparer à une bataille parlementaire à l'automne pour poursuivre l'ensemble des réformes. Mais pour Berlin, "plus de temps, cela veut dire en général plus d'argent", lui a répondu samedi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, écartant de nouveau l'hypothèse d'un délai. Les experts évaluent le coût d'un sursis entre 20 et 60 milliards d'euros.
Selon Merkel, "chaque jour compte pour renforcer les efforts"
La chancelière Angela Merkel a estimé, avant-hier, que "chaque jour comptait maintenant" pour que la Grèce renforce véritablement "ses efforts" et respecte ses engagements, lors d'une interview télévisée. "Dans ce contexte, chaque jour compte maintenant pour vraiment renforcer les efforts et pour appliquer ce qui a été promis", a déclaré Mme Merkel à la chaîne publique ARD, interrogée sur la confiance qu'elle accordait au Premier ministre grec Antonis Samaras, qu'elle a reçu vendredi à Berlin. "Ces deux dernières années et demi, la confiance a été fortement entamée", a-t-elle commenté. "Nous attendons le rapport de la troïka", a-t-elle ajouté. "Comme d'autres, j'ai dit au Premier ministre grec qu'il y a encore beaucoup à faire." Alors qu'au sein de sa coalition conservateurs-libéraux certains parlent ouvertement d'une sortie de la Grèce de la zone euro ou se montrent sceptiques sur une possible issue à la crise, Mme Merkel, a estimé que l'Europe se trouvait "dans une phase décisive" et que "chacun (devait) faire attention à ses paroles". Dans une interview au journal "Bild am Sonntag", avant-hier, le secrétaire général de la CSU, sœur bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate de Mme Merkel, Alexander Dobrindt, estime que "les Grecs vont tôt ou tard reconnaître qu'ils retomberont plus facilement sur leurs pieds en dehors de l'euro". "Je vois la Grèce en dehors de l'euro en 2013", ajoute-t-il. Mme Merkel, a par ailleurs trouvé "bien" que Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, rappelle sans cesse ce qu'est la politique" de l'Allemagne alors que l'intéressé, dans un entretien au Spiegel paru, hier, se montre critique envers l'hypothèse d'un rachat d'obligations publiques par la Banque centrale européenne (BCE), assimilable à un "financement des Etats par la planche à billets".
Pas de sommet, mais il ne faut pas rester à l'arrêt
Début août, la Banque centrale européenne (BCE) s'était dite disposée à agir si besoin par des mesures exceptionnelles contre la crise, qui pourraient passer notamment par des achats de dette publique sur le marché. Au sujet des institutions de l'UE, sans confirmer des informations de presse faisant état de son désir d'un sommet européen pour préparer un nouveau traité, Mme Merkel a déclaré: "je ne demande pas de sommet, je demande juste depuis un certain temps que nous ne restions pas à l'arrêt" dans le processus de construction de l'Union européenne. "Il s'agit de savoir maintenant quelles vont être les prochaines étapes", a-t-elle dit. "Nous avons encore besoin de plus d'obligations communes", "de plus de cohérence" afin de notamment diminuer les différences de compétitivité au sein de l'UE, a-t-elle jugé. "Cela va être notre mission des prochains mois". Enfin, alors que la Cour constitutionnelle allemande, qui étudie la constitutionnalité du Fonds de secours européen (MES) et du pacte budgétaire, doit rendre sa décision le 12 septembre, Mme Merkel a martelé que ces outils constituaient à ses yeux "une avancée absolument nécessaire". "Je peux juste dire que nous avons, je crois, présenté de bons arguments (à la Cour), je suis persuadée que le pacte budgétaire apporte plus de sécurité concernant la tenue des engagements que nous avons pris en Europe".


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