Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a révélé, hier, au siège de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), en marge de la cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs du devoir, qu'"il est possible que l'attentat terroriste commis contre une caserne militaire à Lakhdaria ne soit pas commis par un kamikaze" et que "le véhicule piégé pourrait avoir explosé à l'insu de son conducteur". "Je dis ça sous toute réserve mais c'est une possibilité", explique-t-il. Il rappelle qu'après les trois attentats terroristes ayant ciblé le Palais du Gouvernement et le siège de la division est de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, "des télécommandes ont été découvertes". Ce qui signifierait que ces explosions ont été déclenchées à distance. Evoquant l'opération anti-terroriste menée à Yakouren, le ministre annonce que "dès le premier jour, quatre terroristes ont été abattus" et que d'autres terroristes "ont été faits prisonniers". Ce qui, lance-t-il, constitue une preuve que les terroristes disposent d'une "marge de manœuvre réduite". Zerhouni ajoute que le recours à de soi-disant attentats suicide, en Algérie est décidé par les terroristes pour "l'effet psychologique". Le GSPC étant à la recherche d'attentats spectaculaires pour tenter de remonter le moral de ses troupes face aux coups importants qui lui sont assénés par l'ANP et les autres corps des services de sécurité. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a révélé que la police algérienne a perdu 6% de ses effectifs entre 1992 et 2000 à cause du terrorisme. Un taux qui correspond à près de 5 000 policiers puisque, selon Ali Tounsi, la police algérienne comptait 80 000 éléments en 2000. Aujourd'hui, la police algérienne compte plus de 120 000 éléments, annonce le directeur général de la sûreté nationale. Un programme est lancé par la DGSN pour recruter environ 16 000 policiers par année. Le nombre de policiers avoisinerait les 200 000 en 2009.