Complémentarité, dualité, alternative ? Du bruit n'est pas tant fait pour la rentrée dans le secteur de la formation professionnelle par rapport à celle dans le secteur de l'enseignement généralisé. Parent pauvre alors ? Et pourtant, pour tous ceux qui ne vont pas jusqu'à l'université, la formation professionnelle se présente comme un facteur majeur de survie. Il est plus facile d'obtenir un emploi même un CDD, avec un métier en main qu'avec un niveau d'enseignement généralisé. Il est vrai que pendant longtemps, les métiers dits manuels étaient dévalorisés, non pas en termes des revenus que cela procure, mais de rang social. Et pourtant, l'espoir avait quand même été réveillé par le projet "bac professionnel" qui promettait l'accès à l'université dans les filières techniques. En quelques sorte, il réhabilita l'idée d'un lycée d'enseignement professionnel. Et pourquoi pas dans la mesure où on pourra considérer que l'enseignement professionnel ne se réduit pas à de l'"expertise manuelle ". Il y avait bien eu des "instituts technologiques" qui formaient dans toutes les disciplines techniques, y compris en agriculture et forêt, chaîne du froid, etc., qui avaient fourni aux secteurs concernés l'expertise dans ce qu'on appelait l'application. Dans le cadre de la mise en valeur des terres au Sud, des investisseurs potentiels sont appelés à y investir. Mais, y a-t-il adaptation à ces nouveaux métiers, à part pour ce qui concerne l'encadrement issu de l'enseignement supérieur ? Où sont les BEP d'antan (brevet d'enseignement professionnel). Faudrait-il valoriser les diplômes de la formation professionnelle ainsi que, bien sûr, la formation ? On a bien vu que dans le secteur du BTP, il y a un manque important de main-d'œuvre qualifiée.