Après 23 jours de grève observés par les trois syndicats autonomes du secteur de l'éducation pour revendiquer la révision du statut particulier, notamment, dans son volet relatif aux promotions et à l'actualisation de la prime de zone dans la région du Sud et des Hauts-Plateaux, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) vient de décider de geler son mouvement de grève. Les élèves et leurs parents seront donc bien heureux avec un grand espoir de rattraper, au plus vite, le retard dû à ces quatre semaines presque de grève. Le chargé de communication de l'UNPEF, Messaoud Amraoui déclare donc que "les cours reprendront dès mardi", a-t-il affirmé, soulignant que cette décision a été prise suite à "l'accord favorable" donné par la direction de la fonction publique concernant le droit à la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen, principale revendication de l'UNPEF. Le chargé de l'information à l'UNPEF, a précisé également que les résultats de la rencontre avec des représentants de la direction générale de la Fonction publique, qui a été couronnée par "la satisfaction" de la principale revendication, consistant en le droit de promotion de l'enseignant du primaire et du moyen, "seront soumis au conseil national qui tient une session urgente pour décider du gel ou de la poursuite de la grève", a-t-il ajouté. Pendant ce temps, une réunion entre le SNAPEST et des représentants de la direction générale de la Fonction publique devrait se tenir hier selon le coordinateur du syndicat, Meziane Meriane. Trois syndicats du secteur avaient séparément appelé fin janvier dernier à une grève pour, notamment, revendiquer l'amendement du statut professionnel du secteur de l'éducation et la promotion systématique des enseignants au grade d'enseignant principal et de formateur, de même pour les autres grades du secteur de l'éducation. Elles portent également sur l'actualisation des indemnités dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux. Il s'agit, outre l'UNPEF, du syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (SNAPEST) et du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (CNAPEST élargi). A rappeler que le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, n'a pas écarté, samedi dernier, éventualité d'un report des examens de fin d'année 2013-2014, si la grève que connaît le secteur se poursuivait pour la quatrième semaine consécutive, en raison de l'impossibilité de rattraper le retard accusé dans les cours. Le ministère de l'Education nationale avait souligné que la révision du statut particulier des personnels du secteur ne relevait pas de ses prérogatives soulignant que la direction générale de la Fonction publique était la seule habilitée à trancher cette question. Conformément à l'accord, tout enseignant des cycles primaire ou moyen ayant cumulé 10 années d'expérience, à compter de la date de son recrutement, ouvre droit à la promotion au poste d'enseignant formateur, à l'instar des enseignants du secondaire. Quant à la reprise des cours et selon des experts cette grève dans le secteur de l'éducation a eu pour conséquence de "fragiliser" et de "démotiver" une grande partie des élèves, rendant "laborieuse" l'assimilation des leçons lors de la reprise des cours. Pour Nafissa Benouzid, psychologue à l'hôpital psychiatrique de Cheraga : "Beaucoup de parents d'élèves ont ramené leurs enfants pour des consultations suite à cette grève. Beaucoup d'entre eux souffrent de stress, d'anxiété et d'insomnie de peur de ne pas rattraper les cours et de pouvoir les assimiler de nouveau", a-t-elle expliqué. L'élève a besoin d'être mis en confiance en lui offrant une sécurité psychoaffective. Nous ne devons pas rattraper les cours de manière mécanique. " La parole de l'enseignant, des parents et des psychologues est très importante pour recréer le climat stimulant avant la grève ", estime le pédagogue, Ahmed Tessa.