Une ambiance de fête règne dans la république autonome ukrainienne de Crimée la veille d'un référendum du 16 mars sur son statut politique, a annoncé hier à Simferopol un observateur belge au référendum, Sergueï Petrossov."Nous nous promenons dans les rues de Simferopol, nous communiquons avec les gens et voyons les préparatifs au référendum. Cela ne suscite que des émotions positives, parce qu'il y a une ambiance de fête dans les rues. Les gens sont très bienveillants, il y a beaucoup de drapeaux russes, tout le monde est de très bonne humeur", a déclaré M. Petrosov, directeur exécutif de l'Association européenne russophone. L'observateur a espéré que le référendum se déroulerait dans une ambiance transparente et pacifique et qu'il n'y aurait pas de provocations. Selon Mikhaïl Malychev, chef de la commission du Conseil suprême (parlement) de Crimée pour l'organisation du référendum, 135 observateurs de 23 pays, notamment les représentants de la Chine, des Etats-Unis, d'Israël, de la Lettonie, de la Pologne, ainsi que des députés au Parlement européen, suivront le déroulement du référendum où les Criméens doivent indiquer s'ils souhaitent que leur république adhère à la Fédération de Russie ou qu'elle obtienne une large autonomie au sein de l'Ukraine. 623 journalistes de 169 médias couvriront le référendum, toujours d'après M. Malychev. Peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome. Conformément à sa première Constitution de 1992, la Crimée définissait ses relations avec l'Etat ukrainien sur la base d'accords bilatéraux. La Rada suprême (parlement ukrainien) a aboli la Constitution de 1992 en mars 1995, supprimant de facto l'autonomie de la Crimée.
Plus de 44% de la population a voté Plus de 44% de la population de la Crimée, soit 670 000 personnes, a déjà participé au référendum sur le statut de cette république autonome, a annoncé lors d'un point de presse à Simféropol Mikhaïl Malychev, chef de la commission du Conseil suprême de Crimée pour l'organisation du référendum. Selon les données disponibles à midi (heure locale), "38,63% de la population a voté à Alouchta, 43% à Armiansk, 45% à Djankoï, 64,35% à Kertch, 66% à Krasnoperekopsk, 47,13% à Soudak, 51% à Théodosie, 40% à Ialta, 41% dans la région de Simféropol", a indiqué le responsable. "Il s'agit d'une activité électorale sans précédent", a souligné M.Malychev. Ce dernier a en outre fait savoir que le référendum se déroulait sans aucun incident majeur. Dimanche, les habitants de la Crimée prennent part au référendum sur le statut de cette république autonome ukrainienne. Ils sont invités à répondre à deux questions: "Souhaitez-vous le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie en qualité de sujet fédéral?" et "Etes-vous pour le rétablissement de la Constitution de la République de Crimée de 1992 et du statut de la Crimée au sein de l'Ukraine?". Environ 1,515 million d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote de la république qui ont ouvert leurs portes hier à 08h00 et fermé à 20h00 heure locale.
Le gouvernement local se lance sur Twitter Le gouvernement de la république autonome ukrainienne de Crimée a ouvert vendredi un compte sur Twitter (@crimea_gov), rapporte l'agence d'information locale Krim-inform. "La page officielle sur Twitter a été lancée à l'adresse: https://twitter.com/crimea_gov. Le Conseil des ministres de Crimée a également une page officielle sur Facebook. Nous annonçons formellement que les autres pages créées au nom du gouvernement de Crimée dans les réseaux sociaux sont fausses", a noté le gouvernement de la république dans un communiqué cité par l'agence. Le compte Twitter du gouvernement criméen, qui a déjà publié 14 tweets depuis son lancement, compte plus de 1.400 abonnés. Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Se proclamant toujours président légitime, M. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou a aussi mis en doute la légitimité des récentes décisions de la Rada suprême ukrainienne. Plusieurs régions de l'est et du sud de l'Ukraine et la république autonome ukrainienne de Crimée ne reconnaissent pas les nouvelles autorités de Kiev. La Crimée a décidé de tenir le 16 mars un référendum sur son futur statut politique. Le Parlement de la république autonome s'est prononcé pour le rattachement à la Russie.
Plus de 600 journalistes accrédités 623 journalistes de 169 médias couvriront le référendum sur le statut de la république de Crimée, a annoncé samedi à Simferopol Mikhaïl Malychev, chef de la commission du Conseil suprême de Crimée pour l'organisation du référendum.