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Comparaison des hauts cadres de l'Etat et des professeurs d'université
Le fondement de la nouvelle grille des salaires :
Publié dans Le Maghreb le 24 - 10 - 2007

Etant animées par une analyse uniquement objective, ces simulations concernent la comparaison chiffrée des salaires des hauts cadres de l'Etat et des professeurs d'Université en fin de carrière, calculs effectués selon le nouveau décret de 2007. Ils ont été réalisés à ma demande par 10 professeurs des universités d'Alger et d'Oran ; il sont le prolongement de l' importante étude que j'ai eue l'honneur de diriger sur la problématique de l'emploi et des salaires en Algérie ( 10 volumes- 1200 pages ) entre février 2005 et avril 2006. Ces simulations réelles montrent clairement l'urgence d'une revalorisation du savoir, moteur de l'accumulation du XXIe siècle en symbiose avec l'instauration d'un Etat de droit, d'une bonne gouvernance , d'une accélération de la réforme globale en panne et donc de l'urgence d'une cohérence et d'une visibilité dans la politique socio-économique si l'Algérie veut réaliser un développement véritable en ce monde interdépendant en perpétuel mouvement au sein de l'espace euro méditerranéen d'une part et arabo- africain d'autre part qui sont ses espaces naturels et pour lutter efficacement contre la pauvreté et le chômage.
1.-Au préalable, il est utile de préciser que l'augmentation nette d'environ 28.000 dinars concerne les professeurs d'université en fin de carrière ( plus de 30 ans de carrière soit moins de 1000/1500 personnes ( actuellement environ 6000 professeurs et maître de conférences à l'échelle nationale toutes disciplines confondues) car la majorité , un jeune docteur d' Etat maître assistant ou Maître de conférences n' aura dans la nouvelle grille qu'une augmentation variant entre 12.000/15.000 dinars net alors que ce sont ces jeunes cadres qui risquent de s'expatrier. Par ailleurs il faudra attendre cinq années c'est-à-dire 2013 avec seulement les 80% de ce salaire net pour bénéficier de ce nouveau régime. Alors que pour les cadres de l'Etat la dernière année suffit avec une retraite de 100%. La pension retraite d'un haut fonctionnaire est égale au dernier salaire net perçu, versée par le fond spécial de retraite (le régime spécial instauré par le décret 80-53 du 8 mars 1980). En revanche, le professeur est régi par le régime général de la CGRA, 2,5% par année de service sur la moyenne de l'assiette du salaire mensuel des 48 derniers mois avec un maximum de 80% de l'assiette. Ainsi, avons nous vu une nette évolution positive pour ces catégories. La rémunération des hauts fonctionnaires année 1991 : l'échelle des hors catégories est fixée par le décret 80-228 du 25 juillet 1990. (A1, A2, B1, B2,C1, C2, D1, D2, E1, E2, F1, F2, G ). La G est le sommet de la Fonction publique, la A1 étant le bas des hors catégories. Les indemnités instaurées par le décret 91-387 du 16/10/91, sont calculées sur l'assiette du salaire de base, ISS = 35% - Indemnités de représentation : A = 10% , B à C = 15%, D à E = 20%, G à F = 25%.Qu'en a t-il été en 2003 ? L'échelle est maintenue et les indemnités sont fixées par le décret 02-322 du 16 octobre 2002. ISS = 50% (revalorisée) - Indemnité de représentation (revalorisée) : A = 40%, B à C = 45%, D à E = 50%, F à G = 55% indemnité de représentation (fixe) : A = 8000 DA, B = 12000 DA, C à D = 14000 DA, E1 = 16000 DA, E2 à G = 20000 DA ; ICR = 500 DA, décret 94-78 du 9 avril 1994. Et pour 2007, l'échelle est maintenue et les indemnités sont fixées par le décret 07-306 du 29 septembre 2007 : ISS = 0% (abrogée) - I représentation (maintenue) - I responsabilité (maintenue). Le décret 07-305 abroge le bénéfice de l'ISS et l'ICR ; en revanche, il ne stipule pas que la valeur du point indiciel est de 19 DA, il n'abroge pas l'article 8 du décret 07-304 qui indique que pour la fonction publique, la valeur du point est de 45 DA. Par conséquent, la valeur 45 DA reste la plus plausible. Toutefois, et à titre comparatif, notre calcul se fera sur la base de 19 DA et de 45 DA le point indiciel. Nous avons pris comme exemple, la hors catégorie G (le sommet de la Fonction publique), la A1 (le bas des hors catégories) et les hors catégories F1 et la C2. Ainsi, quoi qu'il en soit un haut fonctionnaire bénéficie d'autres avantages: véhicule de service, certains du logement de fonction, le pouvoir discrétionnaire lié à sa fonction.
2.-Car combien coûte la réparation d 'une voiture, (en général les hauts fonctionnaires ont au moins deux voitures avec chauffeur à leur disposition y compris dans certaines grandes sociétés), le téléphone, le logement sans compter le pouvoir discrétionnaire lié à leur fonction. Ces dépenses grignotent environ 30 à 40% du revenu net d'un enseignant d'université ce qui laisse à un jeune maître de conférences ou professeur d'université ( docteur d' Etat) avec la nouvelle grille des salaires net un pouvoir d'achat en termes de consommation environ 25.000/ 30.000 dinars. Nous ne parlerons pas des enseignants du primaire au secondaire dont le niveau de vie est déplorable alors qu'ils sont censés former les générations de demain. Comment pourrait-il améliorer son niveau du fait qu'il a également d'autres besoins de consommation comme aller au cinéma, voyager, acheter des livres etc N'a t-on pas vu souvent des enseignants se faire transporter par leurs propres étudiants aisés ? Comme nous l'avons démontré dans d'autres contributions tenant compte du processus inflationniste, le salaire d'un professeur d'université dégringole à un niveau inférieur à celui de 1968 et la nouvelle grille le fait passer du ¼ au 1/3 de son homologue maghrébin qui pourtant n'ont pas les ressources financières de l'Algérie mais misent sur un développement à moyen et long terme. La nouvelle grille des salaires dévalorise globalement le savoir richesse plus importante que toutes les réserves de pétrole et de gaz. Or, sans la maîtrise de la connaissance peut-on imaginer un seul instant la mise en œuvre d'une véritable politique industrielle et agricole déterminants pour l'avenir du pays, segments de production alors qu 'on est en passe d'importer presque tout grâce paradoxalement à cette aisance financière qui peut engendrer le développement du sous développement. Car,si sur le plan économique le constat est que le premier plan de soutien à la relance économique, 1999/2004 pour plus de 7 milliards de dollars US dont aucun bilan n'a été réalisé) et le second 2004/2009 doté d'une enveloppe de plus de 140 milliards de dollars US avec des réévaluations incessantes montrant le gaspillage des ressources rares, en fait de la rente des hydrocarbures, ces dépenses monétaires sans précédents n'ont pas réussi, à inverser les tendances profondes de la crise économique que connaît notre pays depuis deux décennies assistant à un renforcement de la dynamique rentière, alors que toutes les restructurations opérées par les pouvoirs publics affichaient apparemment l'objectif de la mise en place d'une économie créatrice de valeur ajoutée reposant sur trois secteurs à savoir l'industrie, l'agriculture et certains segments des services qui ont un caractère de plus en plus marchand.
Certes, l'Algérie a pu grâce aux remboursements par anticipation réduire sensiblement son stock de la dette extérieure évalué à moins de 5 milliards de dollars US fin 2006, des réserves de change de plus de 90 milliards de dollars US en octobre 2007. Mais il existe un paradoxe entre cette aisance financière et la sphère réelle productive en déclin avec un pouvoir d'achat de la majorité de la population en stagnation ou diminution du fait à la fois du gaspillage croissant et de la concentration excessive du revenu national au profit de larges couches rentières renvoyant à une transition ambivalente soulignée par l'Institut international Bertelsmann dans ses indices de 2006 " de la corruption tentaculaire, l'inefficacité gouvernementale , la partialité des tribunaux, un système de protections sociales défaillant du fait de l'inégalité des chances persistantes en matière d'accès au marché, à l'éducation, au crédit en termes de soins et le frein au développement de l'entreprise créatrice de richesses ". Par ailleurs, comme démontré dans les tableaux qui suivent, se pose un problème quant à l'interprétation du décret régissant les hauts cadres de l'Etat. Il appartient aux autorités d'expliquer clairement à l'opinion publique l'une des deux options choisies afin d'éviter de faux débats. Si c'est la seconde option choisie, sans les avantages en nature un haut fonctionnaire coûte à l'Etat plus de 370.000 dinars par mois pour la G.
Abderrahmane MEBTOUL- Docteur d'Etat - Expert International-
assisté de Djamel Eddine HENNI Docteur d'Etat Professeur


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